Chapitre 2.

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Maïra

Ce matin je n'avais pas envie de croiser mon père alors je me préparais très rapidement. En descendant les escaliers je renversai mon sac...

Maladroite 2.0 bienvenue...

Je m'empressai de tout ramasser mais sa voix me prit court.

Père - Pourquoi es-tu aussi pressée ? Tu ne chercherais pas à m'éviter par hasard ! Me lança-t-il sur un ton glacial.

Sans que je ne m'y attende, il attrapa violemment mon poignet et exerça une forte pression dessus. Cela commençait sérieusement à me faire mal. Je tentais désespérément de me libérer mais il resserra sa poigne. Je lâchais un cri tellement la douleur était insupportable. Des bruits de pas s'immicèrent derrière nous.

Maman - Lâche la ! Hurla ma mère sur un ton sanglant. Maintenant ! Poursuivit-elle sur le même ton.

Ma torture prit fin immédiatement mais il ne cessa pas de me fixer le regard haineux. Ses yeux se penchèrent finalement vers mon hématome. J'avais réellement mal. Il se rapprocha dangereusement de moi mais ma mère se plaça entre nous comme pour me servir de bouclier. Il tourna finalement les talons à notre plus grande satisfaction.

Maman - Viens je vais te soigner ! Me dit-elle tendrement

Père - Il n'en est pas question ! Ça lui servira de leçons parce que la prochaine fois qu'elle rapportera un 18/20 je ne serais pas aussi clément. Dit-il sans nous adresser un regard, celui-ci plongé dans son téléphone. Je n'ai pas élevé d'enfant imparfait !

Ma mère tenta de répliquer mais elle se stoppa net quand elle vit son mari s'avancer dans sa direction. Il lui prit doucement, trop doucement, le menton et lui murmura :

Père - Mon coeur... tu sais que je n'apprécie pas du tout quand tu me réponds. N'est ce pas que tu le sais !?

Elle baissa le regard sans dire un mot. Elle hocha lentement la tête pour confirmer ses dires. Il soupira en relevant son visage et poursuivit :

Père - ...donc quand je te dis que Maïra va rester comme ça... tu m'obéïs ! Cracha-t-il en appuyant bien sûr les derniers mots.

Je ne pus m'empêcher de laisser glisser quelques larmes silencieusement. Cette emprise qu'il avait sur nous m'effrayait de plus belle. Il savait nos faiblesses et il les utilisait pour arriver à ses fins. C'était terrifiant.

Subtilement, il lâcha ma mère pour se tourner vers moi. Il me réluqua de haut en bas avant de me dire d'aller chercher un pull. Il devait faire au moins 24° et il me fallait mettre un vêtement aux longues manches ? Malgré tout ça, je n'étais pas contre cette idée. Seules Alia et Tania étaient au courant des violences répétitives que m'affligeait mon père. Je ne voulais pas que tout le monde soit au courant.

J'enfilai le morceau de tissu sur moi et sorti lorsque j'apperçu le bus. Je marchai mais je sentais son regard douloureux sur ma personne. Je me fis alors toute petite en entrant dans le véhicule. Plusieurs visages me dévisagèrent, me toisèrent, d'autres m'insultaient carrément. Pourquoi ? Habituellement personne ne faisait attention à moi et aujourd'hui ils ont décidé de me détester. Je m'asseyais seul sur un banc et me mis à fixer le paysage pensive.

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Après une longue et interminable route, on s'arrêta près du lycée. À mon arrivée, rien à signaler. Ouf... Jade avait choisi de me laisser tranquille. Je préférais cela.

Alia était déjà assise dans notre coin. Elle me prit dans ses bras en remarquant la bouille désemparée que je trimballais depuis ce matin. Elle m'agrippa mon poignet gauche et je lâchait un léger cri de douleur. Elle m'interrogea du regard en arquant un sourcils. Je me mordis la lèvre me rendant compte de ma gaffe.

Sous L'emprise De Mon PèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant