Le Murmureur

Chapitre 24 : « L'assassin »

Chapitre 24 : « L'assassin »

Je pouvais facilement deviner les sentiments de Tim. Sa mère, qu'il avait aimé, avait épousé son père et avait acceptée de devenir sienne seulement car elle avait vue le futur. Elle savait ce qui allait se produire, et elle savait surement que c'était inévitable. Quelques détails me chiffonnaient toujours, mais je comptais sur Tim pour les demander.
Comme toujours.
De plus, il n'avait toujours pas expliqué ce qu'il avait exactement vu dans la tête de sa mère. Et si c'était réellement l'enfer, alors...qu'allait être notre futur ?

— Qui a tué ma mère ?

Comme toujours, il n'allait pas par quatre chemin. L'homme poussa un long soupir.

— Nous ne savons pas vraiment...je dois t'avouer, qu'en premier, j'ai directement pensé à quelque de mon organisation qui lui en aurait voulu, mais...

Il s'arrêta, cherchant ses mots.

— Mais ? Reprit Tim.
— Je ne voyais tout simplement pas un de mes hommes faire ça. Ils aimaient tous Anna, c'était sur et certains. Nous avons eu quelques autres suspects, mais jamais rien de concluant.

Je grognais.

— Perce que vous ne "voyez pas vos hommes faire ça" vous avez totalement oublié la piste ?! Hurlais-je presque.

Il poussa un soupir triste.

— Je...oui.

C'avait été un murmure, mais je l'avais clairement entendu. Cet idiot avait complètement oublié une piste, juste comme ça. Je devais avouer que je m'attendais à plus grand de la part du Commandant Suprême de la Sainte Inquisition.

— Qu'en est-il de la Sainte Inquisition à présent ? Reprit Tim, ignorant délibérément ses mots précédents.
— Je dois avouer que je ne sais plus trop.

L'homme se frotta la tempe.

— En quelques années, la situation de la SI est devenue très complexe, je dois l'avouer. Nous avons eu une période florissante, puis....plus rien. Les surnaturels semblaient comme avoir...disparus.

Il émit un bref rire nerveux.

— Oh, bien sûr que nous savions qu'ils n'avaient pas réellement disparus ! Seulement, à présent, il semblait impossible de leur mettre la main dessus, comme si....comme si nous avions un traitre dans nos rangs. C'était la seule solution possible.

Il regarda, lasse, dehors, tandis que je j'étais un coup d'œil à Tim. Je ne sais si la l'air bien ou s'il cachait vraiment bien son mal-être...

— Nous avons tout fait pour démasquer le coupable, mais nous ne l'avons jamais trouvés. Il semblait être invisible. Nous n'avions alors plus aucun espoir. Nos techniques étaient à revoir, manifestement, et nous devions tous évoluer. Nous avions donc prévus d'arrêter la SI, mais...

Il se stoppa. Je voyais qu'il ne voulait ni ne pouvait parler. Les yeux de Tim s'assombrirent et sa voix devint plus grave.

— Parle.

Il obéit immédiatement.

— Mais finalement, quelqu'un l'a reprise, sans mon consentement...je suis toujours très respecté, mais,plus autant qu'avant, je l'avoue...

Quelques secondes de silence volèrent dans la pièce.

— Un jeune homme s'est finalement proposé pour reprendre le poste. Il était compétent, et apportait de nouvelles armes et techniques. Nous l'avons tout de suite aimé.

Il marqua une nouvelle pause.

— Moi, je ne me suis plus jamais approche de trop près à la SI, je dois avouer que je n'en avais plus l'envie...c'est tout. Je suis désolée, mais je n'ai pas plus de réponse que ça.

Tim avait dut fouiller dans son esprit pour savoir que c'était vrai.
Il se leva et nous raccompagna à la porte.

— Tu sais, petit, dit-il à l'intention de Tim, le fait que tu sois mon petit fils ne change rien...tu es un Surnaturel, alors fais en sorte de ne jamais te mettre en travers de mon chemin lorsque je porte un fusil.

Tim esquissa un sourire.

— Croyez moi, vous n'auriez pas le temps de tirer que vous seriez déjà mort.

Et il tourna les talons sur cette dernière phrase.