Chapitre 2

85 10 0
                                    

Pdv Julie
Je rentre de la plage main dans la main avec Dylan. J'ai pas envie de tout quitter... encore.... Je l'ai fait tant de fois mais pourtant je ne m'y habitue toujours pas. C'est un s'empilent indescriptible que de perdre des personnes. Je ne veux pas me séparer de Dylan, j'aurai l'impression qu'une partie de moi sera vide... Il faut que j'arrête d'y penser parce que je commence à avoir les yeux qui brillent de tristesse. Je dois pas vraiment être discrète car mon copain me demande :

« Tu vas bien bébé ?

-Oui ! Lui répondis je avec un peu trop de joie à mon goût pour que ça paresse naturel.

-Alors pourquoi tu as l'air si triste depuis quelque temps ? Je commence à me dire que j'ai fait quelque chose de mal...

Oh merde voilà qu'il pense que c'est de sa faute. Si seulement il savait à quel point je suis perdue. J'ai tout essayée pour négocier et rester en France mais c'est impossible. Mes parents refusent catégoriquement et la maison est devenu un centre de conflits perpétuels. Ça crie, ca pleure, au fond personne ne veut quitter ce pays mais le travail des parents l'oblige et ça me met tellement en colère. Seulement faire la gueule toutes les vacances n'est pas la solution... Je n'ai pas le courage de dire à mes amis que je pars et que je les laisse tous derrière moi parce que si je le prononce a voix haute ca paraîtra encore plus réel que ça je l'est déjà ! Je garde donc ma douleur et ma tristesse pour moi enfouie au fond de mon cœur.

-Non ca n'a rien avoir avec toi c'est juste que c'est un de ces jours ou rien ne va mais tu sais quoi ? C'est pas le moment pour être en déprime, je pars en vacances avec les personnes que j'aime le plus sur cette terre et on va passer le meilleur été de notre vie !

-Bon très bien. Si tu le dis... me lâche t-il pas très convaincu de mon argument. »

Je décide de l'abandonner a mis chemin pour rentrer chez moi seule. Je lui donne un simple baiser pour lui dire au revoir. Une fois que nous sommes assez éloignés et qu'il ne me voit pas, je laisse aller mes larmes. Je veux me montrer forte mais je n'y arrive pas. C'est trop dur... J'ai tout essayé pour dissuader mes parents mais il n'y a rien à faire, on déménagera coute que coute !

Pdv Alexa
Je suis dans ma chambre en train de sortir de la douche quand j'entends mon téléphone vibrer :

« Tu pensais vraiment qu'en changeant de téléphone et de numéro je n'allais pas te retrouver ? »

Ptn il a réussi à me retrouver... Je commence à avoir des frissons dans tout le corps et je me mets à trembler tant le choc est énorme. Je pensais que cette étape de ma vie était enfin fini... Je pensais que tout ça été derrière moi... Je pensais qu'après 6 mois de cauchemar, on m'aurait enfin laisser tranquille... Visiblement je pensais mal... très mal ! J'ai tout fait pour oublier : j'ai changé de numéro, changé tout mes mots de passes et changé toutes les serrures de la maison. On a même installé des caméras tout autour de la maison. La personne qui me fait subir ça n'a vraiment aucune moral. Il y a 6 mois, à démarré mon pire cauchemar. Il m'a fait vivre un enfer et m'a renfermé sur moi-même. J'avais mes amis mais j'arrivais pas à leur en parler, j'avais si honte de me laisser intimider par quelqu'un que je ne connaissais même pas. C'était trop difficile à avouer. Je pensais mériter ça, que c'était de ma faute, que j'étais nul, seule et abandonnée. Je pensais que même mon propre père ne voulait plus de moi et que c'était pour ça qu'il était parti sans plus jamais donner de nouvelles... Je ne voulais pas en parler à ma mère de peur de l'inquiéter. Elle avait déjà beaucoup trop de choses à s'occuper sans que je vienne en rajouter par dessus. Ce n'est qu'il y a quelques semaines que j'en ai parlé à mon frère parce que j'en pouvais plus et que je savais qu'à tout moment je pouvais faire une connerie. Il en a tout de suite parler à notre mère et elle s'est chargée d'essayer de stopper les dégâts qui étaient déjà bien trop importants. Cette épreuve m'a détruite psychologiquement et je ne sais pas si un jour je pourrai recoller les morceaux. Il m'a obligé à faire tant de choses, m'a envoyé tant d'insultes et m'a menacé si souvent... Quand on répète à une personne à quel point elle est nulle et que personne ne l'aime, le cerveau enregistre ces informations. Et à chaque fois qu'il les entend, on y croit un peu plus. Je sauve les apparences mais au fond de moi il n'y a plus rien, tel une pauvre coquille vide. Cette personne qui m'a fait subir tout ça a voulu m'anéantir et elle a brillamment réussi... J'ai juste pas envie que ca recommence de plus bel. Le problème c'est que je ne sais pas comment l'arrêter. Je suis tellement perdue dans mes pensées que je n'entends pas mon frère entrer dans ma chambre. Je ne me suis même pas rendue compte que j'étais en train de pleurer toutes les larmes de mon corps. Hugo s'exclame :

« Al qu'est-ce qu'il y a ?

Je revois son visage d'il y a quelques semaines auparavant quand je lui ai annoncé mon plus lourd secret.

-Je...je...sais...pas....pas... pourquoi ça m'arrive à moi ? Qu'ai-je fait de si mal ? Hugo.... ça ...ça recommence ! Lui dis-je entre deux sanglots.

Rien que dire ces mots à voix haute, ça donne un effet encore plus réel et flippant.

-Ptn ! Je te jure si un jour je trouve ce batard, je me le fais ! Je le défonce jusqu'au bout ! Non mais il se prend pour qui ? Personne n'a le droit de te faire du mal ! Affirme-t-il en serrant les poings. »

J'aperçois une veine sur son front. Elle apparaît qu'en cas d'extrême colère. Il a toujours eu cet instinct protecteur avec moi et ça s'est amplifié quand notre père est parti. Il doit se dire qu'il n'y a plus personne pour me protéger alors c'est lui qui doit s'y coller. Il me prend dans ses bras et me serre très fort. Ça a toujours eu un côté réconfortant et sécurisant sur moi. Je me lâche et pleure à chaudes larmes. Je m'en veux de ne pas être forte et de me soucier de tout ça ! Mon frère, comme si il lisait dans mes pensées me chuchote :

« Ne laisse jamais personne te dire que tu n'es pas forte. Je ne connais personne d'aussi fort que toi.

-Merci. J'ai tellement de chance de t'avoir. Tu as toujours su me remonter le moral. Alors je t'en remercie ! Lui articulais-je comme je peux tellement l'effroi m'empêche de parler. »

Il resserre son étreinte un peu plus forte et je me laisse aller. Après 1h00 dans ses bras, je me décolle de lui et lui annonce avec une colère noir :

« C'est décidé, je vais chercher ce fils de pute et quand je vais le trouver, je vais lui faire regretter d'être venu au monde ! »

Sur ces mots je me lève de mon lit et vais à la salle de bain. En partant Hugo me lâche :

« Au fait, ça fait du bien de reparler a l'ancienne Al. Elle me manque tu sais.»

Je ne prends pas en compte sa remarque et pars. J'ai tellement pleuré que j'ai les yeux bouffis et gonflés. Je me regarde dans le miroir et dis:

« C'est fini ! Aujourd'hui j'ai laissé revenir à la surface l'ancienne moi, celle qui était fragile et vulnérable. Tout le contraire de ce que je veux être ! Je ne veux plus être comme ça, j'en ai déjà beaucoup trop souffert... Il y a 6 mois, je me suis fait le serment de ne plus jamais laisser remonter à la surface l'ancienne moi et je compte bien honorer ma promesse. »

Holidays with you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant