Hannah prit sa menace au sérieux et s'installa sur le tabouret contre son gré et s'autorisa à le fusiller du regard. Mais au fond d'elle, Hannah aurait tout donner pour le défier et sentir ses mains sur ses fesses. Honteuse du cours que prenait ses pensées elle décida d'aller droit au but.
- Maintenant que je suis assise, peut-on commencer monsieur Poloskhïa ?
Il plissa des yeux en relevant sa note sarcastique d'un sourire pincé.
Puis lentement, il se glissa près d'elle.
- Mes cadeaux vous ont-ils plu ? Demanda-t-il d'une voix sombre de sensualité qui la fit rougir de nouveau.
- Je ne m'attendais à ce qu'ils soient pour moi, murmura-t-elle avec un sourire timide, ils m'ont plu, merci infiniment pour..
- Ce n'est pas l'impression que j'ai eu hier soir. Coupa-t-il en lui prenant le menton de ses doigts fermes.
Hannah frissonna sans le lâcher du regard.
- Je ne comprends pas...
Il se redressa lentement et s'en alla vers la commode du salon puis dans sa chambre. Hannah demeura immobile jusqu'à ce qu'il revienne avec des boîtiers noirs et des fil reliés entre eux.
- Les micros n'étaient pas totalement retiré. Avoua-t-il sans l'ombre d'un regret.
Effarée, elle le dévisagea la bouche grande ouverte.
- Ne me dîtes pas que vous avez écouter notre conversation ? S'enquit-elle d'une voix altérée.
- Si, elle m'a d'ailleurs était très utile, avoua-t-il en la considérant sérieusement.
Hannah se passa une main dans ses cheveux et poussa un soupir résolu. Elle aurait dû s'en douter. Cet homme était redoutable et extrêmement intelligent.
- Maintenant je comprends pourquoi vous essayez de vous fondre dans la foule avec cette façon de vous attifiez.
- Et ? Vous pensez que ça vous donne le droit de débarquer ici et...
- Oui, coupa-t-il fermement, vous laissez votre passé décider pour vous et je trouve ça abject, vous les laissez gagner d'une certaine façon.
Ces paroles lui firent l'effet d'un coup de poignard en plein cœur.
- Je ne laisse gagner personne, j'ai décidé d'être comme ça, je ne vois pas ce que je fais de mal à être...ce que je suis.
- Vous n'êtes pas ce que vous êtes, objecta l'homme en cherchant ses yeux : Vous gâcher votre vie, Hannah.
- Je ne veux plus en parler je vous en prie, murmura-t-elle d'une voix suppliante.
Silas n'insista pas. Il avait sa réponse et bien plus encore. Elle leva son regard vers le sien, une lueur de détresse dans le regard. Pour la première fois depuis bien longtemps Silas sentit son cœur se serrer. Pourquoi ne voyait-elle pas sa beauté naturelle ? Pourquoi ne voyait-elle pas le charme qui s'émanait d'elle ?
Sans le vouloir Silas la fit sursauter quand sa main frappa énergiquement le plan de travail.
- Nous allons prendre le petit déjeuner maintenant. Décréta Silas en sortant les viennoiseries qu'il avait acheté juste en bas de chez elle.
Surprise, vaguement paniquée elle déglutit.
- Vous n'êtes pas obligé de...
- Par pitié, cessez de dire que je me force sinon je vais vraiment me mettre en colère, prévient-il en plantant son regard dans le sien.
Elle se mordilla la lèvre ce qui le mit dans tout ses états. Il s'efforça de contrôler l'immensité du désir qui montait en lui comme une lave en effusion.
- Je vais vous faire du café, dit Silas la gorge en feu.
Elle ne protesta pas.
Hannah ne put s'empêcher de rougir en le suivant du regard.
- La machine à café est....oh mais que je suis bête ! S'exclama Hannah en se frappant le front : Inutile de vous le dire puisque vous avez déjà investi les lieux et ça à bon nombre de reprises ! Termina-t-elle pince-sans-rire.
- En effet, c'est inutile, dit-il avec une lueur amusée dans les yeux : J'adore votre café Hannah...
Elle se retint de répliquer et sauta du tabouret en lui prenant soin de lui dire qu'elle allait se préparer.
Une fois dans sa chambre l'odeur de l'homme semblait flotter tout autour d'elle.
- De la folie...murmura-t-elle à voix basse en posant une main sur son cou pour calmer les battements de son cœur.
Dix minutes plus tard, elle quitta sa chambre fraîchement lavée et habillée. Dos tourné, l'homme s'affairait à préparer le déjeuné.
Il se retourna et glissa son regard sur elle avec une intensité troublante. Hannah s'était habillée d'une robe en laine, ses jambes étaient recouvertes d'un collant censé affiner ses cuisses. Le regard baissé sur le parquet elle le rejoignit en inspirant imperceptiblement.
- Voici votre café.
- Merci.
Il lui présenta une assiette garnie de viennoiseries et attendit sans un mot qu'elle mordille dans le pain chaud. Une fois fait il étendit ses long bras sur le plan de travail avant de déclarer :
- Je vous ai sauvé la vie à trois reprises.
- Oui, et je suis infiniment...
- Alors je me suis dit qu'il était temps pour vous de me rendre l'appareil, coupa-t-il avec un regard mystérieux.
Un éclair de panique traversa les yeux d'Hannah.
- Qu...oi par exemple, parvint-elle à dire en sentant le morceau de pain se coincer dans sa gorge.
- Depuis que la moitié de l'Amérique sait que je suis sortit de prison, j'ai reçu énormément d'invitations...oui je sais ce que vous vous dites, s'interrompit-il en la voyant hausser un sourcil surpris : Pourquoi vouloir me revoir après les accusations...
- Non, non...ce n'est pas ce que je me disais, mais plutôt " Pour quelle raison vous me dîtes tout ça "
Hannah était comme suspendue sur un fil.
- Parce que j'ai décidé de répondre à l'invitation du directeur du Ritz et vous allez venir avec moi.
Comme l'avait prédit Silas, la jeune femme écarquilla les yeux le visage blême.
- Quoi ! Croassa-t-elle ensuite.
- Je crois que vous m'avez très bien compris Hannah.
- Non, c'est impossible je ne peux pas ! C'est...
- ...Grotesque ?
Hannah crut que le sol allait se dérober sous ses pieds.
- Dois-je vous rappeler que la dernière fois que j'ai pris part à ce genre de soirée j'ai terminé droguée ? Kidnappée ? Humiliée ? Oh...seigneur...j'ai la gorge qui me...
Silas posa avec vivacité sa main sur la sienne pour tenter de calmer sa crise de panique.
Elle releva sa paire d'yeux vers lui une grimace aux lèvres.
- Il ne vous arrivera rien de tout ça, je peux vous le promettre.
- Je ne peux pas accepter cette invitation monsieur Poloskhïa, refusa-t-elle en retirant sa main : Je ne me vois pas suspendu à votre bras dans un hôtel cinq étoiles c'est au-dessus de mes forces.
Silas serra ses mâchoires pour réprimer son refus catégorique et fit le tour du plan de travail.
- Vous avez peur de moi ?
Interloquée par sa question Hannah cilla.
- Non enfin !
- Vraiment ? Lui jeta-t-il à la figure d'une voix meurtrie, le regard morne : Parce que j'ai l'impression que vous pensez exactement comme toutes les autres femmes qui ont crû que je l'avais violée.
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Hannah Tome 2 : Vaincue par le désir - ( La vengeance de Silas PoloskhÏa )
RomanceEn se réveillant dans un endroit qui lui est méconnu, Hannah sent la panique l'envahir. Le bal...le vin....peu à peu ses souvenirs réapparaissent. Loin d'être au bout de ses surprises elle se heurte de plein fouet à un mystérieux inconnu. Avec sa ca...