Le Murmureur

Chapitre 31 : « Trouver une armée »

Chapitre 31 : « Trouver une armée »

Louis resta silencieux. Tim avait bien résumé la situation, c'était même un peu court. Pour tout ce qu'on avait découvert, il en disait peu, au final.

— Ok. On fait quoi du coup ?

Tim poussa un long soupir.

— On trouve une armée.
— Où ?

Tim esquissa un sourire en coin, qui n'annonçait rien de bon.

— J'ai quelques bon contact un peu partout dans le monde, je vais faire appel à eux.
— Mais ? Y a un forcément un mais !

Je ris devant l'air fatigué de Louis. C'était vrai, il y avait toujours un « mais » quelque part. Tim secoua cette fois-ci la tête.

— Pas de « mais ». Ils me doivent un service, et ils vont me le rendre maintenant. Après tout ça fait plusieurs années que ça traîne...autant l'utiliser pour quelque chose de bon.

Louis hocha la tête et Tim se leva.

— Je vais vous donner une adresser où vous pourrez dormir, dit-il en écrivant sur un bout de papier. La deuxième adresse, c'est notre point de rendez-vous, d'accord ? Le QG, si vous voulez.
— C'est noté.

Tim leur donna chacun un nouveau téléphone.

— À partir de maintenant, vous n'utilisez plus votre téléphone habituel, il est très certainement surveillé, d'accord ? C'est sur eux que je vous enverrais les dates et l'heure des rendez-vous alors ne les perdez sous aucun prétexte.
— Clair comme de l'eau de roche.

Après quelques autres embrassades et au revoir, ils partirent dans la nouvelle maison que Tim venait de leur donner.

— Mais tu es sur que c'est sauf ? Demandais-je à Tim.
— Bien sur, je ne leur aurais jamais donné une adresse qui n'est pas sure.

Tim marqua une pause avant de recommencer à parler.

— Mais ils ne sont pas totalement hors de danger, tu le sais ?

Je poussais un long soupir.

— Je le sais, Tim. J'en suis parfaitement conscient.

Il hocha la tête, puis sortit du salon pour se diriger dans la cuisine. Il saisit son téléphone et composa rapidement un numéro. Je poussais un long soupir avant de me diriger vers notre chambre. Je ne savais pas quoi faire, et je me sentais plus qu'inutile, à vrai dire. C'était certainement idiot de ma part, mais c'était vrai. Je fermai les yeux un instant, avant de les rouvrir. J'avais des choses à faire.

Si je l'avais négligé durant les derniers mois, j'étais dorénavant l'Alpha de ma meute et celle de Tim -du moins, la partie qui était restée avec nous, mais bien trop peu à mon gout- et je devais en assumer les responsabilités. Jusqu'à présent, Tim c'était occupé de tout, prenant toujours toutes les charges pour lui. À présent, je voulais l'aider, et surtout, j'allais le faire.

Je sortis de la chambre, tandis que Tim raccrochais son téléphone.

— Alors ?

Il me sourit.

— Ils sont avec nous.
— Qui, "ils" ?

Il me sourit une nouvelle fois, énigmatique.

— Tu as peut-être déjà entendu parler d'eux, je ne suis pas sur...
— Qui ? répétais-je.
— Le clan Gdriam et Wanur.

Je manquais de m'étouffer avec ma salive.

— QUOI ? m'écriais-je. Tu as un contact avec la meute de Gdriam et Wanur ?

Il haussa les épaules, indifférent.

— Ouais. Bon, tu te doutes bien que les chefs ne prendrons pas part au combat, mais ils m'ont légués une bonne partie de leur armée chacun. Assez pour avoir un poids en plus politique dans cette guerre, en tous les cas.

Je souris.

— On a trouvé une armée.