| Chapitre IX |

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24 juin (Samedi) - 7 :58 - Chicago - Lauralee

Je me dirige vers la cuisine pour rejoindre l'équipe et m'assois sur l'une des chaises autour de la table. Personne ne s'y trouve encore, tous en train de se préparer, alors j'envoie un message à Maria.

À Maria : Joyeuse St-Jean!:)
À Lee : À toi aussi! Dommage que t'y sois pas, on organise un grand feu pour l'occasion!
À Maria : T'peux pas savoir comment j'aimerais être là! L'année prochaine?
À Lee : Certainement!;)

Je souris devant son message et la sonnerie résonne à l'intérieur de la caserne.

- Camion 81, unité de secours 3, ambulance 61. Collision entre un cycliste et une voiture sur Michigan Avenue.

Tout le monde se dirige vers les camions, je rencontre chef Boden dans le corridor et il m'offre un sourire avant d'embarquer à l'intérieur de sa voiture. L'un des pompiers dit tout en s'habillant :

- La journée sera longue!
- Un peu d'enthousiaste! Réplique les lieutenants de la caserne.
- Ils ont raison, je m'exclame à mon tour. C'est la St-Jean, un peu de joie!
- C'est la quoi? Répondent-ils confus.

Je rigole et Gabriela démarre en direction de l'adresse, les laissant dans l'incompréhension. À mi-chemin, elle me demande nerveusement :

- Que penses-tu d'une fille qui exerce le métier de pompier?
- Que c'est une femme avec beaucoup de courage et très forte. Ma mère était pompière, elle a travaillé plusieurs années avec chef Boden.
- Ah oui? Je ne savais pas.
- Pourquoi cette question?
- Savoir, tout simplement.
- Évidemment! Je m'exclame en rigolant.

Elle semble hésitante, alors je rajoute :

- Tu peux me faire confiance Gabriela.
- Je crois que je vais suivre le cours, j'y pense déjà depuis plusieurs années. Je ne sais pas si c'est la bonne décision que je prends ou pas.
- C'est génial! Si tu as le goût d'exercer ce métier et y médite depuis quelques temps, fonce! Je serai derrière toi à t'encourager, toujours.
- C'est vrai?
- Évidemment!

Elle se stationne sur les lieux de l'accident et m'avoue :

- J'ai peur de la réaction des garçons, surtout celle de Matthew.
- Je suis certaine qu'il sera heureux pour toi.
- Je l'espère.
- Peu importe, je te soutiendrai, moi, Gabriela.
- Merci Lauralee.

Je la serre rapidement dans mes bras en lui offrant un sourire rassurant et sors la civière de l'ambulance. Un homme court vers nous et Gabriela lui demande immédiatement :

- C'est vous qui nous avez appelé?
- Ou...Oui.
- Que s'est-il passé? Je questionne à mon tour.
- Je ne l'ai pas vu. Il est arrivé de nulle part et je l'ai percuté. Je n'ai pas fait exprès! C'était involontaire! Je vous le jure!
- Qui? Je le coupe, regardant aux alentours.
- Un petit garçon d'environ douze ans. Il était sur sa bicyclette. Je l'ai percuté. Ce n'était pas voulu!
- Je m'occupe du monsieur, dit Gabriela en l'amenant à l'ambulance.

Je hoche la tête et regarde aux alentours. Je ne vois personne près de la voiture et les pompiers arrivent au même instant. Je leur explique la situation et chef Boden dirige la police vers le conducteur dont Gabriela prend soin.

Nous poursuivons notre recherche selon les traces de sang laissées ainsi que l'endroit de la bicyclette. Kelly se baisse pour vérifier en-dessous de l'auto et s'exclame :

- Je l'ai trouvé, il est sous la voiture!

Malheureusement, il y a seulement quelques centimètres qui séparent la voiture de l'asphalte. Personne ne peut s'y rende, il faudrait soulever la voiture légèrement. Par contre, elle a des chances de s'écrouler davantage en quelques secondes seulement. Ils discutent de déplacer la voiture, mais cela prendra des minutes : le temps est compté. La victime est probablement entre la vie et la mort si elle n'a pas déjà traversé.

De retour à Chicago - 1. Vivre au passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant