Chapitre 40 : « Le Lien d'âme soeur »
Le silence se fit. Mon père se tenait devant moi, un sourire aux lèvres. Je ne reconnaissais plus l'homme qui m'avait élevé durant toutes ses années. Devant moi, j'avais une nouvelle personne. Il avait bien changé durant tout ces mois d'absences répétées.
Mon père était déjà mort depuis bien longtemps. Mon père était mort le jour où ma mère mourut.
— Hé bien, Tim, tu as l'air...en forme.
Je le fixais, impassible. Il était propre, bien vêtu, frais comme une rose. Il n'avait clairement pas combattu. Il avait l'avantage sur moi.
Avis je le savais, et lui aussi : je ne me laisserais pas faire.— Toi aussi, tu as l'air changé.
Il rit, d'un rire que je ne lui connaissais pas.
— C'est vrai, admit-il, je le suis. Tu sais, j'avais de grands espoirs pour toi, Tim. Je nous voyais, tous les deux, commander sur le monde, qui nous appartiendrais. Mais, il secoua la tête, il a fallut que ton âme sœur débarque... tu as tout gâché, Adam ! Lui reprocha-t-il. À cause de toi, mon fils c'est détourné de son but principal.
Je poussais un soupir, mais ne répondit rien. Il pouvait penser ce qu'il voulait, je m'en fichais.
— Mais, reprit-il, assez parlé, non ?
D'un coup que je ne vis pas venir, il se jeta sur moi, toute griffes dehors. J'esquivais à la dernière seconde, et ses griffes m'effleurèrent seulement le bras. Une entaille se formait déjà et quelques gouttes de sang perlaient, mais je devais les ignorer.
J'entendais le grognement sourd d'Adam derrière moi.
— N'interviens pas, lui dis-je. C'est mon combat.
Je sortis une dague de mes bottes, et me jetais à mon tour sur mon père. Il esquiva mon attaque et contre attaqua, me donnant un coup sur ma hanche gauche. Je parai avec ma main et fit tournoyer la dague dans mon autre main et lui planter dans l'œil.
Il se baissa légèrement, évitant l'attaque, et tenta de la faire un croche pâte. Je l'évitais en sautillant en arrière, toujours sur mes gardes. Alors qu'il mettait du temps à se relever, je lui lança un coup de pied dans la tempe. Il fut sonné quelques seconde et bascula en arrière. J'eu assez de temps pour enfourner ma dague dans son œil et la ressortir.
Son cris déchira Paris, et il se releva, le visage en sang.
— Toi ! Hurla-t-il.
Il rallongea ses griffes et fit sortir ses crocs, sûrement pour me déchirer la gorge. Il me sauta dessus et je compris immédiatement que le combat allait être dur. Il avait retrouvé toute la grâce d'un félin et était plus vif et rapide que n'importe qui.
Plissant légèrement les yeux, je tentais de faire pression sur son esprit tout en partant les attaques qu'il me lançait. Ma tentative échoua, je n'avais plus assez de force pour le faire, et mon père m'écrasa à terre. Je poussais un gémissement de douleur involontaire, et soudain, une vague de rage et de peur me frappa.Je fronçais les sourcils, ce n'était pas normal. Je n'était pas en colère. Et je n'avais pas peur, contrairement à ce qu'on pouvait penser. Le faire de tuer n'avait jamais été une de mes peurs. Donc, ces émotions venaient de quelqu'un d'autre... mon père approcha ses griffes de mon visage et je lui saisit violemment les poignets, avant de lui donner un coup de boule dans le front. Il grogna et j'en profitais pour m'éloigner.
Je comprenais ce qui m'arrivait.
Ce n'était pas mes sentiments qui m'avaient frappés comme ça, mais bel et bien ceux de quelqu'un d'autre.D'une seule personne. D'Adam.
Je souris.
Je me battais toujours contre mon père j'esquivais toutes ses attaques et lui renvoyaient.
Pourtant, je souriais.J'étais heureux comme jamais.
Car, pour la première fois, je ressentais le Lien avec Adam.Et, ça, c'était un cadeau inestimable.
Je me baissais soudainement, et donnais un coup de dague dans la cuisse de mon père. Il grogna encore plus fort et se recula de quelques pas, chancelant.
Je souris encore plus.
Nous avions une chance de gagner, et je ne la laisserais pas passer.
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Le Murmureur
WerewolfTimothé n'avait jamais crut aux histoires d'âmes sœur, bien qu'il fasse partit d'une meute de loups-garous. Si Tim avait été normal, un loup-garou comme les autres destiné à devenir Alpha, tout serait allé pour le mieux, et, un jour, il aurait trouv...