Sous L'emprise De Mon Père

Chapitre 10.

Stéphanie

Moi- Certainement ! Affirmais-je, les adolescents de nos jours sont souvent très insupportables ! Dis-je en imitant la voix de mon patron

Laurine et Stacy explosèrent de rire. C'était deux collègues avec qui j'avais une affinité incroyable. Mais malgré cela, j'étais dans l'incapacité de leur parler de ma vie privée. Il devait être 11h30, autrement dit notre heure de pause. Elles m'avaient proposé de manger un sandwich mais ma faim était encore plus présente que d'habitude. Alors je suis allée m'acheter une barquette de frites et poulet, une salade...

...pour faire moins gras...

... et une glace. Les filles étaient étonnées de voir tout ce que je pouvais engloutir. Personnellement, je ne voyais pas pourquoi...
Elles me parlaient souvent de leurs maris et moi j'angoissais à chaque fois, de peur de devoir répondre à la question : " Et le tient ?".

L'horloge accrochée au dessus du bureau de la secrétaire affichait 15h moins le quart. Allez plus que 2h15 et j'aurais terminé. Remplir des dossiers c'était pas vraiment le kiff faut dire. Mon métier consistait à accompagner des femmes tout au long de leur grossesse et quand une annule son rendez-vous, et bien moi je m'ennuie... . Perdue dans mes sombres et profondes pensées, Maïra me vint à l'esprit. Je n'avais jamais vu son visage aussi décomposé que lorsque son père lui a brisé son rêve.

Flashback

En cours de préparation du repas j'entendis ma petite puce de 9 ans descendre sauvagement les escaliers. Elle arriva devant moi avec une feuille dans ses mains où était dessinée une danseuse étoile. Elle arriva les yeux tout ronds signe qu'elle voulait me demander quelque chose. Je fis comme si de rien n'était et attendis sa prédite question.

Maïra - Maman ? Je peux te parler ?

Je lui embrassai le front, confirmant sa question.

Maïra- Je veux faire danseuse étoile plus tard ! Dit-elle des étoiles plein les yeux.

J'ouvris la bouche pour y sortir mon énorme joie mais Paul, assit sur une chaise devant la table à manger, me devança.

Paul - Danseuse ? Déjà de un ce n'est pas un métier, et de deux, même si ça en était un, tu ne serais pas qualifiée pour ! Mais soyons sérieux ! Regarde toi ! Danseuse ? Il éclata de rire.

Moi- Paul ne lui dit pa....

Paul - Je ne crois pas t'avoir demandé d'intervenir...

Avant même que je ne puisse riposter il me fixa de son regard noir et plein de colère, un regard qui me figeait sur place me forçant à baisser le mien.
Il se leva et poursuivit.

Paul - Ma chérie, il lui arracha sa feuille des mains, les rêves c'est pour les pauvres, pour les cons...

Sa petite bouille était déjà pleine de larmes, mon dieu... Elle n'avait rien demandé. Je ne peux pas rester là sans rien faire !

Moi - Arrête ça Paul ! Ce n'est pas drôle ! Je lui reprit la feuille des mains, ce n'est pas en la rabaissant que tu feras quoi que se soit ! Je...

Il m'affligea une droite qui me fit me cogner contre la table. Du sang ruisselait de mon nez.

Il aurait pu continuer mais non, il s'arrêta, me toisa, et dit à notre fille très strictement :