Sous L'emprise De Mon Père

Chapitre 27.

Maïra

Après une étreinte plus qu'émouvante avec ma mère, elle se décolla de moi et fixa maintenant Ryan que j'avais déjà oublié. 

- Bonsoir jeune homme... On ne se connaît pas je crois. Tu es ?

Gros moment de gêne... Il me fixa sans savoir quoi faire. Il se décida enfin et répondit : 

- Je suis Ryan, le frère jumeau d'Amy...

- Je vois ... et à ma fille tu es quoi ? continua-t-elle avec la forte intention d'entendre ce qu'elle soupçonnait déjà.

- Un ami ! le coupais-je

- Et je vais y aller je pense... .

- Bonne idée ! affirmais-je 

- Tu n'embrasses pas ma fille ?

Il hésita, sourit nerveusement et sortit en prenant le soin de fermer calmement la porte derrière lui. Et moi qui voulait éviter l'interrogatoire me voilà dans de beaux draps. A peine la porte close que les questions fusaient plus vite que les balles lors de la guerre de 14-18. 

- Beau garçon qui est-ce ? Il est poli en plus... Tu comptais me le présenter ? Vous faisiez quoi au juste ? Maïra ? 

- C'est... personne !

- C'est le "personne" qui te raccompagnait à la maison après les cours ? Il ne restait pas j'espère !

- Non ! Pourquoi il resterait ? Il me ramenait juste devant... 

Je m'apprêtais à me rendre dans ma chambre pour mettre fin à cette discussion aux allures déplaisantes mais elle me stoppa dans ma marche ... 

- Est-ce qu'il te rend heureuse ? Est ce qu'il est attentionné avec toi ? Est-ce qu'il n'est pas trop attentionné avec toi ?

Ça me touchais beaucoup de savoir que ma mère voulait mon bonheur. En vrai c'est tout ce qu'elle a toujours voulu. Je me suis toujours juré de ramener chez ma mère un homme respectueux et aimable avec moi. Paul est un horrible exemple des relations dangereuses pour la santé et pour la vie... . 

- Oui maman, Ryan est très mignon et attentionné. Il est jaloux et possessif mais il ne dépasse pas la limite. Il sait comment me faire sourire et il est souvent inquiet pour moi. Ne t'en fais pas, si je sens une once de malveillance en lui, je m'éloigne ! Tu n'as pas a t'en faire.

- Viens faire un câlin à ta maman chérie, ma puce... .

- Tu m'as manqué maman... . 

Alex

Assis au fond d'une nouvelle cellule, j'admirais avec stupeur le plafonds, comme s'il avait quelque chose de différents que les autres cellules. Pour ne pas que je souffre, la vieille femme m'avait administré deux calmants qui me faisait, je dois l'avouer, beaucoup de bien.

- Te revoila Lucie, je vais finir par croire que tu es morte !

Elle vint s'asseoir à mes côtés, calmement, sans rien dire. Elle n'a jamais vraiment été quelqu'un de sauvage... . Les moments que l'on passait ensemble elle et moi étaient les plus beaux de ma vie, mais elle n'est plus... Je tournais ma tête dans tous les côtés mais hélas, elle avait disparue.

ALEX PUTAIN, ressaisie toi ! Il faut pas que tu flanches. Reste droit.

Mais à quoi bon ? Je vais mourir...