Chapitre 31

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Mon sang ne fait qu'un tour, je cours à sa poursuite en vain. Et quand je pense l'avoir définitivement perdu de vue, il réapparaît comme magie. Il a une tête qui m'effraie, il faut dire que ses nombreuses cicatrices tout au long du corps n'aident pas. J'essaie de montrer un air relativement sûr de moi mais c'est difficile quand ce n'est point du tout le cas ! Je commence:

« J'ai besoin de savoir qui vous a engagé pour transmettre le sac !

Je sais pertinemment que ce n'est qu'un pion de mon harceleur mais peut-être pourrait-il m'éclairer un peu.

-Sache juste poupée que ce n'est pas un jeu et que tu es surveillée. Méfie toi de tout et de tout le monde.»

Je n'ai pas le remps de rétorquer quoi ce soit qu'il s'envole. Sa phrase tourne en boucle dans ma tête: « Tu es surveillée ». Ça me fout les jetons rien que d'y penser, bien que je sache qu'il m'épie, c'est d'autant plus difficile de comprendre que ce n'est pas dans sa tête et même que c'est tout ce qu'il y a de plus réel. Vivement qu'on aille à Barcelone pour rencontrer le pote d'Harry et tenter de démasquer ce sale type. Ça me fait froid dans le dos rien que de penser à tout ce qu'il sait de ma vie. Je décide de ne plus penser à ça et de me focaliser sur la soirée de ce soir et à comment je vais me débrouiller pour me faire pardonner auprès de Ju.

Je rentre donc à la villa sans parler de mes péripéties aux autres de peur de les ennuyer encore avec mes problèmes. Je suis en train de me maquiller quand Kay déboule dans la chambre comme une véritable furie:

« J'ai aucune idée de comment me saper. C'est la galère là !

Ju fait à son tour son apparition en se tournant vers Kay.

-T'as qu'à prendre une de mes robes si tu veux. Declare-t-elle.

-Oh ptn merci Ju tu me sauves la vie là ! »

Nous voilà enfin parées et prêtes à décoller en direction de la soirée du siècle. On descend les escaliers quand j'entends mon frère dire à ma meilleure amie:

« C'est quoi ce que tu portes là ?

-Au dernières nouvelles une jupe Hugo. Ironise-t-elle.

-Ah non vu le peu de tissu que c'est, j'appelle ça un teeshirt grand maximum ! Il est hors de questions que tu sortes comme ça, c'est un appel au viol !

-Non mais ça va oui. Je m'exclame. Kay a le droit de s'habiller comme bon lui semble.

-Et j'ai surtout aucun ordre à recevoir de toi. Affirme-t-elle avec mépris. »

Hugo grogne un truc inaudible dans sa barbe. Kay fait comme si elle n'a avait pas entendu et nous partons en direction du centre ville. Sur le chemin, je vois Kay relativement pensive et inquiète, je lui demande donc:

« Qu'est-ce qui se passe ma Kay ?

-Tu crois vraiment que je fais pute dans cette tenue. Suis mal à l'aise maintenant...

Je la stoppe dans son élan et la regarde droit dans les yeux.

-Tu te trouves belle dans cette robe ?

-Oui je trouvais qu'elle...

-Dans ce cas c'est tout ce qui compte. Mon frère n'a qu'à aller se faire voir. Ce soir on profite et on s'amuse. Je lui dis pour lui remonter le morale.»

Elle me répond par un grand sourire qui je sais est sincère. Elle mérite tellement mieux que mon frère car je sais qu'il peut être infect quand il le veut. On s'installe en terrasse au bord de la plage et commandons nos repas. Pour ma part ce sera une salade. On passe un super moment, il y a du soleil, des rires et de l'alcool. Que désire le peuple ? Je n'ose pas demander à Ju si elle m'a pardonné car j'ai peur de briser ce moment. Je lui demanderai quand on sera toutes les deux. A ce dîner, on traite de tous les sujets: nos jobs, les gars, les derniers potins du lycée même si c'est les vacances, on se doit de se tenir au courant ! Ju nous raconte qu'elle fait tourner Dylan en bourrique et Kay nous avoue qu'elle ne supporte plus Enzo. C'est vrai que je ne l'ai jamais vu aussi collant c'est dingue ! Tout se passait bien jusqu'à vienne le sujet Matteo où là c'est moi qui passe sur le grill.

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