Chapitre 3 : « L'Union »
Ce soir avait lieu l'Union des deux meutes. Mon père avait dut appeler en urgence tout nos membres, les obligeant à tout abandonner du jour au lendemain. Même si nombreux avaient posés des questions, aucun n'avait eu de réponse concrètes : tout serait dévoilé ce soir. Notre maison était en pleine effervescence. Le bruit régnait depuis hier, et malgré mes écouteurs plaqué sur mes oreilles, celui-ci m'assaillait toujours. Celle commençait à devenir insupportable, et irritait mes nerfs aux plus haut point. Seulement, comme toujours, je n'en montrais rien. Je fermais les yeux et me concentrais autour de moi, laissant tomber la barrière de mon esprit et envahissant ceux des autres. Peu avait pour le moment une opinion positive de ce qui était en train de se passer, et tout le monde se plaignait d'avoir dû abandonner tel ou tel affaire, que je ne jugeais pas très interessante. C'est fou comment on pouvait être aussi prétentieux et croire que tout les malheurs du monde s'abattait sur tes épaules pour des choses anodines.
Je roulais des yeux et me concentrais à présent sur les esprits de ma famille -passant par le miens du sang les plus éloignés aux plus prêt-, afin de voir leur réaction fasse à l'Union des deux meutes. Je devais avouer que pour une fois, j'aurais bien aimée que ma mère soit toujours en vie pour redonner un peu d'ordre et de calme dans cette maison. C'était une de ses qualités. Ma mère était douce et pourtant, chacun lui vouait un respect sans borne. Personne n'osait s'opposer à ces paroles, et même dans la plus bruyante des salles, dès l'instant où elle prenait la parole, le silence se faisait. On respectait ma mère, elle était une parole sage, mais je ne la connue que très peu de temps. Seulement deux ans après la maîtrise complète de mes pouvoirs, elle mourut. Les circonstances de sa morts sont toujours restées très étranges à mes yeux. Personne n'en parlait vraiment, pensant que j'allais certainement m'effondrer de tristesse. Mais ce n'était pas le cas, car j'étais entrée dans l'esprit de ma mère. J'avais tout vue : ces pensées, ces secrets, ces souvenirs, tout absolument tout ce qui faisait d'elle la femme qu'elle était. Et je n'avais pas compris, je n'avais que sept ans, mais lorsque j'étais ressortit de son esprit, je n'eu plus jamais la même vision d'elle. Au fond, ma mère était et restera une personne étrange et sombre, entourée de mille secrets que je ne connaîtrais sûrement jamais. Et puis, un jour, mon père était venu e l'avait dit qu'elle était morte. Je n'ai pas réagit. Je l'ai fixé des yeux, hoche la tête et suis repartit dans ma chambre. Je n'ai jamais pleuré la mort de ma mère. Je n'en ai sûrement pas eu l'occasion, à vrai dire, car seulement quelques jours plus tard mon père me traînait déjà partout où il allait, pour m'apprendre les devoirs d'un Alpha. Je crois qu'il avait peur. Ma mère était morte dans un accident pour le moins étrange, et je crois qu'il avait peur de disparaître à son tour, laissant une meute démunie sans aucune Alpha prêt à la diriger. Alors, il avait prit mon éducation en mains.
J'arrivais enfin à l'esprit de mon père. J'étais si souvent entré dans son esprit, qu'au fil des années, il avait réussis à remarquer ma présence. Alors je savais déjà qu'il m'avait perçu, et je n'essayais plus de me cacher. Je savais bien qu'en le voulant et qu'en consacrant un tout petit peu plus d'énergie, il ne me remarquerais plus, mais je n'en voyais pas l'intérêt, je ne cherchais pas à aller fouiller dans les secrets de mon père, juste savoir si il avait quelque chose à me dire. « Descend. »
Je me levais de mon lit, et ouvrit la porte pour me retrouver face au chaos régnant dans la maison. Je descendis les marches en ignorant les regards posés sur moi, indifférent à leur haine contre moi. Je toquais au bureau de mon père et entras sans attendre sa réponse. Il leva le nez de son dossier, l'air soucieux.– À ce rythme là, nous ne serons jamais tous là pour ce soir, Timothé. Certains membres de la meute manquent toujours et l'Union commence dans deux heures. Trouve les moi.
– Qui ? Fut ma seule réponse.Mon père me tendit un post-it où était marqué de son écriture presque illisible cinq noms. Je m'en emparais tout de suite, j'allais devoir faire vite si je voulais être à l'heure.
– J'y vais.
Je fermais la porte du bureau et dévalais les escaliers à toute vitesse, parcourant une seconde fois des yeux la liste de noms. Je me remémorais leur visage, afin de pouvoir trouver leur esprit dans la foule de la ville. Paris était grande comme ville, alors ce ne serait pas une tâche aisée, mais ce n'était pas la première fois que je le faisais. Je sortais de notre demeure à pas vif, je n'avais pas beaucoup de temps devant moi. Je fermais les yeux et tentais de les retrouver. Je les rouvrait quelques minutes plus tard, en ayant déjà trouvé trois sur cinq. Par chance, deux sur ses trois étaient en route pour venir dans notre demeure, alors il ne me restait plus que trois personnes trouver.
Je marchais quelques minutes et m'engouffrais dans la bouche de métro, prêt à être là pour l'Union.Je revins finalement pile à l'heure, juste avant que la cérémonie commence. Les deux meutes s'étaient déjà réunies, et beaucoup de loups semblaient étonnés, bien que je me doute que quelque uns aient déjà devinés pourquoi ils étaient ici. Mon père exigea le silence dans le jardin. Nous avions dut aller dehors, nous étions trop pour rester seulement dans notre villa.
– Nous sommes réunis ici aujourd'hui, commença mon père, pour faire l'Union de nos deux meutes respectives.
Un brouhaha de protestation s'éleva.
– Silence ! Tonna-t-il, SI-LEN-CE !
Tout redevint calme, plus aucun bruit ne se fit entendre dans le jardin. Mon père reprit, plus calmement cette fois.
– Mon fils, ici présent, a découvert son âme sœur il y a quelques jours, dans une autre meute. Son âme soeur étant lui aussi un fils d'Alpha, nous allons donc faire l'Union des deux meutes. Si quelqu'un s'oppose à cette Union, qu'il le dise ici ou se taise à jamais.
Personne ne protesta. Le discourt de l'Union était clairement semblable à celui du mariage. Mon père fit signe à mon âme sœur, Adam, et son père, Erick, de venir nous rejoindre sur l'estrade. Adam se positionna à mes côté, et m'offrit un sourire que je ne lui rendit pas. Je savais bien que ce n'était pas de sa faute si j'étais son âme sœur, mais me dire que j'allais devoir vivre enchaîné à une seule et même personne alors que je ne ressentais pas le lien ne m'enchantais pas. Cependant, même si rien ne m'empêchais de le tromper, je ne le ferais jamais, car je savais très bien la douleur qui lui déchirerait l'âme en deux si je le faisais. Je ne souhaitais pas vraiment avoir sa destruction sur ma conscience.
Mon père prit la main d'Erick dans la sienne, et d'un accord commun, hochèrent la tête. En bas de l'estrade, une femme, la mère d'Adam, regardait la scène en souriant.– Je déclare à présent, commença mon père.
– Nos meutes Unies ! Termina celui d'Adam.
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Le Murmureur
WerewolfTimothé n'avait jamais crut aux histoires d'âmes sœur, bien qu'il fasse partit d'une meute de loups-garous. Si Tim avait été normal, un loup-garou comme les autres destiné à devenir Alpha, tout serait allé pour le mieux, et, un jour, il aurait trouv...