| Chapitre XXXIV |

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6 septembre (Mercredi) – 7:38 – Chicago – Lauralee

Je termine de préparer mon sac lorsque Kelly me rejoint dans ma chambre, s'appuyant contre le cadre de la porte.

- Je pense que ça serait mieux si je me trouvais un nouvel appartement, je lui dis en regardant le plancher.
- Pourquoi devrais-tu déménager? S'exclame-t-il, surpris. C'est quoi cette idée Lee?
- Ils se sont attaqués à mon père, à mes frères, à Mills. J'ai bien peur que Wallace et toi soyez les prochains.
- Que tu déménages ou restes, cela ne changera rien pour eux. Ils savent très bien qu'on va toujours se côtoyer à la caserne.
- Alors peut-être vaut-il mieux qu'on garde nos distances l'un de l'autre?
- Dis-moi que tu n'es pas sérieuse Lee.
- Je tiens à toi, Kelly, beaucoup plus que tu le penses.

Je prends mon sac sur mon épaule et quitte l'appartement sans l'attendre. Cette fois-ci, je prends l'autobus pour me rendre à la caserne et y arrive une dizaine de minutes plus tard. Je dépose mon sac dans mon casier et me rend à la cuisine, rencontrant Herrmann dans le couloir.

- Comment vas-tu Halstead? Me demande-t-il en me prenant dans ses bras.
- Je vais bien Herrmann, tu n'as pas à t'inquiéter.
- J'aime bien ce petit air féroce que ça te donne tous ces ecchymoses.

Nous rigolons et je m'apprête à continuer mon chemin lorsqu'il réplique :

- Chef Boden tient à te voir dans son bureau.

Je hoche la tête et me rends à son bureau tandis qu'Herrmann se dirige vers la cuisine rejoindre l'équipe. La porte est fermée lorsque j'arrive alors je frappe trois petits coups rapides contre celle-ci. Il me fait signe d'entrer, de m'asseoir sur l'une des chaises devant son bureau et j'ordonne.

- Vous vouliez me parler?
- J'aimerais que tu prennes quelques journées de congé Halstead. Le temps que cette histoire avec tes frères se règlent.
- La caserne est tout ce qu'il me reste, c'est ma source de bonheur dans ce cauchemar.
- Je le sais très bien Halstead, mais il faut que tu penses à ta sécurité. C'est dangereux que tu continues à travailler pendant qu'ils sont à ta poursuite.

Je hoche faiblement la tête, sors de son bureau pour me rendre au casier. Je récupère mon sac et retourne l'appartement en autobus, sans avertir personne de mon départ.

6 septembre (Mercredi) – 15 :50 – Chicago – Lauralee

Je me lève du sofa et me dirige vers la cuisine tandis que Carla se rend à sa chambre. Nous venons de regarder le dernier épisode d'une série que nous adorons, Red Band Society. Je ne peux pas croire qu'il n'y aura pas de deuxième saison avec toute l'intrigue qu'ils ont laissée lors du dernier épisode.

Je prends une barre tendre, m'assois sur le tabouret pour la manger et fixe le vide.

Je n'ai toujours pas de nouvelles de la part de Jay, ni de Will depuis qu'ils m'ont attaqué.

Mon téléphone vibre sur le comptoir et je m'empresse de répondre : c'est Gabriela qui m'appelle.

- Tout se passe bien Gaby? Je demande immédiatement.
- Oui, ne t'inquiète pas. J'avais seulement envie de te parler : ta présence ici me manque.
- Tout se passe bien à la caserne?
- L'ambulancière qui te remplace ne parle à personne, tout le monde a déjà hâte que tu reviennes.

Je rigole, un silence règne pendant quelques secondes et elle reprend :

- Severide ne semble pas être à son meilleur aussi. Il s'est passé quelque chose avec lui?
- Disons que nous avons eu une discussion ce matin...
- Quel genre de discussion?
- Je lui ai dit qu'il valait mieux qu'on s'éloigne pour son bien.
- Lauralee! S'exclame-t-elle, m'arrachant un sourire.
- Je tente seulement de le protéger. Je tiens à lui et je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose.
- C'est presque romantique.
- Je suis sérieuse Gabriela.
- Ce n'est pas parce qu'il est arrivé quelque chose à Jay et Will, que ce sera lui le prochain. Peu importe s'il est le suivant ou non, il est déjà en danger.
- Tu es très rassurante.
- Mais au fond de toi, tu sais que j'ai raison.
- Peut-être bien.
- Pourquoi ne passerais-tu pas à la caserne ce soir? Tout le monde a envie de te voir, peut-être pourrais-tu venir manger avec nous?
- Hm... D'accord. J'y suis dans une demi-heure maximum.
- J'ai hâte de te revoir.

De retour à Chicago - 1. Vivre au passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant