Chapitre 24.

21 2 0
                                    

Alex

 Les quatre murs de ma cellule étaient tous identiques, d'un gris sinistre sans aucunes originalité. Si on tournait plusieurs fois sur soi-même, il était impossible de distinguer où était le Nord. Cet endroit me rendait fou. Cela faisait quoi ? 3 jours ? 1 semaine ? 1 mois ? Je n'en savais rien. Ma notion du temps s'en est allée. Mais vous savez quoi ? Ce n'était pas du tout ma priorité... . Une question me préoccupait beaucoup plus que ma situation actuelle : "Paul avait-il réussi à trouver ma nièce et sa mère ?" Tous les jours je hurlais comme un fou pour avoir réponse à mes questions. Mais rien, le néant. A croire que je parlais à un mur... . Malgré ma solitude et mon amitié proche avec la folie, mon séjour ici me rappelais grandement des séries Netflix. Et même si c'est de la fiction, ça m'a appris à toujours être attentif à la moindre chose, du visage de mon assaillant,  au simple piaillement des oiseaux.

Je savais déjà beaucoup de choses... comme par exemple qu'ici tout était parfaitement carré, à la minute près. A une certaine heure, et pas avant, une femme venait m'apporter une assiette de riz et un steak accompagné d'un verre d'eau et lorsqu'elle arrivait, ses pas résonnaient dans le couloir . Ensuite, un véhicule se garait non loin puisque je pouvais entendre le bruit du moteur se couper. Quelques temps après, mon supplice reprenait, et quand il prends fin, mon kidnappeur s'en va en me laissant seul dans ma folie. Le seul moment où je pouvais m'enfuir était lorsque arrivait l'heure du déjeuner. Visiblement mon ravisseur n'était pas présent et cette femme avait l'air bien trop vieille pour pouvoir se défendre...  il me fallait aussi prendre en compte un détail... Je ne savais pas du tout où j'étais... . Peut-être dans un bâtiment abandonné, ou dans un ancien parking. Il fallait que je me concentre. Depuis le dépôt de mon repas jusqu'à l'arrivée de la voiture, j'avais compté; j'avais environ dix minutes et pas une de plus pour trouver    la sortie. 

Je ne pouvais pas me laisser mourir ici, Maïra et Stéphanie avaient besoin de moi, je ne pouvais pas les abandonner. Dès demain je mettrais à exécution mon plan avec grand espoir que je ne finisse pas avec une balle entre les deux yeux.

Stéphanie

En tant que mère et future mère, il y a des signes qui ne trompent pas. Cela faisait plusieurs jours que je le savais. Il croyait se cacher mais je l'avais très bien vu de la où il était. Je l'entrevoyais parmi ses camarades malgré les nombreuses tentatives de Maïra pour le cacher. Elle ne voulait pas que je l'approche mais j'agirais lorsque ma fille ne sera pas là, vu qu'elle était en cours aujourd'hui, je pouvais carrément le prendre. . Il va passer un sale quart d'heure, ça je peux lui promettre. Je sais, c'est cruel de ne penser qu'à soit alors que ma fille l'attends depuis ce matin, mais c'est soit ça, soit elle le fait passer avant moi. Décidée et sûre de on coup, je me dirigeais donc vers la future scène de crime,ouvrit le frigo et engloutit la dernière part de gâteau au chocolat. Et oui, une femme enceinte doit aussi penser à se nourrir. Il fallait que je me débrouille pour sortir de la maison avant qu'elle ne rentre. C'est fou comme elle était bonne cette forêt noire. Je me glissais donc vers le canapé pour appeler mon très cher coéquipier. Sa voix me manquait plus que tout. 

 Le numéro que vous cherchez à joindre n'est plus attribué. 

Mon sang ne fis qu'un tour. Mon cœur arrêta tout mouvement. Ce n'était pas possible... . Ma tête se mit à tourner, mes membres tremblaient. Peut-être m'étais-je juste trompée de numéro... Je réessayais, même réponse. Mes fonctions respiratoires abandonnèrent leurs fonctions, je manquais de m'évanouir. 

[...]

Maïra

- Bonsoir maman... J'espère que tu n'as pas touché au frigo... murmurais-je

Ce bout de gâteau était ma récompense pour avoir bien travaillé aujourd'hui.  Ryan avait été mignon et m'a raccompagné jusqu'à chez moi. Finalement, on sortait ensemble... . C'était nouveau pour moi mais il était si adorable. Comment résister ? Il trouve toujours un moyen pour que je sois à l'aise. Je l'aimais bien, mais lui il aimait Thalia, pas Maïra. Ce détail m'est revenu à l'esprit quand il m'a dit "Je t'aime Thalia" tout à l'heure. Je m'attendais tellement à ce qu'il m'appelle par mon prénom et non pas par mon pseudonyme que je fis la tronche tout l'après-midi. J'étais, pensive on va dire. J'avais tellement envie de tout lui raconter, de tout lui dire. Mais je ne pouvais pas. Ce morceau de gâteau et ma mère étaient mon seul réconfort, seulement là, je ne trouvais aucun des deux. 

- Maman ? Tu es où ? Maman ?

Je jetais un œil dans la chambre et la trouvais assise au sol, les bras autour des genoux en se balançant comme une folle dans un asile. Elle avait le regard vide et des marques de griffures partout sur elle. La chambre quant à elle était sans dessus dessous. 

J'accourus à ses côtés complètement démunie.  Je détestais voir ma mère dans cet état. Je ne voulais même pas comprendre ce qui n'allait pas, je savais que c'était à cause de Paul et c'était suffisant pour me mettre en rogne. Je l'a pris dans mes bras et m'assis à ses côtés. 

J'aurais aimé, ô combien j'aurais aimé que ma mère ne croise pas le chemin de Paul. J'aurais adoré vivre une vie paisible sans problèmes mais non, il fallait qu'on tombe sur lui. 

[...]

Ma mère étant toujours dans un état catastrophique, je fus obligée de rater 2 semaines de cours. J'étais désolée de pénaliser Eric, mais à ce stade, je m'en foutais. J'avais verrouillé mon téléphone et je l'ai laissé à la maison. J'accompagnais ma mère qu'on avait envoyé à l'hôpital suite à un refus de se nourrir considérable. Mon âme était ailleurs. Malgré mon opposition, les médecins ont appelé Gina pour qu'elle vienne me chercher. Selon eux, une vision telle de ma mère, pourrait me traumatiser à vie. S'ils savaient... . 

J'étais donc là, chez moi. Seule à attendre que le bus passe. J'étais obligée sinon Gina me forçait à venir dormir chez elle. J'étais froide, glaciale. Je refusait de dire quoique se soit. Quelque soit la personne où le lieu j'étais en colère. Contre tous... contre rien... . 

Personne ne pouvait rien changer à ma situation. Personne. Angie avait brièvement expliqué à la prof que je n'étais pas bien à cause de ma mère qui était à l'hôpital et elle avait été adorable de ne rien tenter avec moi. Elle m'a prévenue que si je voulais m'asseoir ou carrément sortir du cours, j'avais l'autorisation. Malgré ma mauvaise humeur permanente, je refusai de me lâcher.  La danse était mon dernier recours. Mon échappatoire. Mon univers.

Après les cours, je sortis nonchalante du bâtiment. Ryan m'attendait devant les portes... Pour une fois que je ne voulais pas le voir. Je ne pouvais pas faire comme si je ne l'avais pas vu puisqu'il m'avait déjà attrapé avec son regard. J'avançais donc dans sa direction en laissant mon regard fixé sur le sol. 

- Ryan je... 

Ryan- La ferme. Viens dans mes bras. 

Il me prit dans ses bras et me serra tellement fort qu'il brisa la bulle dans laquelle je m'étais enfermée. Les larmes déferlaient sur mon visage plus violemment que dans un torrent. Mes jambes ne me tenaient plus, je tremblais, ma respiration se saccadais et je pleurais, pleurais et pleurais encore. De plus en plus fort attirants les regards. Je me laissais aller, et toutes les larmes qui auraient dû couler jusqu'ici on coulé là, dans ses bras. Je ne comprenais pas comment il faisait, mais à chaque fois j'arrivais à être moi même à ses côtés. Une personne qui reste avec vous, qui fais ressortir le meilleur de vous même, qui peut vous comprendre, Ryan était cette personne. Le calme après la tempête, le premier rayon de soleil après la pluie, le grand homme de ma vie.

🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸

EH OUI ! C'EST LA FIN ...

BONNE SOIRÉE  PARCE QU'IL EST ACTUELLEMENT 22H11 QUAND JE RÉDIGE CE MOT DE FIN. 

Aurevoir...

Sous L'emprise De Mon PèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant