Chapitre 7

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Je vais fracasser le crâne à cet espèce d'abruti ! Il ne fait aucun effort. Ça fait 1h que je suis ici et on n'a quasiment rien fait ! Il y a dix minutes, je lui ai donné un exercice de français hyper court et il n'est qu'à la question 2. Je le regarde et il me sort:

« Quoi t'as envie de moi ou quoi ?

Non mais on croit rêver !? Je suis tombée sur un tarré, pervers et obsédé par dessus le marché ! Il m'agace mais d'une puissance.

-Non mais t'es malade mon pauvre ! Jamais au grand jamais je n'aurai envie de toi mon gars ! J'aimerais juste que tu te mettes un peu au boulot ! C'est quand même pas la mer à boire.

-Beh déjà si t'avais pas oublié tous les manuels, je pourrai mieux bosser ! Affirme-t-il en faisant le malin. »

Mais comment a-t-il su que j'avais oublié ce matin de passer à la bibliothèque ? Comme je déteste avoir tord. Je réplique :

« Ne vas pas me faire croire qu'avec tes manuels t'aurais plus envie de faire ton travail ! Alors écoute moi bien,j'ai pas plus envie que toi d'être là donc je te propose de t'y mettre avant que je t'étrangle. Comme ça plus vite on finit, plus vite on profite chacun de nos vacances ! Ça me paraît être un bon dile non ?

-Mais qui te dis que je ne veux pas que tu restes ? Si je suis coincé dans cette ville au lieu d'être à Los Angeles avec mes parents, je ne veux pas être seul !

-T'étais censé aller à Los Angeles et au lieu de ça t'es dans une villa immense face à la mer et tout seul en plus. Laisses moi sortir le mouchoir pour te plaindre. Lui dis-je sarcastiquement et aussi un peu choqué par l'attitude de ce mec.

Il est vraiment odieux, si il savait que moi je suis toujours parti en vacances dans des lieux culturels et jamais balnéaires, il arrêterait peut-être enfin de s'apitoyer sur son sort ! Il a tout et encore il arrive à s'en plaindre. Son attitude me fascine tant elle est ridicule.

-Beh ouais, cette ville est minable ! Sauf que vu mes résultats de cette année, mes parents m'ont laissé là... me répond t-il.

Ouais enfin s'ils avaient vu les miens depuis quelques mois, ils ne m'auraient probablement pas engagé ! C'est sûrement ma mère qui a fait le forcing. Si je continue ainsi, je n'aurai pas mon Bac.

-Mais ton Bac de français s'est passé comment ?

-Comme mon année. C'est à dire merdique !

Moi, j'ai eu 15 à l'oral et 16 a l'écrit. Je ne sais pas trop comment j'ai réussi à avoir ça. Je me demande même s'ils ont pas échangé ma copie avec une autre personne.Ça doit probablement venir du fait que j'ai accumulé énormément d'avance depuis toute petite et que ce n'est pas quelques mois qui vont y changer.

-Dans ce cas pourquoi tu veux pas t'améliorer ?

-Parce que j'en ai pas besoin. Mon avenir est déjà tout tracé. Je serai le futur PDG de la boîte de mon père. Je n'ai pas le choix ! Rétorque t-il.

Au fond je pense que c'est une bonne personne. Il est fier et vantard mais je suis sûre que ça cache quelque chose. Une douleur profonde ou autre. Il a sûrement pas envie de travailler parce qu'il sait que ça changera pas son avenir. Ok, Al arrête de te prendre pour sa Psy. T'es juste sa prof qui pour l'instant n'a pas réussi à lui apprendre quoi que ce soit. J'ai la fâcheuse habitude de vouloir toujours comprendre le comportement des gens. Ca doit être inné chez moi, j'arrive à déchiffrer leur personne en quelques instants. La plupart des personnes cachent sous un sourire une souffrance. Par exemple je sais que si Dylan est toujours souriant, toujours prêt à aider les gens comme moi quand j'étais en boîte, c'est parce qu'il souffre énormément du divorce de ses parents. Il fait tout pour nous faire tout le temps rire, peut-être pour oublier que derrière son sourire, il y a de la peur, de la colère ou encore une vraie tristesse. Bon alors là Al tu t'es totalement éloignée du sujet principal. On en était donc à aux options de Matteo sur l'avenir.

-On a toujours le choix ! Regarde moi, j'ai choisi de devenir libre.

-Parce que t'as sûrement des parents qui t'aiment et qui te soutiennent mais tu vois moi je connais pas ça. Mes parents sont les plus gros salops de l'existence ! Me crache t-il vraiment énervé.

Il se trompe carrément, ma mère me soutient mais mon père n'a jamais voulu m'écouter sur mon avenir.

-Mais comment tu peux parler ainsi de tes parents ? Pour qui est-ce que tu te prends ? Dis-je estomaquée.

-Et toi qui t'es pour me parler comme ça ? Ma mère, non ? T'es qu'une meuf vulgaire, habillée en pute et avec des cheveux roses. Tu n'es qu'une vulgaire traînée qui croit qu'en faisant la rebelle tu vas devenir quelqu'un d'important, flash info: c'est pas le cas !

En entendant ces mots, j'ai un choque violent. Comme si j'avais plus de voix. Je n'arrive à rien répondre. Mes yeux me piquent mais je refuse de pleurer pour un con pareil. Je réussi juste à articuler:

« T'es un salop pur et dur. Je te déteste,
débrouille toi avec tes cours minables car je n'en ai plus rien a foutre ! Je savais que ça allait être dur parce que tous les deux on n'a rien en commun mais je pensais que tu allais donner un minimum de ta personne quand même. »

Des mecs cons j'en connais mais des comme lui, jamais ! Sur ces mots, je sors de la chambre en claquant violemment la porte et en y laissant toutes mes affaires par la même occasion. Une fois hors de la maison, je vais me balader, je ne veux pas rentrer tout de suite parce que sinon je vais avoir une centaine de questions de mes amis. Je décide finalement d'aller à la plage où travaillent mon frère et ma meilleure amie. Je m'assois sur un banc et me remet à penser à ce qui vient de se passer il y a quelques minutes. Non mais quel enflure ! Je ne veux plus jamais le voir. Depuis quand je suis vulgaire ? Pute ? Traînée ? Non mais il s'est pris pour qui ? J'ai envie de lui arracher ce qui lui sert de bijoux de famille et les lui faire bouffer !

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