Chapitre 24

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Ça y est, Ju est au courant. Ça devait arriver tôt ou tard mais même si je m'y attendais je suis triste et je me sens tellement coupable... Heureusement que tu te sens coupable, manquerait plus que tu le sois pas ! Me hurle ma conscience. Je m'en veux tellement que la culpabilité me ronge de l'intérieur. Ça fait maintenant presque 40 minutes que je suis à sa porte à toquer ou à lui supplier de m'ouvrir. Malheureusement elle a mis la musique à fond pour ne pas m'entendre. Dylan quand à lui est parti s'aérer l'esprit. Déjà que je m'en veux d'avoir trahi ma Ju, j'ai aussi brisé puis écrabouillé toutes les chances qu'ils avaient de se remettent ensemble... À ce moment précis j'ai juste envie de fondre en larmes. Je ne cesse de l'appeler plusieurs fois par jour mais il ne daigne jamais décrocher. Je finis par moi aussi m'enferme dans ma chambre et pleure assez longtemps pour qu'après plus aucune larme ne veuille sortir. J'attrape un stylo et un papier et commence à écrire :

« Ma chère amie,
Il n'y a aucun mot pour exprimer à quel point je suis désolée. Je sais que les mots t'importent peu mais sache que je ferai tout ce que tu voudras pour regagner ta confiance. Sache aussi que Dylan n'à absolument rien à se reprocher. Quand je l'ai embrassé, il m'a immédiatement repoussé pour me m'avertir qu'il t'aimait toi. Alors s'il te plaît ne lui en veut pas pour une bêtise que j'ai commise.
J'espère que tu auras pris le temps de lire cette lettre même si j'en doute fort.
Encore désolée ma poupée.
Alexa »

Après avoir écrit ce mot je vais le glisser sous la porte de mon amie. C'est une idée débile je le sais mais c'est tout ce que j'ai trouvé pour qu'elle sache à quel point je suis désolée. Merde Al si t'avais pas fini bourré tous les soirs ces derniers mois, Dylan aurait pas été obligé d'être ta nounou. Les larmes ruissellent de nouveau sur mes joues. Tout le monde m'abandonne, mon père, maintenant mon amie. Je fais fuir toutes les personnes que j'aime... Peut-être que je mérite pas d'être aimé ? Je me pose cette question depuis mon plus jeune âge car j'ai beau soulever des montagnes mon père n'était jamais fier de moi. Et soudain une envie de me défouler sur quelqu'un m'arrive. Je dévale donc les escaliers de la villa et pars en direction de chez Matteo. Je sonne à sa porte et Louise m'ouvre. Elle reste un instant surprise à mon avis par ma tête en pleure puis se ressaisie vite et m'indique que Matteo est dans sa chambre. Je la remercie et pars donc en direction de la chambre de Matteo. Je toque mais il ne répond pas. Je décide d'entrer seulement je tombe sur une scène qui risque de me hanter toute ma vie. Une jolie blonde décolorée à cheval sur lui en train de gémir et hurler son nom. La première question que je me pose est : Comment j'ai fait pour ne pas entendre ses gémissements quand j'étais dehors ? La réponse doit sûrement être: Les portes doivent être insonorisées. Une partie de moi mais vraiment une toute petite partie serait peut-être jalouse ? Je sais pas, j'ai un pincement au cœur comme quand j'étais petite et que mon père félicitait tout le temps Hugo pour ses exploits au football et moi jamais. Le cri de la fille me tire de mes pensées en me rappelant que je viens d'interrompre une scène de sexe et que je suis prostrée devant sans bouger.

« Ahrrr mais c'est qui elle ? Demande-t-elle du ton le plus hautain que j'ai jamais entendu en insistant bien sur le « elle » et en me regardant de haut en bas.

-Euh elle va se calmer celle-là parce qu'en fait suis pas ta pote ! Je lui réponds d'un ton très ferme.

Bon alors c'est déclaré, je parle vraiment trop. Le problème c'est que je ne supporte plus qu'on me marche sur les pieds. Ça a assez duré le temps où la gentille petite Alexa se laissait faire. A présent je dis tout ce que je pense et je m'en fiche des répercussions puisque généralement on finit par avoir un peu peur de moi.

-Euh tu vas faire quelque chose Matteo ou tu vas la laisser m'insulter sans rien dire ? S'énerve-t-elle.

Et au moment où je pensais que Matteo allait me mettre à la porte, il demande simplement à la fille de partir. Il a dû avoir tellement pitié de moi en me voyant comme ça. Mais d'un autre côté je peux pas m'empêcher de sourire au fait d'avoir fait dégager cette pétasse. Puis d'un coup j'explose de rire. Un rire si jaune que je m'effraie moi-même. Matteo n'a pas l'air de comprendre et hausse un sourcil.

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