Chapitre 28

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Pdv de Hugo
Nous avons gagné le combat ! Bon on s'est fait entuber par l'équipe adversaire et le résultat est que Dylan et Ju se sont battus mais on a gagné le combat ! Certes mon meilleur pote a la gueule défoncée mais on a gagné le combat ! Suis-je un salop ? Probablement oui... Ça me fait tout simplement du bien de penser à autre chose. J'ai encore mal à la tête des deux jours que je viens de passer. Je suis parti de la villa et j'ai retrouvé Chloé. Je ne l'avais pas revu depuis la fête. Elle m'a amené dans une boîte et j'ai tellement bu que je l'ai confondu avec sa pote. En même temps, allez retrouver une fille en boîte en étant ivre mort ! C'est plus dur que ça n'y parait voilà tout ! J'ai donc fini dans le lit avec la mauvaise personne. Ceci dit elle ou une autre... Ça m'évitait aussi de penser à Kay et Enzo. Ces deux-là me donnent vraiment la gerbe. Enfin disons plutôt que je ressens un coup de poignard dans le cœur quand je les vois trop proche. Et ça c'est pas normal, j'ai jamais ressenti une douleur pareille. Certains comme ma sœur s'empresseraient de me taquiner en me disant: « Ça c'est l'Amour ! » sauf que l'amour n'existe pas. Il est le prétexte employé pour coucher avec les meufs. Un « je t'aime » bien mielleux et t'as l'accès direct. Aucune prersonne que je connaisse n'a vraiment connu le bonheur en amour. Que ce soit mes parents ou tous mes potes. Ils souffrent tous d'une dispute avec leur meuf. J'ai pas envie de ça moi, me prendre la tête tout le temps pour un oui ou pour un non. J'ai peut-être plus peur de l'engagement plutôt que de l'amour tout compte fait. Je sais pas, je réfléchirai à cette hypothèse... Mais pour ce qui est du deuxième soir c'est plus flou.  je me rappelle carrément pas ce qui s'est passé. J'avais tellement bu et j'étais aussi un peu drogué que c'est le vide intersidéral. Je croise juste les doigts pour dès que j'ouvre la porte, il n'y ait pas une fille derrière avec qui j'aurais couché, elle, remplie d'espoir d'être ma copine et moi en train de lui foutre un râteau. Après en soi j'en ai rien à faire mais c'est juste qu'elle me gâcherait ma fin d'après-midi déjà pas terrible. Mais pour en revenir à la réalité, puisque Dylan s'occupe d'éloigner Ju de la villa, on prépare sa surprise. Franchement je sais pas si cette idée débile marchera mais bon tentons. Ju est mon amie, c'est elle qui écrivait mes lettres de ruptures. Ça ne viendrait que de moi ce serait un message sans prise de tête mais elle dit toujours que c'est mal. Elle a créé une lettre « type » ou il y a un espace pour le nom de la meuf. Je n'ai donc qu'à écrire son prénom. Il n'y a que Julie pour avoir des idées aussi saugrenues ! Mais j'adore cette meuf ! Je me charge donc de la fête. Elle se passera dans 3 jours. J'appelle des potes qu'elle a au lycée pour qu'elle puisse leur dire au revoir avant son déménagement. Je sais qu'elle voudrait les voir avant de partir. Ils me répondent à peu près tous et m'assurent de leur présence. Je ne sais pas encore où ils vont tous dormir mais c'est pas vraiment le plus important. Il ne me reste qu'à aller faire les courses. Je demande à Harry de m'y accompagner. On se dirige donc vers le supermarché le plus proche où on y achète les boissons et les à gâteaux à apéro. Nous sommes sur le chemin du retour quand Harry me crie:

« Ahhhhhh y'a Ju et Dylan de l'autre côté de la rue !

Je cherche immédiatement une solution pour pas que Ju nous voit avec des sacs entiers de bouffe, ça paraîtrait louche. Elle est toute trouvée, je vois un groupe de filles et de mecs juste à côté. J'attrape Harry et me dirige vers eux. Il souffle mais me suit quand même. Nous nous mettons donc dos à la rue où il y a Dylan et Ju. Je mets les sacs de courses devant moi et commence la discussion :

« Hey, salut toi ! Dis-je pour lancer la conversation et en m'adressant à ce qui est selon moi la plus belle fille du groupe. En tout cas, tu es très jolie.

-Et en couple aussi ! Grogne un mec. »

Bon, je viens de draguer une meuf sous les yeux de son mec. J'ai fait plus subtile je dois l'admettre. Je décide donc de ne pas répondre et faire signe à Harry de partir puisque que je ne vois plus Dylan et Ju. A mon grand malheur, on dirait que Harry s'est trouvé un nouveau ami et ils n'arrêtent pas de piailler. Le garçon en question a quelques attraits féminins mais rien de très voyants. Il me fait d'ailleurs rire. Au bout de 5 minutes j'arrive quand même à détacher Harry pour pouvoir partir. Sur le chemin du retour on déconne sur le culot que j'ai eu de dire ça en présence de son mec. Ceci dit je n'étais pas au courant donc y a prescription. On rentre donc à la villa et on cache les sacs dans mon armoire puisque que c'est l'endroit où Ju ne risque pas de les trouver ! Aïe et tout d'un coup une envie pressante m'arrive. Je fonce au toilette poser ma pêche. Et ce que je déteste le plus au chiotte m'arrive, plus de papiers.

« Harry ! Je hurle.

-Ouais mec. Me répond-il. Laisse-moi deviner, plus de pq c'est ça ?

-Exacte.... Je commence.

-Ok. Dit il en me coupant dans ma phrase.

-Tu pourrais m'en ramener stp ? Je lui demande.

Je finis par entendre une porte claquée et pas de réponse de sa part, j'ai l'impression qu'il s'est barré ce con. A cet instant j'ai envie de l'égorger à main nu

-Harry ? Je continue. Je marque une pause avant de continuer. T'es sérieux mec ? T'sais quoi, vas te faire foutre ! Tu vas me le payer vieux ! »

Toujours aucune réponse, en grand impudique que je suis je sors des toilettes la nouille à l'air. Je relève la tête et tombe nez à nez avec Kayla. Elle me regarde choquée et je me mets à rire.

« Beh alors Jones, t'as jamais vu des bijoux de famille ? Ou t'en as jamais vu d'aussi gros peut-être ? Je la taquine.

Je m'étouffe tellement je me tords de rire. La mettre mal à l'aise, une seconde passion.

-Behhh....je...je.... Bégaie-t-elle. »

-Tu trouves plus tes mots là ? Je lui demande. Première fois que j'arrive à te clouer le bec dis donc... »

Elle rougit de gêne et putain qu'est-ce que j'aime quand elle fait cette moue. Je ne lui laisse pas le temps de rétorquer que je rentre dans la salle de bain. Du coup, j'en profite pour prendre une douche. Tout en me lavant, je me rends compte que je n'ai pas reparlé à Kay de ce qu'elle m'avait dit à la fête : «  Je ne sais même pas pourquoi j'ai pu poser les yeux sur toi ne serait-ce qu'une seconde. Ah si je sais, c'est quand tu m'as sauvé la vie. Je crois que ce jour-là j'aurais préféré que tu me laisses me prendre la voiture plutôt que je tombe amoureuse d'un mec comme toi ! ». Ces mots tournent en boucle dans ma tête et c'est horrible. Ils me font l'effet d'une grosse claque. Ils me serrent le cœur et ma respiration s'accélère. Je sais qu'elle a dit ça sans le penser, elle était bourrée. C'est donc pour ça que je ne lui en reparlerais pas. Il n'empêche que c'est difficile de les entendre, ils sont si durs, si crus mais si vrais... Je détruis absolument tout ce que je possède... Je veux juste qu'elle soit heureuse et je sais que ce ne sera pas avec moi. Je dois m'y résoudre, c'est comme ça... Après avoir remis un peu d'ordre dans ma vie et dans ma tête, je finis par sortir de la salle de bain. Je vois Julie assise par terre contre le mur. Je m'assois à côté d'elle puis nous restons silencieux un moment, je finis quand même par lui demander:

« On réfléchit à quoi au juste ?

-À ma vie sans vous et sans Dylan... Souffle-t-elle tristement.

-Concernant Dylan, tu n'auras plus à supporter son haleine de poney le matin et sa mauvaise humeur la journée ! J'en viens même à me demander si je ne te suivrai pas ! Je m'exclame pour détendre l'atmosphère.

-Si seulement tu pouvais dire vrai... Ptn mais qu'est-ce que je l'aime ce mec ! Je fais quoi ? Je me remets avec lui alors que je pars ? Me demande-t-elle sincèrement perdue.

-Mais tu m'as pris pour ton psy ou quoi ? Je suis déjà assez nul pour gérer ma vie alors pour m'occuper de celle des autres ! Si t'as besoin de conseils, vas voir les meufs ! Lui répondis-je d'un ton plus sec que j'aurais voulu.

-Merci Hugo, franchement merci ! Crie-t-elle ironiquement.

Elle se lève pour repartir et quand elle se trouve au fond du couloir je m'exclame:

-Si tu l'aimes vraiment alors laisses pas passer votre chance. Askip on dit qu'il ne faut pas faire attendre l'amour au risque de le perdre ou de le détruire. A moins que j'inverse avec la règle pour réussir à cuire des pâtes ? Me demandais-je en réfléchissant. Enfin de toute façon c'est un bail comme ça !

Ju rigole à n'en plus finir et son fou rire est contagieux.

-Hugo ? Demande-t-elle.

-Ouais.

-Surtout ne change jamais ! S'exclame t-elle encore en rigolant.

Je lui souris et elle part pour rejoindre les autres. « Surtout ne change jamais », ne t'en fais surtout pas pour ça Ju car je ne changerai jamais...

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