| Chapitre IV |

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14 juin (Mercredi) - 7 :46 - Chicago - Lauralee

Mon frère stationne sa voiture devant la caserne et j'aperçois chef Boden qui m'attend déjà à l'extérieur. Il m'envoie la main et je lui souris.

- Prise deux! S'exclame Jay.
- Jay...
- Tout se passera bien, Lauralee.
- Tu as probablement raison.
- J'ai toujours raison.
- Ça, c'est toujours à confirmer.

Nous rigolons et il me prend dans ses bras rapidement. Je sors de la voiture et il s'écrie :

- Fais attention à toi.
- Toujours. Toi aussi.

Je me dirige à l'entrée de la caserne quand un souvenir de mon enfance refait surface.

J'étais dans l'autobus en direction de la caserne, c'était la première fois que je la prenais seule. Papa était allé chercher Jay et Will à l'école pour une soirée entre garçons. Pour ma part, je devais retrouver maman à la caserne où qu'elle travaillait.

Ils m'avaient bien dit la veille que je devais descendre au cinquième arrêt après que j'ai embarqué à l'intérieur. Il fallait que je tire la corde quand j'allais apercevoir les camions de pompier.

Par contre, mes parents m'avaient aussi avertie de ne pas parler aux inconnus dans l'autobus. Je devais m'asseoir dans les premiers bancs pour éviter tout contact. J'avais respecté ces quelques consignes à la lettre.

Au cinquième arrêt, j'étais descendue et m'étais dirigée vers la caserne.

- Lauralee! S'exclama l'un des pompiers en m'apercevant. Tu as grandi depuis ta dernière visite!
- Veux-tu savoir c'est quoi, mon secret?
- Bien sûr! Quel est ton secret?
- Je mange mes croûtes dorénavant!
- J'essayerai dès ce soir! Répliqua-t-il en riant.
- Par contre, il ne faut pas le dire à maman que je te l'ai révélé.
- C'est promis.

Il m'amena jusqu'à la cuisine et ma mère s'y trouva, assise à la petite table ronde. Dès qu'elle me vit, elle me prit dans ses bras, me serrant fort contre elle.

- Tu m'as manqué. Comment as été ta journée à l'école, Lee?
- Nous avons passé l'après-midi à dessiner!
- Tu devais être heureuse, toi qui adore colorier!
- J'étais aux anges maman!
- Est-ce que je peux le voir?
- Il est dans mon sac, je l'ai laissé où les camions.
- Allons le chercher.

Nous marchions ensemble et atteignions mon sac en quelques secondes seulement. L'ami de ma mère s'y trouva aussi, il parlait avec un autre pompier. Je lui montrai mon chef d'œuvre et chuchotai à son oreille :

- Penses-tu que je pourrais le donner à Wallace, maman?
- Je suis persuadée qu'il sera content!

Je courus jusqu'à lui lorsqu'il eut fini sa conversation et il me prit à son tour dans ses bras. Je lui tendis mon dessin et il dit :

- Wow, il est magnifique Lee!
- C'est pour vous.
- Je suis très heureux d'avoir l'honneur de le recevoir, merci.

Il me reposa au sol et je rejoignis m mère. Elle me chatouilla comme elle avait l'habitude et un flash nous illumina. Lorsque nous nous retournâmes, je remarquai que c'était à cause de l'appareil photo qui se trouvait dans les mains de Wallace. Il adorait prendre des clichés, il m'avait déjà révélé que c'était l'une de ses passions. Ma mère me donna un bisou et nous retournâmes à l'intérieur tous ensemble.

Je rejoins chef Boden, il me tend sa main et je la lui serre. Il me fait visiter rapidement la caserne, tout en m'expliquant ses règles, comme je la connais déjà. Il y a eu peu de changements depuis la dernière fois que je suis venue. Tous ces moments passés à la caserne durant mon enfance quand ma mère travaillait, c'est comme si je ne l'avais jamais quittée.

De retour à Chicago - 1. Vivre au passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant