Le Murmureur

Chapitre 4 : « La fête et première nuit ensemble »

Chapitre 4 : « La fête et première nuit ensemble »

La fête était à son comble. Même si au début de la soirée, chacun était de son côté, les deux meutes (qui n'en formaient plus qu'une à présent) avaient finies par aller l'une vers l'autre, ne serait-ce que par respect envers leur Alpha. Je tenais dans une main un gobelet rouge comme ceux des fêtes aux États Unis, observant de loin Timothé discuter avec mon père. Je savais que si je me concentrais un peu, je pourrais aisément savoir de quoi ils parlaient, mais je ne voulais pas offenser mon père en faisant cela. Alors, plutôt que d'observer de loin, je commençais à m'avancer pour entendre leur discussion. Je me plaçais derrière Tim et compris vite qu'ils parlaient déjà affaires.

– Donc, commença mon père, tu es en train de dire que tu es pratiquement sur que Sorcières et Vampires ont fait une alliance ?
– Oui, répondit Tim, les signes ne trompent clairement pas et aucun vampire ne ferait cela pour s'amuser. Seulement, je ne sait pas si un clan de Vampires et une Descendance de Sorcières ont fait une alliance, mais au moins un Vampire et une Sorcière.
– C'est assez problématique, reprit mon père en fronçant les sourcils. Aurais-tu un indice de ce qu'ils pourraient vouloir ? Et de combien sont-ils ?
– Non, je ne le sais pas encore, car je ne suis jamais allé sur les scènes de crimes. À vrai dire, je ne suis même pas chargé de l'enquête, mais je sais bien que mon père va faire appel à moi, car l'affaire n'avance pas.
– Je vois. Tu pourrais donc régler ce problème avant que cela ne déclenche une guerre diplomatique ?
– Je pense, oui. C'est effectivement le plus embêtant : nous ne savons pas encore qui a la responsabilité de ces Vampires et Sorcières, ou même si ce sont plusieurs personnes.
– C'est un gros problème, oui, répondit mon père en hochant la tête. Il reprit cependant une tête moins grave et continua, mais, ce n'est pas le moment de parler affaire, jeune Tim, alors profité de la fête de ce soir, nous en reparlerons demain.
– Bien sur, passez une bonne soirée.

Tim se tourna vers moi, le visage toujours impassible. Ce gars ne montrait vraiment pas ces émotions, et en doute qu'un jour je puisse le comprendre. Je n'avais pas vraiment peur qu'il ne m'aime jamais, ne serait-ce qu'en amitié, mais j'avais peur du faite qu'il puisse me tromper. Si il le faisait, mon cœur se briserait en deux et mon âme serait à jamais déchirée. Tim observa mon visage, me prit mon gobelet des mains et en but une gorgée.

– Tu fais une tête bizarre, remarqua-t-il, qu'est-ce qui te tracasse ?

J'hésitais à lui en parler, peut être le prendrait-il mal.

– Vas y, dit, t'inquiète pas.

Je triturais mes doigts, nerveux.

– Je...je pensais au fait que tu puisses me...tromper ?
– Oh. Il tourna la tête vers moi. Je comprend de quoi tu as peur, mais ne t'inquiète pas, je ne le ferais jamais. Je ne suis pas un monstre.
– Désolé, marmonnais-je, un peu honteux mais rassuré.
– C'est pas grave, dit-il en haussant les épaules.

Je lui offrit un sourire timide qu'il me rendit du coin des lèvres. Même si ce n'était pas un vrai sourire, cela me suffit, c'était déjà bien qu'il me l'ait rendu. Mon cœur se gonfla de joie.

– Tu parlais de quoi avec mon père ?
– D'une affaire urgente, mais que je règlerais bientôt.

J'avais bien compris que c'était grave, les Vampires et les Sorcières faisant une alliance ? Ce n'était pas bon signe du tout.

– Tu as déjà eu affaire à des cas comme ça ? Demandais je, curieux d'en savoir plus sur lui.
– Des vampires et des Sorcières s'assemblant ? Non, jamais. Par contre, j'ai déjà réglé beaucoup de problème diplomatique dût à des morts sur le territoire de l'un ou de l'autre. Et personne n'arrivait à se mettre d'accord sur qui était la faute, donc c'est retombe sur moi.
– Mais ça te convient ? Je veux dire, tu ne voudrais pas faire autre chose que régler des histoires entre les Surnaturels de Paris ?

Tim haussa les épaules.

– Je ne sais pas, répondit-il, je n'ai jamais eu vraiment le choix, et ne n'ai jamais eu l'occasion d'y penser alors...
– Et maintenant ? Maintenant que nos meutes sont Unies ? Tu ne voudrais pas me laisser régler ce genre d'histoires ?

Il me jeta un coup d'œil, j'avais l'impression qu'il était surpris.

– Et bien, je ne sais pas. Et toi ? Tu ne voudrais pas faire autre chose ? En avoir l'occasion ? Je ne pense pas non plus sut tu y ait réfléchis, pas vrai ? Ce n'est pas tout les jour que deux âmes sœur sont des enfants d'Alpha...j'imagine qu'on s'était tout les deux résignés à faire notre devoir.
– Ouais, commentais je, c'est vrai, je n'y ait jamais pensé non plus.

Il resta silencieux quelques minutes puis se tourna vers moi, un sourire narquois affiché sur ses lèvres.

– J'y pense, on a une chambre pour nous deux, maintenant, ici. Où veux-tu qu'on dorme ? Chez toi ou chez moi ?

Mon cœur rata un battement et je déglutit difficilement. Je pouvais dormir avec lui. Après ces quelques jours passés loin de lui, il m'autorisait à dormir avec lui.

– Comme tu veux, dis-je si bas que je doutais un moment si il m'avait entendu.
– Ok, alors on y va ? Dit-il en souriant.

Il s'en alla vers la villa, marchant d'une démarche nonchalante, et je le suivit, bien trop heureux pour penser à autre chose que lui.