Matteo se jette sur le type. Il le plaque au sol avant de lui flanquer la raclée de sa vie. Je suis encore sous le choc, je n'arrive même plus à bouger. Je me trouve en sous-vêtements devant la personne que je suis censée détester, à quel moment ma vie est-elle partie autant en couilles ? J'essuie mes larmes d'un revers de main et décide de me rhabiller comme je peux. Matteo le frappe avec une telle haine que ça devient inquiétant. Les coups de poings s'accumulent et le mec a de nombreuses plaies au visage et est inconscient. Je crie à Matteo d'arrêter mais il ne m'écoute plus. Il frappe encore et encore. Je décide de me jeter à mon tour sur lui. J'essaie de les séparer avec du mal. Matteo grogne et m'ordonne de bouger de la.
« Matteo, arrête tu vas le tuer là !
Il ne m'écoute absolument pas. Je décide de hurler.
-M-A-T-T-E-O. Articulais-je. »
Il finit par se détacher de lui, les mains pleines de sang. Il reste muet. Je décide d'appeler une ambulance.
« Oui bonjour, je voudrais signaler une agression dans la boîte de nuit « La Estrella » dans les toilettes pour femmes. L'homme respire mais est inconscient.
Matteo me regarde abasourdie et ne comprend pas mon geste.
-Quoi ? J'allais pas le laisser crever.
-Il le mériterait. Répond il sèchement. »
J'enjambe le corps inerte du mec qui y a pas plus de cinq minutes voulait abuser de moi et au passage je lui crache au visage. T'es qu'une merde. Matteo me prend la main avant de nous faire sortir de cette boîte. Une fois dehors, il m'étreint.
« Tu ne crains plus rien à présent. Me chuchote-t-il à l'oreille. »
Il me réconforte encore plusieurs minutes. Je finis par lui dire que je veux rentrer à la maison. Il propose de me raccompagner mais je refuse. J'ai besoin d'être seule. Je rentre à la villa à une vitesse de marathon. Une fois arrivée je me retrouve nez à nez avec une nana que je ne connais pas, oh Harry ! Il en rate pas une celui-là. Je pense qu'effectivement il va gagner son pari conte mon frère. Je monte vite dans la salle de bain pour prendre une douche. Je me sens souillée. Je reste bien vingt minutes dessous mais j'ai encore l'impression d'être sale. A chaque fois que je ferme les yeux je le revois, je sens son corps sur le mien, son étreinte se resserrer avec l'impossibilité de s'en défaire. Une fois en pyjama, je me roule en boule dans mon lit. Il est à peine 2h et je suis déjà couchée. Super la soirée entre filles... Je laisse couler mes larmes, mon cœur s'accélère et j'ai du mal à respirer. Ma gorge se resserre et je n'arrive plus à m'oxygéner. « Al tu es faible, tu ne sais même pas te défendre seule.», cette phrase tourne en boucle dans ma tête. Si Matteo n'était pas intervenu, je n'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé. J'ai peur, peur de ne pas pouvoir me défendre, peur d'être faible. En pensant à ça j'arrive encore moins à me calmer. Je suis en pleine crise de panique, j'essaie de respirer profondément mais rien ne marche. Tout à coup la porte s'ouvre à la volée et Harry fait son entrée:
« Mais qu'est-ce qui t'arrives à la fin ? Je peux pas baiser en paix avec tout le boucan que tu fais.
Je n'arrive même pas à sourire à sa vanne tant je suis paniquée, tétanisée même.
-Ha..rry...je..eau..s'il...plaît.
Il ne comprend pas tout de suite puis quand ça finit par percuter, il part m'en chercher. Il me tend un gobelet et je bois d'un trait. Il me prend dans ses bras.
« Calme toi. Inspire et expire calmement. Me dit Harry d'un ton bienveillant.
J'applique ses conseils mais en vain. Je n'arrive pas à me calmer.
-Tout va bien se passer. Ferme les yeux et concentre-toi sur ta respiration. »
Si je n'étais pas occupée à me maintenir en vie en essayant de respirer je lui demanderais comment il sait tout ça. Il me fait signe de m'allonger et je commence à aller un peu mieux. Je finis par me calmer un peu et Harry m'envoie un sourire. Il sort de ma chambre, il faudra absolument que je le remercie pour ce qu'il vient de faire. Il a su exactement quoi me dire pour me calmer. Je tremble encore dans mon lit mais finis par m'endormir. Je suis réveillée par les rayons du soleil qui passent à travers ma fenêtre. J'ai passée une nuit exécrable, cauchemar sur cauchemar c'était affreux. Le pire c'est que ça paraissait si réel que ça me faisait froid dans le dos. Je décide de me lever et me rends compte que je suis la première debout. Quoi que j'ai parlé trop vite, Harry fait son apparition dans la cuisine.
« Matinale Miller. Déclare ce dernier.
-Faut bien ! M'exclamais-je avec une voix défaillante.
J'ai été tellement traumatisée que j'en ai perdu ma voix. Elle est cassée et seulement que quelques sons sortent.
-Tu veux parler de ce qui s'est passé hier soir ?
-A vrai dire je n'y tiens pas. Je voulais juste te remercier d'avoir été là pour moi. T'es un ami sans failles ! Lui dis-je avec sincérité.
Harry ne montre aucune émotions mais je sais que ça le touche. Je le connais comme ma poche, on est pareils tous les deux sur ce point. Ne jamais montrer ses faiblesses de peur qu'on connaisse nos points faibles.
- Bon allez viens là, je vois bien que t'as besoin d'un gros câlin réconfortant ! Affirme-t-il en levant les yeux au ciel.
Harry contourne le comptoir pour venir à mon encontre seulement plus il s'approche plus je sens que quelques choses clochent. Mes sens sont tous en éveils, le bruit de ses chaussures sur le sol me donne la chair de poule. Lorsqu'il me prend dans ses bras je ressens directement un manque d'air comme si je ne pouvais plus respirer. Exactement la même sensation que j'ai approuvé hier soir mais en bien pire. J'arrive plus à respirer, j'ai l'impression qu'il m'étouffe.
-Arrête ! Je crie. Vas-t-en vas-t-en. Crève crève crève. Hurlais-je.
Je ne suis plus maître de mon propre corps. C'est une autre personne qui le contrôle et je ne l'apprécie pas du tout. J'ai l'impression d'être spectatrice de mon propre corps. Mon ami prend peur et s'écarte de moi.
-Pardon suis désolée.. je..sais..sais pas ..ce qui vient de me prendre. M'exclamais-je choquée de ce qui vient de se dérouler. »
Je ne comprends rien, qu'est-ce qui vient de se passer là ? Pourquoi j'ai réagi comme ça, avec tant de violence ? Dylan fait à son tour apparition dans la pièce ce qui me coupe dans mes réflexions.
« Bon les gars, j'ai besoin de votre aide là ! J'ai lu la liste de Ju et on peut dire que ça va pas être triste ! Harry ? Demande-t-il en s'adressant à mon ami. Tu viens avec moi on doit allé voler un chameau.
Attends c'est quoi cette histoire encore ? Voler un chameau ? Ils sont sérieux, ils vont encore nous attirer des problèmes c'est pas possible !
-Ca marche gros mais où tu veux aller pour dégoter un chameau ? Questionne Harry comme si l'idée en elle-même était tout à fait normale.
-J'avais pensé au cirque pas loin de...
-Non mais vous êtes pas biens tous les deux ? Dis-je en coupant la parole de mon malade d'ami. Voler un chameau ? Tu veux nous envoyer en tôle ou quoi !
-C'est sur la liste ! Et j'ai réfléchi et pour sa fête de demain ce serait ouf.
-Mais un chameau Dylan, tu réfléchies deux secondes là. Un putain de C-H-A-M-E-A-U ! Articulais-je afin qu'il comprenne bien. »
Après une demi-heure de bataille je n'ai pas réussi à leur faire entendre raison. Mes amis sont sacrément barrés quand même. Ils remontent dans leur chambre pour se préparer et bien aller voler un chameau. Je sais pas s'ils vont réussir mais ça promet. En attendant il faut finir de préparer la fête de Ju car c'est déjà demain et c'est loin d'être prêt. Je remonte dans ma chambre et vais sur mon tel en vu de vérifier quelque chose. 0 nouveau message. Aucune nouvelle. Même pas un message pour savoir si je vais mieux, je pensais qu'il s'était passé un truc entre nous hier soir. Il m'a sauvé et je m'imaginais que ça nous avait rapprochés mais encore une fois il faut croire que je me suis lourdement trompée.
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Holidays with you
Teen FictionTout le monde rêve de vacances avec ses amis dans une grande villa, faire des fêtes, rigoler et s'amuser tout l'été. Ça devait se passer ainsi seulement les apparences sont souvent trompeuses, entre les mensonges, les trahisons et les secrets, les v...