Chapitre 22 : Le bal
PARTIE 1 : Jalousie ?
VENDREDI 18 DECEMBRE 2015
Point de vue Samaël
Six jours. Six jours que je semble absent. Je ne parle à personne et n'arrive plus à regarder les autres dans les yeux. Comme si j'avais honte. Mais de quoi ? Je n'en sais rien. Et je ne veux pas savoir car j'en ai peur. Cette vérité m'effraie. Elle ne sera pas facile à accepter. Je réfléchis beaucoup trop en ce moment. Avant, je faisais ce que je voulais sans me soucier du reste. Je pensais que c'était la meilleure solution mais je me suis trompé. La vie est si compliquée que je me demande parfois pourquoi elle existe. Si peu de choses nous rendent heureux alors pourquoi ne pas mettre fin à tout ça au plus vite ? L'espoir d'une vie meilleure nous empêche de mettre fin à nos jours. Mais à un moment, tous ces efforts ne sont plus efficaces et la sentence la plus grave nous frappe de plein fouet. Je ne suis pas encore à ce stade et j'espère ne jamais y arriver. Cela fait des années que j'attends que ma vie change et enfin j'ai l'impression que c'est possible alors je ne foutrais jamais en l'ai toutes ces opportunités. Il m'a fait comprendre beaucoup de choses. Je vois la vie différemment grâce à lui et je l'en remercie.
Ma relation avec lui s'est grandement améliorée. Il me fait confiance, tout comme moi. C'est la première fois que j'admets avoir confiance en quelqu'un mais également la première fois qu'on a confiance en moi. Les autres avaient peur. Il est différent. Ce n'est pas un petit garçon fragile qui se cache. Il est comme moi : quelqu'un de blessé par les autres qui essaie de trouver sa place. Je me sens proche de lui et j'ai envie de l'être encore plus. Il m'attire car je veux le connaître. Ce qu'il aime faire, sa famille, ses envies, tout ce qui le rend unique. Il hante mon esprit jour et nuit. J'ai dû augmenter ma consommation de somnifères pour espérer dormir un minimum. Si je fais une overdose, ce sera de sa faute. Mais je ne pourrais pas lui en vouloir, j'en suis tout bonnement incapable. Cette soirée me fait peur car je ne sais pas ce qui peut arriver. L'inconnu est fourbe et imprévisible.
D'un autre côté, il y a Jay avec qui je m'entends de mieux en mieux également. Je ressens le besoin de lui montrer que j'ai changé et que je suis meilleur que ce que mes parents peuvent dire de moi. Je n'ai pas eu de nouvelles d'eux depuis plusieurs jours, même pas un petit message comme ils avaient l'habitude de m'envoyer tous les jours. Un message auquel je ne répondais pas bien sûr. Parfait. Comme s'ils m'avaient oublié. Je ne suis pas leur fils et ne le serais jamais. Je ne considère plus Jay comme mon simple psychologue. Je ne dirais pas qu'il est devenu mon ami car je réserver ce grade aux personnes en qui j'ai réellement confiance. Même Casey n'y est pas parvenu. Je les considère seulement comme des personnes avec qui je peux parler. Eden est vraiment à part. J'en ai marre de cette vie remplie de doute et d'incertitude...
* * * *
Je suis dans ma chambre en train de réfléchir à une tenue que je pourrais porter ce soir. Malgré mes hésitations, j'ai décidé d'y aller. Quelque chose m'attire et m'empêche de rester seul chez Jay. Devant mon dressing, je ressemble à une fille qui ne sait pas quoi mettre et qui dépose tout sur son lit pour avoir une vue d'ensemble. Je ne veux pas ressembler à un plouc. J'aime être bien habillé et plaire même si je ne cherche pas l'amour. Ça fait toujours plaisir d'être complimenté sur son physique même si, pour moi, la personnalité est plus importante. Je regarde les tenues sur mon lit, en élimine quelques unes et continue à réfléchir. Je finis enfin par trouver. Un pantalon noir, une chemise longue blanche et une veste de costume pour finir. C'est peut être simple mais je n'ai pas envie d'en faire trop. Autant rester discret.
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No one can save me [boyxboy]
RomanceSamaël, dix-sept ans, est contraint de vivre chez son psychologue. Ses parents ne veulent plus de lui. Quant à son psychologue, il pense mieux pouvoir l'aider à guérir cette folie qui le hante. Lors de l'emménagement, tout ne va pas se passer comme...