Chapitre 20 : « Déception et amertume »
Je marchais rageusement dans les rues de Paris. Tim m'avait déçu...tellement déçu. Je n'arrivais pas à croire qu'il avait put me faire ça. Qu'il avait put me dire ça. J'en avais été blessé. Profondément, à vrai dire. À peine ses quelques mots sortis de sa bouche, j'avais eu envie de pleurer.
Je ne savais pas comment lui, avait réagit. S'il s'était rendu compte du mal qu'il m'avait fait. Qu'il me faisait toujours. Mes pas m'avaient malheureusement menés à notre appartement, et j'y entrais. Tim était debout, les yeux perdus dans le vide, près de la fenêtre. Je répétais rapidement une cigarette dans sa main, et je fronçais les sourcils. Je n'avais jamais encore vu Tim fumer...je secouas la tête. Ce n'était pas le moment de m'inquiéter pour lui. Je ne devais pas m'inquiéter pour lui.
Je fit claquer la porte, et Tim sursauta et se tourna vers moi, un éclair de surprise dans les yeux. Il paraissait déstabilisé, à vrai dire. Il écrasa sa clope dans le cendrier et se dirigea vers moi, d'un pas incertain. J'en étais lentement ma veste, le regard toujours noir.
— Adam, je...commença-t-il.
Je le coupais directement, furieux.
— Non ! Je ne veux rien entendre, d'accord ? Je ne veux rien entendre de plus venant de ta part, Timothé.
Il déglutit lentement. C'était la première fois que j'utilisais son prénom en entier.
— Est-ce que tu te rends compte du mal que tu m'as fait, Tim ? Que tu ne ressentes pas le Lien, je peux le comprendre, tu n'y peux rien si tu es né comme ça. Mais tu m'avais promis que jamais tu n'utiliserais ton pouvoir sur moi. Et là...tu me menaces ?! M'étranglais-je. Tu me menaces, moi, alors que je suis ton âme sœur ? Est-ce que tu es sûr que tu te rends compte vraiment du mal que tu peux faire autour de toi ?
Tim recula d'un pas, perdu. Il n'allait pas pleurer, je le savais. Je n'osais pas le regarder dans les yeux, car je svastika que toute ma colère allait fondre. Mais je ne pouvais pas laisser passer ça, c'était hors de question.
— Tu détruits tout ce que tu touches, Tim.
J'osais enfin relever ma tête vers lui, et ce que je vis me détruit un petit peu plus. Tim était livide, et son visage s'était décomposé. Je m'en voulais un peu, au fond, parce que mes mots étaient cruels, mais ils étaient vrais. Et c'était surement pour cela que j'avais le plus mal.
Parce que je savais qu'au fond, moi aussi, je finirais brisé.Nous restâmes de longues minutes en silence, debout l'un devant l'autre, aucun ne prenant la parole. Puis' un souffle provint de la bouche de Tim, si faible que j'aurais put avoir pensé rêvé, s'il ne l'avait pas répété plus fort.
— Je suis désolé, dit-il.
Je restais muet. Être désolé de faisait pas tout, je le sais et lui aussi. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux.
— Je-je m'en veux, Adam, vraiment. Je n'aurais jamais dût dire ça, je regrette.
— Tu regrettes peut être, mais qui me dit que tu ne vas pas recommencer, Tim ? Je ne veux pas me sentir blessé à chaque fois que tu diras quelque chose sans vraiment le vouloir.Tim déglutit. Il n'avait pas de réponse, et moi non plus.
— Rien, dit-il simplement. Rien ne te dis que je ne vais pas te blesser encore une fois, et je le ferais certainement encore plusieurs fois...
Il s'arrêta lentement, cherchant se mots.
Je le laissais faire patiemment.— Mais...
Il hésita et s'approcha en douceur de moi.
Il posa son front sur le mien, et ferma les yeux.— J'ai besoin de toi, Adam.
Pouvez-vous simplement imaginer combien dire ces mots lui avaient coûté ? Tim n'avait jamais grandit dans l'affection, et il ne savait certainement pas trop ce que c'était, je l'avais remarqué. Il ne savait pas comment se comporter face aux personnes qu'il aimait bien, et était très maladroits avec ses proches.
Alors, il faisait du mal aux autres, sans vraiment le vouloir.Imaginez que jamais on ne vous a appris ces valeurs qu'est de montrer que l'on peut aimer. Que l'on aime et qu'on nous aimes, et qu'il faut les respecter. Imaginez juste.
Arrivez vous maintenant à comprendre combien ces mots lui avaient coûté ?Cher, très cher.
Et moi, mon pauvre cœur avait explosé de joie. Parce que Tim s'ouvrait un peu plus à moi, maintenant.
Parce qu'il devenait mien petit à petit.
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Le Murmureur
WerewolfTimothé n'avait jamais crut aux histoires d'âmes sœur, bien qu'il fasse partit d'une meute de loups-garous. Si Tim avait été normal, un loup-garou comme les autres destiné à devenir Alpha, tout serait allé pour le mieux, et, un jour, il aurait trouv...