Le Murmureur

Chapitre 30 : « La guerre est déclarée »

Chapitre 30 : « La guerre est déclarée »

Je passais une main anxieuse dans mes cheveux, et regardait l'heure. Au dernières nouvelles, Louis, Aria, Lucie et Clara avaient terminés la mission -qui avait été un succès-. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'angoisser.

J'avais peur qu'ils ne reviennent jamais, étonnement. Pourtant, je n'étais pas proche d'eux, loin de là. Mais je ne voulais pas infliger une perte de plus à Adam.

Je poussais un soupir. Ne pas infliger une perte de plus à Adam ? C'était peine perdue. Nous étions dans une guerre. Surnaturels contre surnaturels. À présent, ce n'était plus une blague, et c'était devenue la réalité.

Deux semaines plus tôt, lorsque j'avais lu les Dernières Pensées de cette femme, jamais au grand jamais je n'aurais pensé entendre cette phrase. Une phrase qu'il m'avait tant répétée encore été encore, sans jamais se lasser. Une phrase que j'avais grave au plus profond de mon âme, pour jamais ne l'oublier. Une phrase qui me trahissait aujourd'hui.

« Contrôle ton pouvoir avant qu'il ne te contrôle. »

Si ce n'avait rien dit à Adam et au bêta de mon père, moi, j'avais tout de suite deviné. Mon père. Mon père était à l'origine de tout ces meurtres. Pourtant, il m'avait demandé d'enquêter sur cette affaire, et c'était cela que je ne comprenais pas. Pourquoi me demander une telle chose ? Puis, au fil de réflexion, j'avais finit par tomber sur une conclusion qui me paraissait tout à fait logique : il voulait la guerre. Depuis le début, la seule chose que désirait mon père était une guerre.

J'étais clairement dégouté par les agissements de mon père. Il avait vite compris que j'avais tout découvert, et alors, tout s'était subitement enchaîné. Il avait mobilisé son armée, armée qu'il construisait depuis quelque mois maintenant. Tous les jours où il n'était pas là, où la meute disparaissait mystérieusement, c'était lui. Lui, lui et encore lui. Si auparavant j'avais été fier de porter mon nom, à présent j'avais honte d'appartenir à la même famille que lui. Honte de me dire chaque jour en me levant que j'avais aimé et admiré un jour cet homme.

— C'est quoi ce bordel ?! hurla Louis en entrant dans la pièce.

Je poussais un nouveau soupir. Au moins, ils étaient vivants. S'ils ne l'avaient pas étés, je ne savait pas ce que j'aurais dit à Adam.

— Asseyez-vous sur le canapé, dis-je en le désignant d'un geste vague. Je vais vous expliquer, mais je vais d'abord chercher Adam.

Ils s'assirent (à mon plus grand soulagement) sans rechigner sur le canapé, tandis que j'allais chercher Adam dans nôtre chambre. Je toquais puis entrais, sans attendre son approbation. Il était allongé sur le lit et fixait le plafond, soucieux.

— Adam ? Y a des gens pour toi dans le salon.

Il me jeta un regard surpris et se dirigea vers le salon. Un grand sourire illumina son visage, et se jeta dans les bras de ses amis.

— J'arrive pas à y croire, je m'attendais pas du tout à vous voir les gars !
— Et bien, on est là, plaisanta Louis.

Après quelques minutes d'embrassade, Adam vint s'assoir à côté de moi.

— Mais vous étiez où ? Ça fait une éternité que je vous avais pas vus !

Louis fit un sourire.

— On était en mission top secrète.

Adam pâlit un peu.

— Sous ordre de qui ?
— De Tim, t'inquiète...

Il hocha la tête. Louis se fit plus dur.

— Explique nous, me dit-il.

Je poussais un soupir.

— Mon père nous a déclaré la guerre, en gros. c'est ce qu'il voulait depuis le début : une guerre entre surnaturels. Et je n'ai pas été assez intelligent pour l'empêcher. J'ai compris trop tard ce qu'était son but, malheureusement.

Je restais silencieux.

— Et maintenant, on est définitivement dans la merde.