Chapitre 9.

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Maïra

Réveil : 6h15.                    Jour : Samedi

C'est l'une des conditions non négligeables que l'on adopte en étant scolarisé. Je suis peut être étrange mais je déteste être allongée à ne rien faire. Je me levais donc et allais dans le salon avec la ferme intention de regarder Miraculous Ladybug. Il y avait du bruit en bas, pensant que c'était ma mère je descendis mais je m'étais trompée et à la place, il s'agissait de Paul qui était au téléphone. J'aurais dû remonter avant qu'il ne me voit mais non, j'ai préféré aller voir.

Paul - Non !... Le parrain de ma fille... Son nom ? ... Alexandre MARQUEZ...

Qu'avait-il avec mon parrain ? Il fallait que je sache. Je le suivis en faisant attention à ce qu'il ne me remarque pas.

Paul - Certainement... Dommage pour lui il n'est pas mort la première fois qu j'ai essayé.

J'eus un mouvement de recul et bousculai la chaise par maladresse. Rapidement je me baissai pour la redresser mais c'était trop tard. Il m'avait vu, et si vous voulez mon avis,  je passerais un sale quart d'heure.
Il avait raccroché son téléphone et me fixait d'un regard si haineux, si terrible. Je n'arrivais pas à croire que c'était lui qui avait renversé Alex. Est-ce que maman le savait ? Il avançait lentement en marmonnant des jurons mais je reculais au même rythme que lui.

Paul - Tu m'écoutais ? Demanda-t-il sauvagement.

La colère montait à vu d'oeil en lui. J'avais horriblement peur. J'avais envie de pleurer rien qu'en sachant qu'il n'allait pas s'arrêter à une simple question.
Il se rapprocha de moi et agrippa mon bras fermement.

Paul - Tu m'agaces au plus haut point à fourrer ton nez là où il ne faut pas. Ne t'en fais pas, je vais te faire subir quelque chose qui va te dissuader de recommencer.

Il me tira avec toute sa force dans la cuisine me faisant me cogner contre le plan de travail.
Il m'avait interdit de bouger. Il sortit de la cuisine et je m'effondrais en larmes. J'aurais pu m'enfuir, m'en aller, mais à quoi bon, de toutes les façons il me retrouvera toujours et puis, il faudra bien que je rentre à la maison un jour ou l'autre. Il revint avec un grand bout de bois qu'il fracassa sur le plan à coté de moi.

Paul - Pourrais-je, Maïra, savoir tout ce que tu as entendu ?!

Mes larmes coulaient à flots. J'étais incapable de lui répondre. Ma bouche refusait de coopérer et je tremblais de toute mon âme. Il frappa à nouveau mais cette fois-ci beaucoup plus près de ma personne. Mes sanglots se firent plus bruyant, ma respiration était saccadée, mes tremblements étaient plus présents et mon rythme cardiaque s'accélérait. Je n'aimais pas ça du tout.

Paul - Ne me fais pas répéter Maïra.

Il leva son bâton et ma bouche s'ouvrit automatiquement.

Moi - Je... Je... J'ai juste ent... entendu quand... quand tu as... pro... noncer le nom de... mon parrain...

Paul - C'est tout ? M'interrogea-t-il sèchement. De toutes les façons si tu me ment, je le saurais.

Que faire ? Lui mentir ou lui dire que je sais qu'il est un criminel. Je ne peux pas lui dire ce que je sais... mais j'ai terriblement peur des représailles si je lui ment. Dans les deux cas, je serais obligée de la fermer donc autant ne rien lui dire.

Moi - Oui... oui c'est tout ! Répondis-je rapidement avant qu'il n'ai le temps d'en placer une autre.

Paul - Je t'interdis de parler de ça à d'autres personnes ! Est-ce que c'est clair ? Parce que si j'apprends que tu as ouvert ta gueule pour dire quoi que ce soit, il se pourrait que sous ce bâton, ça soit toi ! Claire ?

Sous L'emprise De Mon PèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant