Chapitre 39 : « Tuons-le »

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Chapitre 39 : « Tuons-le »

Tim me sourit, et je lui rendit son sourire. Quand je m'étais réveillé, j'avais immédiatement suivis mon instinct pour le retrouver. Je devais le retrouver, m'assurer qu'il était en vie.

Il l'était, et sans blessure. Je voyais bien qu'il était fatigué, mais au moins, il n'était pas blessé, et c'était ce qui comptait.

Ça va ? lui demandais-je, inutilement.

Il retint un rire, qu'il étouffa dans mon torse en me faisant un câlin. Je levais un sourcil. Il était bel et bien fatigué pour me faire un câlin. Surtout en plein champ de bataille, bien qu'ici ce soit terminé.

Je pense que tu sais déjà la réponse.

Je le serrais plus contre moi, et il se laissa faire pour ma plus grande joie. Il ne pouvait pas m'offrir plus beau cadeau que de répondre à mes avances. Même si oui, théoriquement, nous étions en plein milieu d'un champ de bataille.

Oui, soufflais-je.

Nous restâmes silencieux un long moment. On ne voulait pas rompre ce moment, pourtant, on le devait.

Tim se sépara de moi, et je le laissais faire, à contre-coeur.

Que reste-t-il encore à faire ?

Je poussais un soupir.

Il reste encore beaucoup de champ de bataille, lui dis-je. Mais j'ai repérée l'odeur de ton père.

Il parut surpris quelques secondes.

J'ai vue ta mère, avant de te ramener les Larmes de Lunes.

J'haussais un sourcil, surpris par ces paroles.

Elle m'a dit qu'elle allait tuer mon père.

Je frissonnais sous ses parole,s et déglutir difficilement. Pourtant, Tim semblait n'avoir aucune réaction particulière à cette annonce.

Ça ne te fais rien ? soufflais-je.

Il haussa les épaules.

Je ne sais pas vraiment, répondit-il. Ça me fait un peu bizarre, de me dire que mon père va mourir... mais, de toue manière, si elle ne le fait pas, je le ferais.

Je restais silencieux un moment.

Tu n'auras pas de regret ?
Des regrets ? Pour quoi ?
Pour ne pas l'avoir tué de tes mains.

Cette phrase pouvait vraiment paraître étrange, mais pas à mes yeux. Je saisi qu'il avait compris pourquoi e lui demandait ça.
Il haussa les épaules.

Je ne pense pas.

Il resta silencieux.

De toute façon, tu peux encore sentir son odeur, non ?

J'hochais la tête, et il poussa un long soupir.

Il releva la tête, plus déterminé que jamais. Je le comprenais. Nous voulions, tous les deux, mettre un terme à cette guerre. Définitif. Pour le reste, nous aviserions après, si tant est que nous gagnions. Du moins, je l'espérais de tout cœur. Perdre signifiait voir Tim mourir.
Et, ça, je ne l'acceptait en aucun cas.

Tuons-le.

Je lui offrit un sourire triste.

Allons-y.

Le MurmureurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant