Non mais qu'ai-je fait pour mériter ça ? Mon frère discutant avec Matteo le connard. Ma meilleure amie à côté de moi est en train de se tordre de rire. C'est limite qu'elle en pleure. J'ai envie de me lever et aller lui dire de se casser de ma table où il y a MES amis. Ce que je ne fais pas parce que je ne suis pas une fonceuse dans le tas. Mais qu'est-ce que je raconte bien sûre que je suis une fonce dans le tas ! Je saute d'un bond de ma chaise et me dirige vers lui. Je me poste à côté de Matteo et lui hurle :
« On peut savoir ce que tu fous la toi ?
Il regarde autour de lui, sûrement pour savoir qui ose lui parler ainsi. Il se tourne vers moi et dans un premier temps fut choqué. Je ne sais pas pourquoi enfin si je pense savoir: ma tenue très probablement.
-Euh ça se voit pas ? Faut peut-être que je te fasse un dessin pour que ça percute enfin dans ta p'tite tête ! Finit-il par me lâcher d'un ton condescendant. »
Je jurerais avoir vu du mépris dans ses yeux. Rien que pour ça il mériterait une paire de gifles mais je m'en retiens de les lui mettre pour la seule et bonne raison qu'il n'en vaut pas la peine. Il cherche à ce que j'en arrive là et je me promets de les lui mettre le moment où il aura vraiment dépassé les bornes. Je décide donc de ne pas entrer dans son jeu et de lui répondre le plus calmement possible.
« Non pas besoin de dessin. Je voudrais juste que tu dégages de MA table pour que je puisse enfin passer un moment tranquille avec MES amis.
-C'est pas moi qui suis venu. Je te signal qu'on m'a appelé ! M'aboie t-il. »
Je suis tellement concentrée dans ma répartie que je ne me rends même pas compte que Dylan s'est levé et arrive droit sur nous. Il se place entre Matteo et moi et dévisage Matteo. Il se passe quelques secondes comme ça, sans bruit. C'est un peu gênant mais j'attends simplement que mon ami dise quelques chose. Il finit par articuler :
« On pourrait juste savoir les raisons de pourquoi vous vous gueulez dessus ?
-C'est Matteo, le gars à qui je donne des cours d'été. Lui dis-je pour répondre à sa question.
-C'est toi le psychopathe qui a insulté ma pote ?
-Et voilà que ça recommence ! Je n'ai fait que répondre à ce qu'elle m'avait dit. Après faut pas s'étonner d'avoir des problèmes quand on a une meuf pareil dans ses amis.
-Mais je rêve, le gars il m'insulte et c'est moi la folle. C'est pas parce que tes parents n'ont pas voulu que t'ailles à Los Angeles avec eux que t'es obligé d'être mauvais avec tout ceux que tu croises !
-Tu ne sais pas de quoi tu parles. Et d'ailleurs si tu pouvais juste t'occuper de ton cul ce serait déjà pas mal. »
Sans me laisser le temps de répondre quelques choses, son pote et lui partent en direction de la sortie. Je ne sais pas pourquoi mais d'un coup un énorme nœud dans mon estomac se forme. Mon appétit a disparu. J'ai l'impression d'avoir jugé quelque chose que je ne connaissais pas. Je veux dire par là que durant ces derniers mois, tous les gens que je croisais me jugeaient sur mon apparence soit disant vulgaire sans jamais chercher à savoir pourquoi je faisais tout ça. La vérité est que je me faisais harceler, que j'avais l'impression que personne ne me comprenait ni ne pouvait m'aider. Ma confiance en moi, mon estime de moi et mon goût en la vie avaient disparu. Je fais la dure à cuir à l'extérieur seulement en moi je suis brisée par tout ce qu'il m'a fait subir. La Bad Girl que tout le monde croit que je suis, je m'y cache derrière. Derrière ce masque en espérant simplement que personne ne s'en rendra compte. Seulement personne n'est entièrement dupe. Mon jumeau par exemple qui a été le premier et le seul à avoir vu qu'il y avait nettement un problème. Je ne mangeais plus, dormais plus, travaillais plus, restais plus avec mes amis, séchais les cours et passais mes soirées en boîte à danser complètement ivre morte pour pouvoir juste oublier quelques instants que ma vie était un cauchemar. En parlant de mon frère, il est en train de m'appeler :
« Eh Beh sympa ce gars ! S'écrie t-il hilare.
-Un amour ! Dis-je avec ironie. Plains moi j'te jure, ce mec c'est un fou dans sa tête. Lui répondis-je.
-J'le connais du foot et c'est un gagnant. Il obtient toujours ce qu'il veut ! A ta place je me méfierai, on sait pas de quoi il est capable ce fou.
Oui rester bien tranquille à se laisser marcher dessus c'est bien mon domaine ça ! Il est hors de question que je reste comme une conne. J'ai de la répartie et la prochaine fois qu'il m'insulte ou autre, je lui en mets une dans l'entrejambe qu'il l'aura pas vu venir moi je te le dis. Pour ne pas avoir une leçon de la part de mon frère alors qu'il est comme moi, je décide d'acquiescer de la tête. Nous rentrons tous à la villa après un léger arrêt chez un glacier. J'y ai pris une glace au yaourt. Je monte les escaliers et vais à la salle de bain avec Kayla. On papote le temps de se démaquiller et de se mettre en pyjama. Elle me raconte sa journée en tant que maître nageur, le fait qu'elle est sauvée un homme de la noyade. Je la félicite en lui faisant un gros câlin et nous partons nous coucher. Je passe sous ma couette pour regarder les nouvelles sur les réseaux sociaux. Tout d'un coup je reçois un message et sans regarder le destinataire je sais de qui ça provient.
Demain à 18h30 précis, tu vas au bar à côté de la plage de chez toi. Tu rentres et t'attends qu'un mec te remette un sac. Tu iras ensuite le cacher et me le rendre quand je te le dirai. Si tu en parles à quelqu'un je le saurai et alors une petite photo de toi embrassant le mec de ton amie lui sera envoyée. Je suis sûre qu'elle serait ravie de l'apprendre !
Tout d'un coup mon cœur se serre. J'ai du mal à respirer. Je... je peux pas prendre cet argent. Et puis d'abord il vient d'où ce frique ? J'ai j'ai jamais fait ça... et si je me faisais chopper ? A ce moment là j'ai un dilemme. Protéger mon ami ou me protéger moi.
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Holidays with you
Teen FictionTout le monde rêve de vacances avec ses amis dans une grande villa, faire des fêtes, rigoler et s'amuser tout l'été. Ça devait se passer ainsi seulement les apparences sont souvent trompeuses, entre les mensonges, les trahisons et les secrets, les v...