J'ai cherché de l'air, mes mains toujours sur sa poitrine, mais je ne le repoussais plus. Il a pris mon visage entre ses mains et je l'ai laissé faire, parce que je ne pouvais pas faire autrement.
Quand mon dos est venu heurter la paroi de la douche, je me suis détachée. Je ne sentais plus rien d'autre que son désir et le mien, mais une part de moi était toujours ancrée dans la réalité.
« On ne peut pas faire ça, » ai-je dit, mais ça m'a fait mal lorsque j'ai fait un pas sur le côté. « Tu sais qu'on ne peut pas. »
Il a regardé le sol de la douche, les cheveux ruisselants, serrant et desserrant la mâchoire. Et parce que je voulais lui laisser assez d'espace pour sortir, je me suis retournée et j'ai appuyé ma tête contre le mur.
J'aurais dû me douter qu'il ferait un pas vers moi.
« Je sais, » a-t-il dit.
Ses lèvres étaient si proches de mon oreille. Je savais qu'il ne ferait rien que je ne voulais pas, mais le sentir si près de moi commençait tout doucement à me déchirer.
Il fallait qu'il sorte de là.
L'eau ruisselait toujours sur nous quand il a glissé ses mains dans mon cou. Un frisson m'a parcourue et je n'ai plus rien entendu que les battements saccadés de mon cœur dans mes oreilles. Il fallait qu'il sorte.
Il a pressé ses lèvres contre mon cou, délicatement, mais ce contact avec lui a mis le feu à mon cœur. Il restait là.
Il fallait qu'il sorte.
Je n'avais jamais rien voulu plus ardemment que je ne le voulais lui à cet instant, et je n'avais jamais autant eut envie de céder à mes désirs que lorsque ses lèvres se sont lentement déplacées jusqu'à mon oreille.
Il ne me lâchait pas. Il fallait que je sorte.
J'avais envie de lui arracher sa chemise.
Je me suis retournée, sentant mes derniers élans de protestation s'évanouir dans le néant quand nos yeux se sont rencontrés. Il m'était impossible de m'éloigner à présent, même si je savais que c'était ce que j'aurais dû faire.
Il m'a étudiée du regard, et quoi qu'il ait pu voir sur mon visage, ça ne l'a pas poussé à s'éloigner non plus. Il m'a fait reculer contre le mur de la douche, me faisant suffoquer, mais il n'était pas encore assez près. L'eau dégoulinait de son menton et ses lèvres se sont lentement entre-ouvertes.
C'est à peine si j'arrivais à respirer, aussi son nom est sorti comme dans un souffle.
« Colin. »
« Oui. »
Il fallait que je sorte.
« Je veux pas que tu t'en ailles. »
Il n'a pas hésité une seconde. Il a attiré mes lèvres sur les siennes et il s'est appuyé de tout son poids sur moi, me plaquant contre le mur. Pendant quelques secondes on s'est contentés de s'attirer et de se repousser, tout ce qu'on pouvait pour être plus près l'un de l'autre, et le temps semblait ralentir, se réduisant à cet unique instant.
Puis, tout à coup, tout a semblé ne plus pouvoir aller assez vite.
J'ai saisi le rebord de son sweat et j'ai commencé à le faire passer par-dessus de sa tête. Il m'a lâchée pendant une seconde pour que je puisse le lui retirer entièrement, puis il a atterri sur le carrelage dans un splash. J'ai été on ne peut plus reconnaissante qu'il ne porte pas de ceinture quand j'ai entrepris de déboutonner son short.
Il nous a conduits vers l'autre extrémité de la douche sans jamais rompre le contact avec mes lèvres. Son short s'est retrouvé sur le sol, puis ses mains ont encerclé ma taille. On a tous les deux pris un moment pour respirer quand il a saisi mon pull et mon tee-shirt.
J'avais la chair de poule quand il a levé mes bras. Son regard a trouvé le mien tout de suite après que mes vêtements soient passés par-dessus ma tête, et il m'a regardée avec un désir dans les yeux qui reflétait exactement celui que je ressentais.
J'ai poussé un gémissement quand il s'est de nouveau penché pour m'embrasser dans le cou. Ses doigts ont lutté avec l'attache de mon soutien-gorge et, alors qu'il pressait son corps contre le mien, j'ai pu sentir son désir d'aller plus loin.
Mon soutien-gorge est venu rejoindre la pile de vêtements sur le sol. Ses caresses me faisaient ressentir des choses que je n'avais jamais ressenties auparavant ; j'ai de nouveau gémi, mais il l'a mal interprété.
« Je t'en prie ne me demande pas d'arrêter maintenant, » a-t-il murmuré à mon oreille.
Je n'avais pas le choix. Je ne pouvais plus reculer.
« Fais-moi l'amour, » ai-je murmuré à mon tour.
Il m'a entourée de ses bras et nous a fait pivoter, ainsi c'était moi qui le maintenait plaqué contre le mur. J'ai haleté quand ses mains sont descendues le long de ma taille, puis plus bas, vers la ceinture de mon short. J'ai enfoncé mes doigts dans ses épaules quand il a glissé une main à l'intérieur.
La tension montait dans mon ventre, ça en devenait presque insupportable. Il m'a touchée une fois, deux, puis il s'est arrêté.
« On doit se débarrasser de ça, » a-t-il dit, en tirant sur mon short. Il l'a abaissé d'un geste doux et ses mains se sont arrêtées quand il a de nouveau atteint mon point le plus sensible.
Mes hanches se sont cambrées en avant, cherchant son contact. Une de ses mains me maintenait près de lui, tandis que de l'autre il repoussait mes dessous sur le côté. J'avais mes bras enroulés autour de son cou, et je devais probablement l'étrangler, mais ça n'avait pas l'air de le déranger.
Je l'ai aidé à accélérer le mouvement. Quand je me suis sentie sur le point de partir, j'ai placé ma main entre nous deux. Il a compris ce que je voulais lui dire.
« Tu es sûre ? » a-t-il demandé, en respirant par saccades contre mon cou. « Je n'ai pas pris de- »
« Oui. »
Il a émis un grognement en sentant la pression de son boxer mouillé diminuer alors que je le lui retirais. J'ai gémi, je le voulais tout entier, alors il m'a prise dans ses bras et m'a posée sur le sol. Il s'est servi du mur de la douche pour me maintenir en place, exactement là où il me voulait.
Je l'ai guidé vers l'endroit où je le désirais le plus. Quand nous sommes entrés en contact, nous avons tous les deux laissé échapper des sons qui ne semblaient même pas humains. Il s'est mis à bouger, lentement, avec précaution, il voulait être sûr que tout allait bien pour moi à chaque étape du voyage. Il s'est immobilisé pendant un instant, le souffle court, et m'a regardée droit dans les yeux.
Lorsque mes lèvres sont venues s'écraser contre les siennes, il a su que j'étais prête. Il a fait onduler ses hanches contre les miennes, accélérant le rythme progressivement, et j'ai légèrement resserré mes jambes autour de sa taille. Au moment où nous avons tous les deux atteint l'extase, j'ai été saisie soudain par l'idée fugitive que je ne voulais pas le laisser repartir.
Que je ne pourrais plus jamais le laisser partir.
VOUS LISEZ
The First Flight [FR]
Fanfiction***SUITE de « The fifth floor » (que vous devriez peut-être lire en premier) *** Après la fin du tournage de la saison 6, le casting de Once Upon A Time décide de partir à l'aventure ensemble : direction Hawaii. Tous s'envolent pour des vacances qu'...