Le Murmureur

Chapitre 29 : « La mission »

Chapitre 29 : « La mission »

— Aria ? Tu me reçois ? chuchota la blond.
— Affirmatif, confirma la jeune femme.

Louis hocha la tête, comme si elle était en mesure de le voir, et reprit la parole.

— J'entre dans le bâtiment B, chuchota-t-il. Les autres sont-ils en position ?
— Bien reçu. Affirmatif. Tu peux y aller.

Louis prit sa respiration et franchit doucement la porte. il jeta un regard dans les alentours, tandis que la voix d'Aria résonnait dans son oreille.

— Les documents sont dans la porte tout à droite. Personne en vue.
— Combien de temps j'ai ?
— Neuf minutes. Pas une de plus.

Louis se déplaça rapidement, mais silencieusement. Il devait y arriver, l'heure n'était plus à la plaisanterie. Voilà deux mois que Tim leur avaient confiés cette mission, sans qu'Adam ne le sache. C'était primordial, ils le savaient. À vrai dire, Louis ne savait pas pourquoi exactement Tim avait demandés ses documents. Documents qui étaient en possession de son père. Il était intrigué : pourquoi ne les lui demandaient-ils pas tout simplement ? Et pourquoi ses documents étaient-ils cachés dans une base au nord de l'Alaska ?

Louis ouvrit la porte que lui avait indiquée Aria, et entra rapidement à l'intérieur. Il se figea. Des centaines de casier recouvraient les murs de la pièce.

— Aria ? Je fais comment, là ?

Assise dans le van qui attendait Louis dehors, Aria se mordit la lèvre et réfléchit à toute vitesse. Elle se devait d'être logique et rapide. Il ne restait que quatre minutes à Louis, et il ne pouvait pas les gâcher en fouillant dans chaque tiroir de cette pièce.

Louis se trouvait dans l'aile B du bâtiment. La porte se trouvait tout à droite et se nommait C. Le dossier était peut-être dans la rangée D ? Elle souffla l'idée à Louis qui se dépêcha de lire les titres. Il poussa un soupir de soulagement lorsque le casier lui apparut. Il tenta de l'ouvrir et retint un gémissement.

— Aria, bordel, y a un code ! Qu'est-ce que ça peut être ?

Aria réfléchit à toute vitesse. Le code, il fallait qu'elle trouve le code. C'était le père de Tim qui l'avait mis là, donc ç'avait un rapport avec lui.

— Chiffres ou lettres ?
— Lettres !
— Ok. Essaie Anna.

Louis tapa le code à toute vitesse et saisit les documents. Il referma le casier, sortit de la pièce et se dépêcha de sortir du bâtiment. Quelques minutes plus tard, il rejoignait Clara et Lucie dans le van, essoufflé. Aria démarra à toute vitesse, et sourit.

— Mission : réussit !

Aria poussa un soupir de joie. Elle avait crut mourir une dizaine de fois en sachant Louis dans cette endroit plus que dangereux. Tim ne savait définitivement pas mesurer le danger, ça, elle été était persuadée.

En débarquant à l'aéroport, chacun était déguisé du mieux possible afin de ne pas se faire repérer. Comme l'avait dit Tim, la mission devait se passer dans le plus grand des secret. Clara sentit son téléphone vibrer dans a poche et s'en saisit.

« Nouvelle adresse, rejoignez nous le plus vite possible là bas.
Ne posez pas de question et venez directement. »

Louis transmis le message aux autres, inquiets. Que se passait-il donc à Paris pour que ce soit si grave ?

— C'est bizarre, dit Clara.
— Oui, répondit Louis. Vraiment bizarre. Mais je pense que Tim va vite nous donner les réponses à nos questions.

Ils sortirent de l'aéroport, et se figèrent. Devant eux, plus rien n'était pareil. Louis peina à le croire. Était-ce vraiment Paris qui s'étendait devant ses yeux ? C'était impossible.

Paris n'était pas un lieu de désastre. Paris n'était pas un lieu de guerre. Paris n'était pas un lieu de sang.

Mais Paris n'était plus Paris.