Chapitre 14 : « Le lien des mères »

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Chapitre 14 : « Le lien des mères »

Je haïssais ma mère du plus profond de mon être. Tout ce qu'elle trouvait à me dire à l'enterrement de mon père, mon père, c'était que j'allais devoir prendre les fonctions d'Alpage de la meute. Vraiment, je ne savais pas pourquoi mon père l'avait prise comme épouse. Ma mère n'était passion âme-soeur, il me l'avait toujours dit, celle-ci étant morte lorsqu'elle était bébé. J'étais plutôt heureux que mon père n'ait jamais connu son âme-soeur –je ne dit pas cela par méchanceté, seulement, sa mort l'aurait détruit–. Le lien n'avait pas put se faire, vu qu'il ne l'avait jamais rencontré, et je m'étais souvent demandé comme il avait sut qu'elle était morte. "C'est comme ça, avait-il dit, je ne sais pas pourquoi, mais je le sais. C'est comme....l'instinct.".

J'aimais mon père, vraiment. Je l'aimais comme j'aime Tim, et jamais je ne le remercierais assez d'être là pour moi. J'avais bien vu qu'il avait fait des efforts considérable ces dernier jours. Tim n'était pas doux, et n'avait certainement pas l'habitude de montrer de l'attention à une personne, et pourtant, il l'avait fait pour moi. Il avait prit le temps de me consoler, et était resté à mes côtés durant ma souffrance, sans jamais rien me reprocher. Et je l'en remerciais plus que tout au monde.

Seulement, aujourd'hui, voir ma mère était au dessus de mes forces. Je n'avais pas compris pourquoi Tim avait voulue la voir aujourd'hui, et il ne me l'avait pas dit. Je ne le lui avait pas demandé non plus. À l'enterrement, je m'étais sentit égoïste : j'avais complètement oubliée ma soeur, et je n'étais jamais allé la voir pour la réconforter.

Adam, dit Tim en soupirant, il faut que tu viennes voir ta mère. C'est important.
Pourquoi tu veux tant la voir ? demandais-je, méfiant.
Ta mère et la mienne se connaissaient, Adam. Et je suis à peut près sur et certain que ma mère est lié avec l'affaire de meurtre dont on s'occupe en ce moment...je suis sur de déjà avoir vu ta mère parler à la mienne, quand j'étais petit.

Je poussais un soupir, je voulais bien le croire. À contre coeur, je me levais du lit et descendit dans le salon. Je m'assit sur un canapé, sans prendre le temps de saluer ma mère, et Tim ne passa pas par quatre chemin :

Vous connaissiez ma mère, n'est-ce pas ? lui dit-il avant même de lui dire bonjour.

Ma mère pinça les lèvres, surement furieuse devant ce manque de manière.

C'est exact, dit-elle, toujours vexée.
Asseyez-vous, je vous en prie, dit Tim sur le ton de la moquerie.

Je compris alors que ma mère était là pour répondre à ses questions, mais qu'il comptait bien aussi lui faire payer ce qu'elle m'avait fait hier. Je remerciais intérieurement Tim ne me venger.

Comment vous êtes vous connues ?
Nous étions amies d'enfance.

Ma mère voulait en dévoiler le moins, je le savais, mais je savais que Tim ne lâcherais pas le morceau.

Dans quelle ville ? Et quel pays ?
France. Paris.

Tim hocha la tête. Donc, elles s'étaient bien rencontrées ici.

Amies d'enfance, c'est ça ? Donc, vous connaissiez déjà mon père, ainsi que moi ?
Ton père, oui. Mais toi, non.
C'est bizarre, rétorqua Tim, parce que j'ai une très nette image de vous avec ma mère et moi dans le jardin.

Ma mère pinça ses lèvres et resta silencieuse.

Comment ma mère est-elle morte ? demanda Tim, sans sourciller.

Ma mère redressa sa tête, surprise, et le dévisagea.

Tu ne sais pas ? J'imagine que je n'ai donc pas le droit de te le dire.
Je m'en fous, rétorqua, féroce, Tim. Je vous ordonne de me répondre, est-ce plus clair ?
Tu n'es pas Alpha, dit ma mère, je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi.
Mais moi, si, intervins-je. Comme tu me l'as si bien fait remarqué hier, je suis Alpha, maintenant, alors je t'ordonne de me répondre.

Ma mère me fusilla du regard, mais je l'ignorais.

Bien. Elle a été assassinée.

Aucune surprise ne fut office sur le visage de Tim.

Ça, je le savais déjà, rétorqua-t-il, ou du moins, je m'en doutais. Pourriez-vous être plus précise ?
Précise ? Comme tu veux. Ta mère a été retrouvée mort, accroché par deux pieut sur un arbre. Son ventre avait été coupé en deux et tout ses organes ont étés sortit, pour faire un cercle autour de l'arbre. Le meurtrier lui a arraché les yeux avec une petite cuillère en argent, très nocif pour les loups-garous. Après quelques analyses, ont a vus qu'elle avait été violé plusieurs fois avant sa mort, et que le tueur avait laissé un message gravé dans son ventre.

Même si Tim se voulait impassible, je voyais bien qu'il frémissait de rage. Qui ne l'aurait pas été ? C'était une horreur. Qui avait été donc capable d'un tel meurtre ?

Quel était le message ? demanda-t-il.
« Les menteurs payent toujours ».

Tim resta silencieux puis se leva et partit de la pièce, moi sur ses talons, sans jeter un seul regard de plus en direction de ma mère.

fin de la première partie.

Le MurmureurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant