Le Murmureur

Chapitre 8 : « Deuxième cadavre »

Chapitre 8 : « Deuxième cadavre »

La journée avait suivit son cours comme toutes les autres, et Tim avait bien fait la connaissance de mes amis. J'étais heureux de voir que maintenant il partageait un peu plus ma vie avec la sienne. J'étais conscient que j'allais devoir me battre pour lui, pour avoir son amour. Je savais aussi qu'il ne ferai ramais rien pour me blesser, ou du moins, pas consciemment. Mais j'avais peur, et je savais que c'était normal d'être aussi angoissé. Mon père m'avait expliqué, quand j'étais plus petit que tous les âmes sœurs ressentaient cette angoisse permanente qu'on blesse sa moitié, qu'il lui arrive quelque chose qu'elle meure...après avoir decouvert qui était à mienne, il m'avait confié que je serait certainement plus angoissé que les autres, Tim ne ressentant pas l'effet du lien.
Tim m'attendait devant le portail du lycee, nous avions été séparés pour la dernière heure, n'ayant pas pris la même option. Je lui sourit, tout joyeux de le voir.

– Salut, dit-il, il avait l'air un peu pressé.
– Hey ! Qu'est-ce qu'il y a ? T'as l'air pressé.
– On a retrouvé un deuxième cadavre, il faut que je sois le premier sur les lieux avant qu'il ne soit envahis par pleins de loups-garous, pour avoir une chance de trouver les Dernières Pensées.

Je le regardais, un peu perplexe.

– Les « Dernières Pensées » ? Demandais-je en commençant à le suivre en vitesse.
– Oui, dit-il, prenant le chemin vers notre maison, en vérité, chaque personne qui meurt à une Dernière Pensée. Celle-ci ne peut été « retrouvée » que par les Murmureurs. Tout le monde en a une, personne ne fait exception.
– Et donc on pourrait avoir le nom de notre agresseur ?
– Non, dit-il en secouant la tête, mais généralement on laisse un indice, sans même s'en rendre compte, une phrase, un mot, mais c'est tout ce dont j'ai besoin pour tenter de reconstruire l'enquête.

J'hochais la tête, comprenant où il voulait en venir. Il me dirigea le plus vite possible vers le lieu du meurtre. Il ne s'y trouvait que mon père et le sien, se tenant à l'écart, pour ne pas mettre leur empreintes sur les lieux du meurtre. Tim posa son sac contre le mur de la ruelle, et enleva sa veste. Il sortit d'une poche de son sac une paire de gant noir qu'il enfila. Son père semblait savoir ce qu'il était en train de faire, alors je me contentais d'observer, curieux.
Veillant à ne marcher sur rien qui pourrait compromettre l'enquête, Tim s'avança doucement vers la victime. Le travail n'était vraiment pas beau à voir. La gorge, lorsque le vampire avait bu son sang avait été à moitié arrachée. La victime, toujours un inconnu pour le moment, avait les yeux Gand ouvert, le bouche ouverte par la surprise. Peut-être qu'elle connaissait son meurtrier ? Je continuais d'observer les mouvements de Tim. Il s'agenouilla aux côtés de la victime, et posa ses doigts sur son front et ferma les yeux, pour se concentrer. Je compris qu'il cherchait les « Dernières Pensées » de la victime. Quelques minutes plus tard, il se releva et revins vers nous, enlevant lentement ses gants. Il réfléchissait déjà à ce qu'il venait d'entendre.

– Alors ? Demanda mon père, qui avait compris ce qu'il faisait lorsque celui de Tim le lui avait demandé.
– « Nôtre Dame de Paris », lâcha-t-il. Je vais faire des recherches dessus, mais je ne sais pas vraiment si je vais trouver quelque chose de constructif dessus. Je vais continuer à analyser le corps, mais il faut faire vite avant que la police n'intervienne. Si les médias entendent parler de cette affaire, ça en sera plus compliquer de retrouver ce ou ces tueurs.

Mon père hocha la tête, et j'enlevais à mon tour mon sac et ma veste pour venir l'aider à analyser le corps. Il parut surpris mais ne fit aucune remarque. J'avais toujours été assez bon pour remarquer les petits détails, alors je pouvais peut-être l'aider. Tim me tendit des gants jetables, et en prit une paire pour lui et e me demandais pourquoi il en avait dans son sac. Je lui demanderais plus tard. Je m'agenouillais devant la victime, l'observant minutieusement. Avec précaution, je tournais son poignet vers la lumière. Il avait de lèvres traces violettes, donc il s'était débattu. Son coup portait les mêmes, donc le vampire l'avait plaqué contre le mur avant de planter violemment ses crocs dans son cou. Je regardais à présent l'état de ses jambes. Rien d'anormal, cependant, elle était pieds nus. Je lui prit son pied droit et regardais partout, rien. Je pris à présent le pied gauche et observais un petit tatouage sur la cheville. J'interpellais Tim.

– Hé, tu sais ce que ça peut représenter ?

Tim observa à son tour de là tatouage.

– Non, dit-il, je vais prendre en photo et voir si je peux trouver à quoi ça correspond.

J'hochais la tête.

– Tu as retrouvé des papiers, n'importe quoi qui puisse l'identifier ? Me demanda-y-il, sortant de son sac un appareil photo. Il fallait vraiment que je lui demande.
– Non. En revanche, la victime c'est bien débattue : il a des traces violettes autour des poignets, et comme il n'arrêtait pas de bouger -enfin, je présume-, il l'a empoigné à la gorge -fort-, et à vite plante ses crocs dans le coup. Est-ce que c'était pareil pour le premier cadavre ?
– Non...ça me semblait plus propre.
– Donc, il l'a fait à la hâte, il manquait de temps. Pourtant le symbole des Sorcières est toujours là. Une différence comparé à celui d'avant ?
– Je ne pense pas, répondit Tim, mais je vais tout prendre en photo pour être sur.

J'hochais la tête. La scène était un peu étrange, à vrai dire : Tim et moi, observant un cadavre sous toutes les coutures, sans sourciller alors que la gorge est à moitié arrachée, deux pères derrière nous, les bras ballants. Tim s'occupa de vite tout prendre en photo, et son père appela des loups médecins pour qu'ils viennent récupérer le cadavre. Tim me fit un signe de le suivre.

– Viens, on va regarder tout ça chez moi.