Chapitre 44

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Nous venons de dire au revoir à Lucas et nous nous trouvons actuellement dans Barcelone. J'ai beau me creuser les méninges je ne comprends pas. Je ne comprends pas la situation. J'ai demandé à Lucas combien y avait-il de chance qu'il se trompe et il m'a répondu aucune. J'imagine toutes les théories possible mais en reviens toujours au même point. Pourquoi moi ? Moi Alexa Miller, je suis harcelée par un agent du FBI si ça se trouve. Tout d'un coup je me mets à rire, d'un rire si jaune que Harry prend peur:

« Ah excuse-moi, je relâche la pression. C'est trop pour moi. L'avantage avec moi, c'est qu'il me sera vraiment tout arrivé ! M'exclamais-je avec ironie.

-Tu veux en parler ? Me demande Harry en oubliant probablement ce que je lui ai dit il y a pas si longtemps que ça.

-Bien sur, comme ça mon connard d'harcèleur saura par la même occasion que je suis au courant pour lui. Grande idée ça tiens ! Rétorquais-je énervée.

Harry se résigne comprenant que l'amitié qui nous liait et belle et bien rompu.

-Je voulais juste aider moi. Se défend il.

-T'en as bien assez fait comme ça je trouve. M'empressais-je de répondre.»

Je coupe court à la conversation car je n'ai tout simplement pas envie de parler avec lui. Je veux pouvoir me poser dans un café et tenter pour la millième fois de donner un sens à tout ça. Ça me ronge le cerveau de ne pas comprendre. Je regarde ma montre et elle nous indique qu'il n'est que 16h. Comme nous nous sommes donnés rendez-vous avec les autres que dans 2h, nous décidions d'aller dans un café. Je suppose que mes amis sont en train de s'amuser, faire du shopping, enfin profiter tout simplement. Je m'en veux de leur enlever ce privilège en les entraînant dans mes problèmes. C'est décidé, à partir de maintenant je vais me débrouiller seule. Je ne veux plus de leur aide, je vais démasquer cette ordure moi-même. Il ne me reste plus qu'à trouver comment... Le serveur arrive et je n'ai même pas encore pris le temps de consulter la carte. Je lis donc cette dernière en diagonale avant de choisir un cappuccino à la vanille ainsi qu'une gaufre au Nutella. Au point où j'en suis, quelques kilos en plus ne me changeront rien. Harry pour sa part se contente d'un expresso, corsé et amer, comme lui. Je sais que j'ai dit que je lui avais pardonné mais au fond de moi je sais que j'ai quand même du mal avec son geste. Sa trahison me reste en travers de la gorge, elle ne passe pas j'y peux rien. Je ne sais pas exactement ce que j'aurais fait à sa place mais je n'aurais pas trahi un ami moi. Je sais qu'il s'en veut mais après tout c'est normal après tout ce qu'il a fait non ? Je décide de ne pas lui adresser la parole et lui non plus ne le fait pas. Je déguste donc ma gaufre dans le plus grand silence. Aussi bizarre que cela puisse paraître, je trouve une certaine sérénité à ce calme. Après avoir terminé mon en-cas, nous retournons en direction de la voiture afin d'attendre les autres. Tout à coup, je sens mon téléphone vibrer me prévenant de l'arrivée d'un nouveau message. Le destinataire, Matteo.

Salut Alexa, ça fait plusieurs messages que je recommence parce que je ne sais pas comment t'expliquer mais voilà celui-là c'est le bon. Je sais que tu ne comprends pas mon geste d'il y a quelques jours quand je t'ai repoussé. Je n'en avais pas du tout envie pourtant j'étais obligé. Je sais que là tu comprends encore moins mais sache que bientôt tu sauras tout. Bientôt tu connaîtras tout la vérité et j'espère sincèrement que tu pourras me pardonner.

Après la lecture de ce message je suis encore plus perdue. C'est fou quand j'ai l'impression que je suis au fond du seau, je peux encore tomber plus bas. Encore une fois je ne comprends pas ce qui se passe. Pourquoi Matteo espère que je le pardonne ? Enfin plutôt que je le pardonne de quoi ? Une grosse boule s'installe dans mon estomac et impossible de la faire partir. Trop de choses se passent dans la même journée, ça en est trop. J'explique que je dois aller au toilettes et que je reviens dans quelques instants. Je m'enferme dans les chiottes et respire un grand coup. Je me mets de l'eau sur le visage afin de me calmer. Je me regarde dans le miroir au dessus du lavabo et me dis: « Alexa tu es forte, tu vas te relever. Comme a dit Kay, je suis courageuse, je vais y arriver ». Je me motive pendant encore plusieurs secondes avant de sortir. Quand j'y repense quand même, pour une fois que je trouvais un gars qui me plaisait. Un mec qui est certes insupportable la plupart du temps mais tellement attachant à la fois. Il fallait que ce soit un connard comme tous les autres. Moi j'abandonne là, les mecs c'est vraiment pas fait pour moi. Je vais faire une croix dessus et partir vivre dans un couvent. Je me rends compte que je cogite depuis plusieurs heures et que je suis en train de rater la beauté cette ville. Les ruelles sont charmantes et remplies d'histoires extraordinaires. Si je n'étais pas sur les traces de mon harceleur, je ferai sûrement une visite touristique car j'adore ça. Apprendre l'histoire des villes, ça me passionne tant c'est intéressant. Je me décide à prendre quelques photos afin de les garder en souvenirs. Nous nous situons dans une vielle rue vraiment splendide. Le téléphone d'Harry se met à sonner. Il m'indique que c'est ses parents, je lui réponds donc que je pars en direction de la voiture et que je l'attendrais là-bas. Je me balade donc dans cette allée où il n'y a pas un chat quand tout à coup je sens qu'on m'attrape par derrière. On me met la main devant la bouche afin que je n'avertisse personne. Seulement, je ne vais pas me laisser faire, je me retourne violemment avant de ruer mon agresseur de coups. Je remarque qu'ils sont au total quatre et que cela va donc s'annoncer difficile. Heureusement pour moi la boxe a l'effet escompté et j'arrive à me débattre. Je reçois pas mal de coups mais le plus important est que j'en envoie aussi. Je réussis tout de même à en mettre un au sol.

« Calmez-vous, le boss a dit en vie les gars ! Crie le coloss de la bande.

Tu vas voir si « le boss » me veut en vie. Il va voir de quel bois je me chauffe lui. Il est hors de question que je me laisse faire. Je profite qu'il y en est un qui soit inconscient pour lui piquer son pistolet. Je le charge violemment et le pointe en direction du présumé chef de ce  groupe.

-Je veux pas te tuer alors laisse-moi passer ! M'exclamais-je.

Malheureusement pour moi, en parlant à l'autre. Un des quatre m'attrape le flingue et renverse la situation en le pointant sur moi. Je me dis à présent que la partie est terminée et j'ai perdu. Ils m'attrapent et m'attachent les mains puis me bandent les yeux. Par la suite, ils me font monter dans un camion et ce dernier démarre sur les chapeaux de roues. Si tout à l'heure j'étais dans le feu de l'action et ne me rendais pas spécialement compte de ce qui m'arrivais, là en revanche je comprends bien que c'est très mal parti moi. Même si le certain « boss » me veut en vie, rien ne m'assure que quand « il m'aura », il ne se débarrassera pas de moi. Je commence à céder à la panique et tout un tas de questions se bousculent dans ma tête. Je décide de respirer pour me calmer mais ça ne marche pas du tout, en même temps difficile de se calmer quand on est attachée, les yeux bandés dans un camion qui nous amène dans une direction totalement inconnue. Alors qu'en début d'aprem j'apprends que j'ai un lien avec une agence d'espionnage, plus tard Matteo qui me fait un speech sur le fait qu'il espère que je vais lui pardonner on ne sait quelle chose et là je me fais kidnapper. Une journée tout à fait ordinaire dans la peau de Alexa Miller me dis-je ironiquement. Un des gars me plante une seringue dans le bras. Il ne me faut pas plus de cinq minutes avant de sentir les effets du produit injecté, je tombe immédiatement dans les vapes.

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