Chapitre 12

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Pdv de Julie
Ma journée est enfin terminée. Je sors du magasin et il est 19h50. Je me décide à aller au bar de la plage voir Harry et Dylan. Après une journée aussi mouvementée, je ne souhaite qu'une chose: me blottir dans les bras de mon copain. Il me manque, je sais qu'en ce moment ça ne va pas très bien dans notre couple. Mais je sais aussi qu'il m'aime et qu'il peut attendre un peu avant que je lui dévoile que je pars. Je mets mes écouteurs et lance ma playlist à fond. Des gens se baladent sur l'esplanade. Il ne fait pas encore nuit et je ne mets que 10 minutes à arriver au bar. Ça y est je sens que c'est le moment de tout lui avouer. Je me prépare mentalement  à annoncer à mon copain que je déménage en Italie après seulement quelques jours du retour de nos vacances. J'ai peur de sa réaction mais je sais aussi que j'ai déjà beaucoup trop attendu. Une boule dans mon ventre se crée mais je dois le faire ! J'arrive et le bar est désert. Ils doivent sûrement avoir fermé. Je m'avance vers les tables et ce que je vois me brise le cœur. J'ai du mal à respirer et manque de m'évanouir. Une question me vient alors à l'esprit: « Comment a t-il osé me faire une chose pareille ? » Des lames me montent mais je fais tout pour les retenir. J'arrive seulement à articuler :

« Putain mais c'est quoi ça ? Mon dieux mais c'est un cauchemar. Je.. je vais me réveiller. C'est juste un mauvais rêve ! Espèce de salaud, comment t'as pu me faire une chose aussi minable ? »

A ce moment là je veux juste étrangler mon sois disant « copain » et insulter cette grosse connasse ! Je tourne immédiatement les talons en direction du centre de ville et pars en courant. Dylan tente de me suivre et je lui ordonne de me laisser tranquille. J'ai juste envie d'être seule pour l'instant. Je m'assois sur le mur qui sépare la plage de l'esplanade. Je regarde la mer ce qui m'apaise un peu, puis je sors mon téléphone pour retrouver des photos de Dylan et moi. Je sais que c'est nul mais je ne peux pas m'en empêcher. Je l'aime tellement et savoir que lui a roulé une grosse pelle à une autre me rend malade. Des larmes me montent aux yeux mais je fais tout pour les retenir en moi. J'ai pas envie d'être faible. Parce que pour moi pleurer est un aveu de faiblesse... Perdue dans mes pensées, je cherche un moyen de me venger. Le problème avec moi c'est que quand on me donne un coup je renvoie encore plus fort. Je vais donc me venger de mon ex copain. Après avoir ruminé une trentaine de minutes, je me lève du muret et vais en ville. Je m'achète une glace et me balade dans les boutiques. Ce ne sont que des magasins de plage mais disons que ça me permet de penser à autre chose. Je suis en train de regarder une bouée pour moi quand un mec vient m'accoster:

« ¿puedo ayudarte? Me demande le garçon qui je dois bien l'admettre est plutôtbeau grosse.

-No gracias. Lui répondis-je avec les quelques mots espagnols que je connais.

-Oulah alors toi t'es française ! renchérit-il en rigolant avec un accent trop mignon.

-Comment tu le sais ? Je demande.

-Beh t'as un très mauvais accent espagnol en fait ! Dit il en se grattant le derrière du crâne un peu gêné de sa remarque.

-Ah d'accord ! C'est gentil ça» Dis-je en rigolant.

Puis je me mets à rire pour relâcher tout le poids que j'ai en moi. Ça devient même un rire jaune tant la journée a été difficile. Je veux donc juste rire pour penser à autre chose. Le mec me regarde un peu bizarrement mais finit par esquisser un sourire. Si je n'aimais pas Dylan je pourrai largement sortir avec ce mec. Il est carrément mon genre ! Ok alors Ju arrête ça immédiatement, comment tu peux penser une chose pareil ? Beh après tout Dylan ça l'a pas gêné lui d'embrasser une autre meuf ! Ma conscience prend le dessus alors je décide de sortir du magasin et retourne en direction de la villa puisqu'il est déjà 22h00. À l'instant où je passe la porte tout le monde se précipite sur moi et me demande en chœur:

« Mais vous étiez passés où ?

Puis quand ils voient que je suis seule ils sont tous un peu déboussolés.

-Désolée mais je ne vous ramène pas mon salaud d'ex. Je hurle de colère. »

Je tourne le dos pour ne pas voir leur tête ahuri de ce que je viens de sortir. Puis je cours dans ma chambre qui est aussi celle de Dylan. Je m'assois sur notre lit et réfléchis mais je suis vite interrompu par quelqu'un qui toque à la porte avant d'entrer. A mon grand malheur c'est mon infidèle ex copain. Je me lève d'un bond du lit tandis que lui s'approche de moi. Je le regarde droit dans les yeux et pour une fois j'y vois de la tristesse. Lui qui est toujours joyeux et rempli de bonne humeur. Cette lueur qui l'éclairait autrefois a disparu pour faire place à la pure et grande tristesse. En aucun cas je ne le plains mais j'avoue que ça me déstabilise un peu. Au fond j'en crève de le voir comme ça. Je me dis qu'il a souffert toute l'année avec son frère du divorce de leurs parents et que c'est pas facile... Bon Julie reviens sur Terre la ! Il t'a trompé, ne l'oublie pas ! Et d'un coup je lui fous une grosse gifle. Il porte sa main à sa joue et je lui crie hors de moi:

« Espèce de gros porc ! T'es qu'un mec comme les autres ! Non mais c'est pas vrai, vous pouvez pas vous retenir. Je pensais que t'étais différent de Harry ou de Hugo mais en faite t'es pareil qu'eux ! -Je marque une pause puis reprend de plus belle - J'aurais jamais pensé que tu me fasses une chose aussi minable...

Il semble hésité à prendre la parole mais finit quand même par répondre.

-Je sais que ce que j'ai fait est impardonnable, que je n'ai pas réfléchi à ce que je perdrais...
-ses yeux commencent à briller- si tu savais comme je regrette... je voudrais juste que tu puisses me pardonner et que tout redevienne comme avant. J'ai pas d'excuse je sais mais tu sais que je t'aime et ça tu ne peux pas en douter ! Dis moi ce que je dois accomplir pour me faire pardonner et je le ferai. N'importe quoi. Insiste il.

Ah oui il me dit qu'il ferait n'importe quoi pour se faire pardonner mais malheureusement ça ne marche pas comme ça la vie. Quand on fait une connerie, on en subit les conséquences !

-Y a une chose que tu pourrais faire pour moi. Te lever du lit, dégager de la chambre et ne plus jamais venir me parler. Lui répondis je avec une colère noir dans les yeux. Tu dois en être capable non ? C'est dans tes cordes ?

-Bébé... s'il

-Finit le bébé. Y a plus de bébé, ok ? Et y en aura plus jamais au passage. Lui dis-je en lui coupant la parole. »

Il se lève et sort de la chambre sans un mot. J'ai peut-être quelque chose qui cloche chez moi mais au fond une partie de moi espérée qu'il se batte un peu plus... Et je reste dans ma chambre, seule, dans ma couette, en pleurant...

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