| Chapitre XL |

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24 novembre (Vendredi) – 12 :35 – Chicago – Lauralee

Nous sommes tous assis à la longue table, dégustant le repas que Dawson et moi avons préparé. Nous n'avons pas eu le choix, comme nous avions perdu le dernier pari contre les garçons.

Chef Boden nous rejoint et se racle la gorge comme aucun de nous l'aperçoit, trop occupés à manger avant que l'alarme sonne. Nous nous retournons et il me demande :

- Est-ce que tu peux venir à mon bureau, s'il te plaît, Halstead?
- Oui, j'arrive immédiatement.

Il repart déjà, n'attendant pas plus longtemps, et Herrmann s'exclame :

- Qu'as-tu fait encore?
- Je n'en sais rien Herrmann! Pourtant, j'ai été sage cette semaine, non?
- C'est vrai que tu n'as pas pris de grands risques cette semaine.

Nous rigolons et je me lève, quand Severide me retient par le bras. Je me retourne et il me déclare :

- Tout se passera bien.
- Évidemment que tout ira bien. Pourquoi me dis-tu ça? Est-ce que tu sais ce qu'il veut me dire?

Il ne répond rien, un sourire éclaire son visage et il dépose un bisou sur ma joue, avant de retourner dîner. J'hausse les épaules et me rends au bureau du chef Boden.

Quand j'entre à l'intérieur, je remarque que Lindsay s'y trouve ainsi que son chef, Voight, en plus du mien, chef Boden.

- Tout est sous contrôle? Je demande immédiatement devant leurs présences. Est-ce que Jay et Will vont bien?
- Ils sont en sécurité, réplique aussitôt Lindsay. Tu n'as pas à t'en faire pour eux, ce n'est pas la raison pour laquelle nous sommes ici.
- D'accord. Alors, qu'a-t-il de si urgent pour que vous veniez à la caserne?
- Ta vie est présentement en danger, dit Voight sans gêne.
- Ce n'est pas nouveau, c'est cela depuis quelques mois déjà.

Il se retourne vers chef Boden et dit avec un sourire :

- Je l'aime bien, la sœur de Jay.

Les deux hommes rigolent, Lindsay affiche un faible sourire tandis que je suis dans l'incompréhension.

- Nous avons réussi à retracer ceux qui sont à ta poursuite, reprend-il, tous. L'unité a trouvé un plan pour les arrêter, nous attendons seulement que le bon moment arrive.
- Que puis-je faire pour vous aider dans votre plan?
- Si tu veux réellement nous aider, il faut que tu arrêtes de travailler pendant quelques jours, m'informe Lindsay.
- Il faut que tu évites la caserne pendant au moins une semaine, renchérit Voight.
- Si c'est la seule solution pour que nous les retrouvons...
- Crois-moi Halstead, ton frère te retrouvera dès que cela sera terminé : je n'ai aucune crainte.

Nous rigolons légèrement et Voight, en compagnie de Lindsay, quitte le bureau, me pressant légèrement l'épaule en guise de compassion.

- C'est la seule place où je me sens en sécurité chef Boden, je murmure.
- Je sais, dit-il en me prenant dans ses bras. C'est seulement une semaine, tout le monde te visitera à ton appartement et il y aura toujours le Molly's aussi.

Je hoche faiblement la tête et ce moment me rappelle celui d'il y a plusieurs années.

Le directeur de l'école était venu me chercher à ma classe et m'avait demandé de le suivre jusqu'à son bureau. Une fois que nous y étions rendus, j'avais reconnu l'un des pompiers de la caserne à ma mère, à l'intérieur du bureau.

Il n'avait rien dit, m'avait fait signe de le suivre lui aussi et nous étions sortis à l'extérieur. Le camion de pompier était stationné devant mon école secondaire. L'ami de ma mère m'avait aidée à embarquer et je m'étais assise à l'endroit où avait l'habitude de s'asseoir ma maternelle. Je trouvais cela étrange qu'elle ne s'y trouvait pas, tout comme Wallace, mais je n'osais pas briser ce lourd silence avec mes questions.

De retour à Chicago - 1. Vivre au passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant