Je me réveille petit à petit en étant complément à l'ouest. Ces cons ont dû me donner une dose de cheval. Il me faut plusieurs minutes avant de reconnecter entièrement mon cerveau. Je me trouve dans une salle qui ressemble à une salle d'interrogatoire. Une vitre prend la moitié d'un pan de mur. Me voit-on ? Mais putain où suis-je ? Je balaie du regard l'ensemble de la pièce à la recherche d'un élément qui pourrait m'aider mais en vain. Je remarque par ailleurs que je ne suis pas attachée, je me lève donc d'un bond et me mets à frapper à la porte de toutes mes forces. Je crie au secours même si je sais bien que ça n'a absolument aucun intérêt. Je décide de retourner à ma place et je prends ma tête entre mes mains. Je me tourne vers la vitre:
« Je sais que vous m'entendez, laissez-moi partir. Je vous en supplie. Hurlais-je.»
Je n'obtiens aucunes réponses et ça me rend dingue. On me laisse dans cette pièce pendant des heures sans eau ni nourritures. Machinalement je mets ma main dans ma poche arrière afin d'attraper mon téléphone mais je me rends compte que bien évidemment il n'est plus là. Ma montre aussi a disparu et maintenant que j'y pense tous mes bijoux. C'est quoi ce délire ? Pile quand je pensais que j'étais bonne pour rester croupir ici, un homme d'une cinquantaine d'années fait son apparition accompagné de ses toutous qui m'ont attaqué. Il est grand et élégant avec un costume qui doit valoir une fortune. Ses cheveux sont poivres et sels mais il reste quand même un bel homme pour son âge.
« Bonjour Alexa, comment vas-tu ? Veux-tu de l'eau ou quelques choses à grignoter ?
-Non je veux pas une seule merde venant de vous. Je veux partir ! Criais-je en bondissant de ma chaise.
Instinctivement, ses gardes se mettent devant lui pour le protéger comme si j'allais lui sauter au cou. Ce qui après réflexion pourrait bien arriver si ça continue.
-Je vous conseille de vous rassoir Mlle Miller. On ne vous veut aucun mal vous savez. Répond calmement l'homme.
Je ris devant le ridicule de sa phrase.
-Ah donc c'est quoi le délire, vous me kidnappez, m'attachez les mains et me bandez les yeux mais ne me voulez aucun mal ? J'ai tout de même un léger doute. Dis-je avec ironie.
-On va tout vous expliquer mais d'abord vous allez vous calmer pour être prête à tout entendre. »
Sur ces mots il ne me laisse pas le temps de répondre quoi que ce soit et sors de la pièce. Génial, suis pas prête de sortir de ce merdier. Monsieur veut que je me calme, y a pas de soucis. Je décide donc de me comporter très calmement afin qu'ils me fassent sortir d'ici pour enfin me barrer de cet endroit. Mais d'ailleurs, quel est cet endroit ? C'est vrai, qui sont ces personnes ? La seule chose que je sais est que je ne peux pas faire confiance à quelqu'un qui me kidnappe et me séquestre. J'essaie d'élaborer un plan d'évasion seulement c'est assez difficile car je ne sais absolument pas ce qui se passe derrière cette porte. Je m'allonge sur la table et fais mine de me reposer. En réalité j'imagine tous les scénarios pour m'en sortir. Ils me laissent encore plusieurs heures dans ce trou à rat. Je commence à manquer d'air et avoir envie de faire pipi. L'homme de tout à l'heure finit par revenir. A peine a-t-il ouvert la porte que j'attrape la chaise afin de la lui lancer dessus, comme prévu ses gardes accourent à sa rescousse. Un d'eux tire un coup de feu dans la vitre pour me faire peur. J'attrape un gros morceau de verre bien pointu. A nous maintenant, tout à l'heure je n'étais pas préparé à me défendre mais là c'est différent. Voyons à présent si mes longues années de boxe vont porter leur fruit. Je commence en coupant avec le verre la jambe d'un des gardes et enchaîne les coups sur les autres. Je dois dire que me battre contre trois titans peut paraître dingue dans le sens où je n'ai pratiquement aucune chance. Seulement l'instinc de survie peut amener à faire parfois des choses auxquelles on n'aurait jamais pensé. Je profite d'un moment d'inattention de celui qui se trouve au sol pour lui chopper son flingue. Je le glisse dans ma poche arrière et garde mon morceau de verre dans la main à l'affût de tout. Je ne veux tuer personne mais pour quitter cet endroit, je ne sais pas de quoi je serai capable. L'homme que je suppose être le boss m'interpelle avant que je sorte de la pièce:
« Alexa, je vous jure qu'on ne vous veut aucun mal. C'est même tout le contraire, on veut vous protéger. M'affirme-t-il d'une voix qui me parait vraiment sincère.
-Mais me protéger de quoi putain ? C'est de vous que je devrais être protégée, vous m'avez kidnappé, séquestré pendant des heures espèce de malade !
-De qui. Me corrige ce dernier.
-Pardon ? Demandais-je un peu perdue.
-De qui, on vous protège de personnes qui vous veulent beaucoup du mal.
Je ne comprends plus rien. Cet homme que je ne connais pas ne m'a pas l'air méchant. Seulement on ne peut pas dire que mon jugement soit ma plus grande qualité depuis quelques temps. Je ne sais pas quoi faire mais je pense tout de même que rester ici n'est pas une bonne idée.
-J'ai pas besoin de vous pour me protéger. Je peux très bien le faire seule. »
Je sors et suis choquée d'où je me trouve. Je m'attendais à tout sauf à ça. On se croirait dans un film tellement ça me parait irréel. Il y a des bureaux partout avec des centaines ordis. On dirait l'appartement de Lucas version XXL, mais où suis-je putain ? Je décide de ne pas m'éterniser ici parce que tout le monde me regarde bizarre. Tout à coup, des hommes qui sont sûrement la sécurité s'avancent vers moi en me criant de me rendre. Mais me rendre de quoi, je veux juste sortir d'ici. C'est pas un crime de vouloir partir de son propre gré bon sang. Je déicide de sortir mon flingue et de le pointer sur eux.
« Fais pas ça petite, si tu appuies sur la détente tu mourras aussi.
Je réfléchie quelques instant et me rends compte que je n'ai jamais tenu de pistolets de ma vie et que là en une journée seulement je ne fais que ça. Je regarde autour de moi et les personnes travaillant ici ne sont en aucun cas préoccupés par nous. Je pointe un flingue sur des personnes et tout le monde s'en fout.
-Le boss a dit que je devais rester vivante. C'est vous qui mourrez si vous appuyez sur la détente. Dis-je fière de ma répartie.
Touché dans le mille, ils savent que j'ai raison. Je décide donc de m'avancer vers la sortie l'arme toujours braqué sur eux. Je m'avance vers l'ascenseur et appuis sur le bouton pour qu'il monte et que je puisse enfin partir très loin d'ici. Je ne leur tourne surtout pas le dos de peur qu'ils m'attaquent par surprise.
-Elle fera rien, il arrive de toute façon. Il réglera ça lui-même. Si elle veut se faire la mal, qu'elle le fasse. Explique un des gars aux autres à voix basse.
Mais qui arrive ? J'en ai plus que marre de questions qui restent en suspens sans jamais obtenir de réponse. Et cet ascenseur de merde qui met des plombes à arriver. Les minutes me paraissent des heures lorsqu'il se manifeste enfin. Les portes s'ouvrent et quand je tourne la tête pour pouvoir y rentrer, je m'aperçois qu'il n'est pas vide. Loin de là même. Il contient une personne et pas des moindres.
-C'est quoi ce bordel enfin, qu'est-ce tu fous là toi ? Lui demandais-je plus que surprise.
-Je t'avais prévenu que bientôt tu saurais toute la vérité. Devines quoi ? On est ce moment-là. Déclare-t-il en me regardant moi puis en descendant son regard sur mon arme qui se trouve actuellement pointée sur lui. »
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Holidays with you
Подростковая литератураTout le monde rêve de vacances avec ses amis dans une grande villa, faire des fêtes, rigoler et s'amuser tout l'été. Ça devait se passer ainsi seulement les apparences sont souvent trompeuses, entre les mensonges, les trahisons et les secrets, les v...