| Chapitre VII |

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16 juin (Vendredi) - 7 :46 - Chicago - Lauralee

Je me dirige aux casiers pour déposer mon sac mon casier et chef Boden vient me rejoindre. Il s'assoit à mes côtés et me demande :


- Alors, comment trouves-tu la caserne Lauralee? Te sens-tu acceptée par le reste de l'équipe?


Toujours aussi attentionné. Il tient à s'assurer que je me sens bien, qu'il n'y ait aucun problème. Il a toujours été comme un deuxième père à mes yeux.


- L'équipe est formidable : celle dont tout le monde rêve!
- Tant mieux. Je voulais seulement m'en assurer.
- Merci, c'est gentil.


Il hoche la tête, attend quelques secondes et me tend une photo comme si de rien n'était. Je la prends dans mes mains et me retourne vers lui, mais il a déjà disparu.


J'observe attentivement la photo qu'il m'a donnée. J'y suis photographiée, en compagnie de ma mère et Wallace, devant l'un des camions de pompiers. C'était l'un de leurs meilleurs amis qui avait pris la photo. Ma mère avait donné une copie de ce moment quelques jours plus tard à Wallace, lors de l'un des nombreux soupers qu'ils organisaient.


C'était samedi matin, il était seulement une heure de l'après-midi et ma mère travaillait cette journée-là. Mes frères faisaient une sieste tandis que mon père regardait la télévision au salon. Je n'avais personne avec qui m'amuser, je n'avais rien à faire en cette journée froide. Je descendis rejoindre mon père au salon et m'assoyait à ses côtés.


- Papa, il n'a rien à faire!
- Pourquoi ne regardes-tu pas ce documentaire avec moi?
- Tu sais que je ne les aime pas tes documentaires! Ils parlent toujours de la même chose : l'astronomie, ça ne m'intéresse pas.
- Alors, que voudrais-tu faire?
- Rendre visite à maman à la caserne!
- Elle travaille, il ne faudrait pas la déranger.
- Ça ne lui dérange jamais! Je m'exclamai. Tu le sais autant que moi, nous sommes toujours les bienvenus à la caserne.
- Ça ne me dérange pas d'aller t'y déposer, mais seulement pour une heure.
- Merci papa!


Je sautai de joie, déposai un bisou sur sa joue et enfilai immédiatement mon manteau d'hiver. Nous embarquâmes dans la voiture et il m'amena à la caserne en quelques minutes seulement. Je débarquai de la voiture rapidement et il me rappela :


- N'oublie pas que je serai de retour dans une heure. Je ne veux pas attendre après toi Lauralee!
- C'est promis papa!


Je courus jusqu'à l'entrée, marchai dans les couloirs et retrouvai ma mère à la cuisine. Elle me prit immédiatement dans ses bras et me demanda :


- En quel honneur es-tu venue me rendre visite?
- Papa regarde un de ses documentaires ennuyants tandis que les garçons dorment.
- Ça te dit une petite visite de la caserne?
- Je la connais par cœur maman!
- Allez, viens!

De retour à Chicago - 1. Vivre au passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant