No one can save me [boyxboy]

Chapitre 10 : Trahir

Chapitre 10 : Trahir

Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ?! Pourquoi il m'embrasse celui-là ?! Il force pour m'empêcher d'arrêter le baiser mais j'arrive tout de même à l'écarter de moi. Je le repousse violemment et son dos heurte le mur. Rapidement, je m'approche de lui et le maintiens contre le mur grâce à mon avant-bras. Il essaie de s'échapper mais je l'en empêche en le tenant plus fermement. Il ressemble à un agneau terrifié aux proies du loup. Comment a-t-il osé franchement ?! Je vais paraître nul mais il vient de me voler mon premier baiser ! En plus c'est un mec, l'horreur ! Maintenant, je comprends pourquoi il ne sort pas avec son amie Alix : il préfère les bites aux belles poitrines des nanas ! Il n'a pas intérêt à vouloir me toucher avec ses sales mains. Je le regarde en fronçant les sourcils en même temps que je réfléchis à quoi lui faire. Même s'il ne peut pas me voir, je sais qu'il ressent mon énervement. J'en ai presque oublié les remarques de mon père. Elles sont passées au second plan et sont devenues insignifiantes.

Il tremble tellement et n'arrête pas de pleurer. Je lui gueule carrément dessus :

- Ne fais plus jamais ça ! T'as compris ?! Jamais, jamais tu essaies une nouvelle fois de me toucher, sinon tu me paieras je te le promets !

- Samaël, je... tente Eden.

- Non ! Maintenant tu la fermes ! Je veux pas parler à une tapette comme toi ! SI j'avais sur que t'étais gay, je ne t'aurais jamais accordé ma confiance. A partir de maintenant, considère que je ne suis plus ton ami et oublie complètement tout ce qu'on a fait ensemble. C'était juste la pire connerie de ma vie !

- Ce n'est pas parce que je suis gay que ça change quelque chose entre nous.

- Si ! Ca change absolument tout, je n'ai pas envie d'être le fantasme de tes petits plaisirs personnels.

- Arrête de suivre les clichés, ce n'est pas que sexuel. Il y a de l'amour comme dans toutes les relations.

- Ce n'est pas de l'amour ce que font deux hommes ensemble ! Vous êtes des obsédés et des pervers qui ne pensent qu'à ça.

- Ne parle pas de chose que tu ne connais pas ! Tu n'imagine même pas comment c'est dur pour moi de vivre avec cette différence en plus de mon handicap. Alors n'en rajoute pas une couche. Je m'excuse de t'avoir embrassé, j'ai craqué.

- Moi aussi je craque ! Sauf que ce n'est pas un baiser que je vais t'offrir mais mon poing dans ta gueule ! C'est ça que tu veux ?! Pour que tu comprennes enfin le coup de massue que je me suis pris en pleine face ! criai-je en levant mon poing prêt à l'envoyer dans son visage d'ange.

Il bouge pour essayer de se dégager mais je le retiens évidemment. Sa tête s'agite dans tous les sens pour éviter un éventuel coup de ma part. Il a peur de moi, il est effrayé par l'ange de la mort, le destructeur. Si je le frappe, il comprendra la douleur qui me traverse à cet instant. Je me sens humilié. Personne ne doit savoir ce qu'il a fait ; ce qu'il M'a fait. Il susurre :

- Je t'en prie Samaël. Tu es bien meilleur que ça. Ce n'es pas toi cette personne violente.

- Qui es-tu pour savoir qui je suis réellement ?

- Ton ami.

- Pourquoi, malgré tout ce que je te fais, tu continues à vouloir être mon ami ?!

- Depuis le moment où tu m'as offert ta confiance, je nage en plein bonheur. J'ai rarement eu des amis, même avant mon accident. Tout le monde me fuyait car j'étais différent. Je pensais que ce point commun aurait pu nous rapprocher mais j'ai tout gâché... Je n'aurais jamais du t'embrasser mais je n'ai pas résisté. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour te calmer mais ça a eu l'effet inverse... Je m'en excuse, je ne veux pas te détruire, ce n'est pas mon intention.