Sous L'emprise De Mon Père

Chapitre 16.

Les bruits des sirènes retentirent dans tous le quartier. Des gyrophares éclairaient la rue assombrie de peine et de désespoir. Beaucoup de pleurs étaient audibles de la part des voisins. Mais la personne qui était le plus proche de la dame allongée sur un brancard en direction de la morgue, n'était même pas au courant. Beaucoup de personnes étaient présentes, mais la personne qui était censée être là, avait disparue. La disparition des deux femmes n'était pas passé inaperçu dans la ville. Les journaux locaux se faisaient un plaisir de dévorer cette affaire. L'une morte et l'autre, recherchée activement avec sa fille. Le mari de la femme disparue était le principal suspect, après son apparition dans le cambriolage d'une petite maison de campagne. Il a été identifié comme l'un des suspect de cette affaire par une jeune adolescente.

" Un double meurtre pour le Chirurgien reconnu de la plus grande entreprise hospitalière de l'île ?"

Voila ce qu'affichait le France-Antilles de la semaine.

Alexandre MARQUEZ était inquiet de la tournure qu'avait prit les choses. Peu de personnes savait qui il était et c'était bien mieux comme ça. À cet instant précis, il se demandait comment faire pour prévenir sa meilleure amie et sa filleule, du meurtre de sa sœur/tante.

Alex

Dieu sait qu'elles seront dévastées et effrayées par cette nouvelle, bien sûr, si elles ne l'ont pas déjà appris par les médias. Au téléphone, cette nouvelle passera certainement mieux, mais il y avait un problème de taille : Stéphanie était enceinte. Elle risquait avec tout ce stress, de faire une fausse-couche. Ce que je déplore totalement. Cet enfant est à coup sûr, la chose qui rend et qui rendra cette femme battue et démunie, heureuse pendant un long moment. Je suis face à un dilemme énorme. Mais la question ne se posait pas, même si c'était douloureux, elle ne pouvait pas être dans l'ignorance plus longtemps.

Je me dirigeais vers le tiroir de ma commode et attrapai le téléphone prépayé que j'avais acheté en cas d'urgence. Je composai son numéro tremblant. J'appréhendais sa réaction.  Lentement, j'appuyais sur chaque touches et je l'imaginais répondre toute souriante et raccrocher en larmes. Mon cœur me lâcha suite à cette pensée douloureuse. Le cellulaire froid contre mon oreille était électrique. De quelle façon allais-je lui dire ? Sur quel ton allais-je le faire ? Sa douce et jolie voix me sortit de mes pensées et mon cœur se fendit immédiatement.

" Bonjour Alex, je désespérais à l'idée de t'entendre. Comment vas-tu ?"

Je pris une grande et profonde inspiration et répondit d'une voix franche et sans émotions.

" Bonjour Stéphanie... je n'ai pas de bonnes nouvelles à t'annoncer. Mais avant, tu devrais t'asseoir. "

" C'est bon... mais qu'est ce qui se passe ? Tu me fais peur."

Dans ce genre de situation, il vaut mieux rester neutre et calme.
La pilule passera plus facilement.

" Il s'agit de... de ta sœur. Il lui est arrivé quelque chose de terrible... "

" Alex... "

" Ne m'interromps pas Steph' ! Écoute moi, je suis vraiment désolé, mais Lucie est partie. "

Le silence radio. Un silence assourdissant. Je pouvais entendre les battements de son cœur de là où j'étais.

" Stéphanie ? Tu vas bien ? "

Omniscient

D'énormes sanglots éclatèrent ainsi que des long et douloureux cris. Maïra et tous les voisins se précipitèrent à la source de tous ce malheur. Maïra était sous le choc, sa mère était en larmes. Ces larmes coulaient à lui brûler les joues. Elle était complètement désemparée. Face a l'état chaotique de sa mère, l'adolescente laissa échapper de grosse larmes sans même se demander ce qui n'allait pas.

Les voisins ainsi que des ambulanciers étaient présents dans la maison. Deux ambulanciers se tenaient face aux deux habitantes.
Gina avait prévenu les secours de la grossesse de sa chère amie. De ce fait, les soins qui lui ont été attribués ont été soigneusement précis et tendre. 

Rien de grave n'avait été observé mais les ambulanciers ont quand même choisi de les emmener a l'hôpital.

Alex quant à lui, avait été rassuré par Gina, la voisine. Il a dû prétendre être son frère pour pouvoir passer crème. Gina ne s'est douté de rien.

A l'hôpital, Stéphanie était branchée à de nombreuse machine. Son cœur battait correctement sa respiration était normale, son pouls était stable, mais son âme était partie avec la seule personne qui comptait pour elle. Lucie et elle étaient extrêmement complice. Une complicité telle qu'il arrivait même à ses parents d'en perdre la tête. Elle a été sauvagement assassiné comme si elle n'était qu'un vulgaire animal. La jeune mère savait très bien que son mari était derrière tout ça et elle se sentait énormément coupable. Elle n'avait adressé aucun mot depuis le coup de fil. Maïra avait finalement été mise au courant. Cette nouvelle avait bouleversé beaucoup plus de personnes que prévu. Gina  était resté au côté de ses voisines tout le long. Elle avait même préparé des gâteaux.

Stéphanie

Gina - Ne t'en fais pas pour Maïra, elle peut dormir à la maison tant que tu ne te sens pas bien. 

Je soupirai. J'aimerais tellement lui dire que ce n'était pas la peine. Lucie...  j'éclatai en sanglots. Parler d'elle m'était impossible. Paul savait frapper là où ça faisait mal. Mais pas question de le laisser nous détruire. Mon bébé et ma sœur comptent sur moi. Sans compter Maïra et Alex. Je vais me battre, me battre jusqu'au bout pour ne pas lui laisser la possibilité de reprendre le pouvoir. Il pensais qu'en m'enlevant ma sœur il me blesserais mais au contraire, il me rend plus forte. À partir de ce jour, je me suis juré a moi-même, en tant que mère de protéger ma famille, quoi qu'il m'en coûte... .

Maïra entra dans la pièce et s'allongea près de moi, je la pris dans mes bras. Elle me sourit et posa sa main sur mon ventre. Sans aucuns mots, je pouvais ressentir tout l'amour que je ressentais pour mes enfants, et que mes enfants ressentaient pour moi. Cette vie était merveilleuse mine de rien, mon grand et mon petit bonheur étaient réunis sous un même toit et je les aimais plus que moi.

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(A Lundi prochain)