Chapitre 3 • Attentionné et Jalousie

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"-Oui Monsieur?, demanda le majordome en me jetant un coup d'œil soucieux.
-Steven pourrais-tu préparer un repas pour maî...Emily?
-Bien sûr, tout de suite monsieur." Sur ces mots il disparut.

J'aurai juré que Peter s'apprêtait à m'appeler maîtresse. Pourquoi m'appelaient-ils tous maîtresse? Bon sang, il fallait que je résolve ce problème.

J'avais appris deux choses durant cette brève conversation. Déjà, le majordome était celui qui s'appelait Steven et à qui je pouvais demander de l'aide si nécessaire d'après Léo.

Deuxièmement mon nom était Emily, dans mon rêve Simon me l'avait dit mais je n'en étais pas sûre puisqu'il s'agissait d'un rêve.

Donc je venais de collecter d'autres informations, les pièces du puzzle s'agençaient peu à peu. Mais je ne savais toujours pas ce que j'étais, ce dont j'étais quasiment certaine c'est que Peter était comme moi.

Je souris à Peter qui me tenait toujours par la taille et le remerciais. Mais il insista pour me conduire à la salle à manger.

Nous marchâmes l'un à côté de l'autre et il avait passé son bras autour de mes hanches. Comme s'il prenait une mesure de précaution, comme s'il pensait que j'allais tomber, c'était un geste attentionné et mignon. Nous traversâmes la dédale de couloirs et descendîmes un énorme escalier principal qui débouchait que un grand hall.

Du plafond pendaient plusieurs lustres qui semblaient faits de cristal brillants et reflétants la lumière. Je m'extasiais devant ce spectacle époustouflant et tournais sur moi-même pour observer l'immense pièce.

Tout était de couleur dorée et blanc, des fauteuils aux rideaux, les statues étaient faites de marbre scintillant, les tapis semblaient parsemés de fils d'or et enfin autour des colonnes qui soutenaient le plafond s'enroulaient des fleurs et motifs floraux en marbre doré.

Cette pièce était si belle, si pure on aurait dit qu'elle avait été créée par un ange. Peter me prit délicatement le bras et me fit revenir à la réalité.

Consciente que je ne devais pas m'attarder pour ne pas qu'ils suspectent que c'était la première fois que je voyais ce hall, je le suivis gentiment sans rechigner.

Il nous fit passer une porte qui aboutissait sur la salle à manger. La table pour manger était grandiose elle pouvait accueillir une centaine d'invités au moins!

Peter me poussa au bout sur la plus impressionnante chaise qui était d'une taille imposante et dont le dossier était ornementé et moelleux. Elle faisait penser à la chaise d'un roi, un trône.

Je me mettais devant et Peter me la poussa galamment pour que je puisse m'y asseoir. Une fois installé Steven arriva avec un plateau en argent garnit de toute sorte de nourriture qu'il posa devant moi.

Ce plateau contenait aussi un verre d'un  liquide rouge, que je soupçonnais être du vin. Néanmoins ce vin me paraissait délicieux et son odeur m'attirait. Je m'en emparais et reconnus l'odeur et le goût, lorsque je le portais à mes lèvres. Il s'agissait de sang ! Je le finis en quelques gorgées néanmoins et piochais dans plusieurs plats pour grignoter et combler la faim qui m'assaillait .

Je l'avais tari un peu avec le verre de sang mais ce n'était pas assez. Je commençais à me faire à l'idée  de boire du sang mais je ne savais toujours pas ce que j'étais , et pourquoi j'avais perdu la mémoire.

Peter, qui s'était assis à côté de moi, m'observait manger, ce qui me stressait un peu. Une fois que j'eus fini, je remerciais Steven et dis que je me sentais exténuée et que j'avais besoin de me reposer.

Il hochèrent tous deux la tête et Peter insista pour m'accompagner même si je le certifiais que tout allait bien. Au moment où nous passions dans le hall la porte d'entrée s'ouvrit sur Léo.

Son visage reflétait une infinie concentration, dès qu'il me vit son expression s'adoucit et il me sourit.

Avant de remarquer Peter à mes côtés. Léo leva légèrement la tête et huma l'air, me sembla-t-il. En une fraction de seconde il se déplaça et souleva Peter par la gorge.

Les traits tirés, il demanda sur un ton furieux :''-Qu''est-ce que tu lui as fais !?'' Je ne savais pas de quoi il parlait et j'étais bien trop stupéfaite et effrayée par sa force et sa rapidité pour pouvoir réfléchir.

Peter dont le visage tournait au rouge, sûrement parce qu'il ne pouvais plus respirer, dit tout bas avec une voix cassée :''-Rien...

-Tu mens, ne me provoque pas !!'' ,menaça Léo en accentuant la pression sur son cou. Le visage de Peter vira au bleu, c'était trop !

Je m'approchais et posais une main rassurante sur le bras de Léo. ''-Arrête !, ordonnais-je, ma voix était chargée de pouvoir et je ne savais même pas d'où elle me venait. Léo me jeta un coup d'œil en coin, toujours bouillonnant de rage.

Je tentais de nouveau de l'apaiser et dis cette fois-ci plus calmement et posément, comme un enfant voulant s'approcher d'un chien enragé''-Léo, ça suffit il ne s'est rien passé, Peter ne m'a rien fait, calme-toi.'' Il expira comme s'il avait retenu sa respiration tout le long et relâcha doucement et petit à petit Peter qui s'écroula sur le sol dès qu'il ,fut complètement relâché.

Je me précipitais vers Peter et m'agenouillais à côté de lui. ''-Est-ce que ça va ?, demandais-je

-Oui, je crois.'' Répondit-il la voix chevrotante. Léo se passa une main sur le visage et nous regarda avant de prendre la parole :''-Je vous écoute, que s'est-il passé ?''

Je ne savais pas quoi répondre et je n'en eus pas le temps puisque Peter déclara : ''-Elle m'a nourrit, c'était la première fois, et tu sais aussi bien que moi que j'en avais besoin pour survivre.'' Le regard de Léo se ralluma, j'y décelais de la haine. Il se détourna quand il remarqua que je le fixais.

Une fois Peter relevé je l'aidais à marcher jusqu'à sa chambre, nous avions inversé les rôles du chaperon et de l'accompagné.

Léo nous suivait mais il restait en retrait à une bonne distance de nous comme s'il craignait de recommencer.

Une fois que je m'eus assuré que Peter était dans sa chambre je ressortis et demandais à Léo de me suivre. Je lui dit que nous allions dans sa chambre, c'était aussi un prétexte car je ne savais plus où se trouvait la mienne et parce que je voulais savoir où était celle de Léo.

Il m'y guida et nous y entrâmes. Elle était encore plus grande que la mienne, décorée dans les tons bleu foncé et noir.

Je m'assis sur son lit et balançait mes pieds qui ne touchaient pas le sol. Je soupirais et parlais : ''-Pourquoi as-tu fait ça ?'' Comme il ne me répondait pas je le fixais intensément jusqu'à qu'il me fournisse une réponse.

Il résista un peu avant de déclarer :''-Pardon Je ne voulais pas, j'ai pété un câble, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, mais depuis qu'il t'est lié je suis jaloux et furieux contre lui. Furieux qu'il ait faillit te tuer, furieux qu'il t'appartienne aussi, furieux de devoir te partager.''

Comme je ne savais pas quoi répondre je me tus alors il continua :''-Je me sens honteux, et tu peux me prendre pour un imbécile mais depuis quelques temps tu ne me donnes plus autant de ton sang, tu ne m'en donnes qu'en infimes quantités et seulement quand c'est nécessaire, alors je... enfin ça me manque,... non tu me manques...".

Amnésie vampiriqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant