Amnésie vampirique

Chapitre 17 • Guerre sanglane et Perspicacité

"-Comme je le disais, cela n'affectera personne, ni nôtre réputation si c'est ce que vous craignez'',dis-je en me tournant vers la femme.

''-Et puis je me crois capable de les contrôler.'', défiais-je l'homme.

La vérité était que je n'avais aucune idée de pourquoi avoir des einförs étaient mal peut-être était-ce comme les gosses, plus on en avait, plus on était ruiné.

''-La question est es-tu capable de te contrôler toi ?, me questionna Natael.

-Quel âge croyez-vous que j'ai ?'', demandais-je avec le plus de tact et d'assurance que je possédais.

Natael éclata de rire puis une fois qu'il s'eut repris il me dit tout à coup sérieusement :''-Emily, cette fois passe encore mais n'oublie pas un quatrième ne sera pas toléré nous savons tous comment cela s'est terminé la dernière fois.''

Je hochais la tête pour dire que j'avais compris et baissais les yeux en signe de respect. Mais je ne savais pas comment ça c'était fini ? Quelle dernière fois ?

Je n'avais pas l'impression qu'il parlait de moi mais je n'eus pas le temps de réfléchir à cela plus longtemps qu'il aborda le sujet qui, apparemment mettait l'eau à la bouche de tout les vampires.

''-Passons maintenant aux choses qui fâchent, reprit Natael, Adel je t'en prie... ''

Il fit un signe vers celui-ci qui enchaîna : ''-D'après nos espions, plusieurs meutes plutôt puissantes de loups ce sont alliées récemment au Nord. Et nous avons aussi entendu dire qu'un important trafic d'aubépines entre ces agitateurs, s'était établit dans cette zone là. Rappelons, à nos plus jeunes membres, que l'aubépine provoque la paralysie partielle chez notre espèce lorsqu'elle est en contact avec notre peau et une paralysie totale si elle est ingérée.''

Des chuchotements furieux envahirent la salle et gagnèrent petit à petit chaque vampire présent. Un homme se leva et hurla :''-Il faut les exterminer avec qu'ils ne le fassent avec nous !!'', un autre le suivit :''-Déclarons-leur la guerre, nous sommes plus nombreux !''

Une clameur approbatrice s'éleva. Natael les fit tous taire d'un geste, il se tourna vers les anciens en leur jetant un regard interrogateur.

Le premier secoua la tête en désapprouvant, ils y eut quelques soupirs dans la salle, le second hocha la tête, il fut immédiatement approuvé par la majorité. La décision finale revenait au dernier, il avait les cheveux grisonnants, poivre et sel et une moustache parfaitement symétrique, son visage ne laissait apparaître aucune ride.

Il prit alors la parole :''-Mes enfants, ils est évident que les tensions entre nos deux espèces sont à leur comble mais nous ne pouvons pas risquer de briser la fragile paix qui règne, aucun de nous ne veut refaire face à une autre guerre sanglante, nous voulons vivre en paix et le plus longtemps possible, de plus nous ne pouvons pas voter la guerre sans l'accord du vasiliàs. Pour le moment nous devons donc attendre et observer les choses évoluer si la guerre est nécessaire alors nos dirigeants la feront mais elle se conclura alors sûrement par la disparition d'un des deux camps ou la soumission totale de celui-ci, et c'est ce qu'aucun d'entre nous ne souhaite.''

Il avait convaincu presque tous le monde, certains parurent déçus, et attristés mais personne ne le contesta. Tant mieux cela me laisserai du temps pour me renseigner sur la fameuse Guerre sanglante.

J'étais horriblement fatiguée après  avoir écouté le débat sur la guerre, les forces dont nous disposions, les meutes puissantes ''à risque'' comme ils les appelaient.

Après plusieurs heures à parlementer Natael déclara enfin que le conseil était terminé, je soufflais de soulagement en pensant que j'allais enfin pouvoir rentrer dans l'immense domaine qui me servait allégrement de maison.

Néanmoins Adel vint me voir et me dit qu'il voulait me parler en privé, seule, j'acceptais et le suivais à travers le manoir.

Après avoir traversé d'innombrables couloirs,nous descendîmes des escaliers et entrâmes dans ce qui s'apparentait à un salon. Les tons bleu pastel des murs et du mobilier apaisèrent un peu ma nervosité.

Il m'invita à m'asseoir dans un confortable canapé d'angle et nous servit un verre à whisky de sang qu'il avait sortit d'un mini bar. J'avais peur de faire une gourde et je me sentais un peu perdue sans Léo et Peter pour m'épauler.

Adel s'assit à mes côtés et me alla droit au but :''-vas-y raconte moi comment ça s'est passé !

-De quoi parles-tu ?

-De Peter enfin ! De quoi d'autre sinon ?

-Oh oui, que veux-tu savoir ?

-Ce qu'il s'est passé,comment tu l'as transformé et pourquoi ?!'' J'étais dans la merde totale, c'était une véritable partie de poker, l'enjeu était ma vie. Il fallait que je le bluffe et en beauté !

J'optais alors pour ce qui serapprochait le plus de la vérité :''-Oh, tu sais ça a ététrès rapide je n'ai pas pus m'en empêcher et pour être honnête je ne me rappelle plus exactement comment ça s'est déroulé.''

Il pritun regard perplexe, puis plissa les yeux. Il me demanda étrangement :''-Quel âge as-tu Emily déjà, c'est bientôt ton anniversaire non ?

-Oh tu sais cela fait un moment que je ne compte plus !

-D'après mes souvenirs tu approches des 300 ans non ?

-Oui il me semble, si tu le dis, je veux bien te croire.''

Il hocha la tête, se leva et marcha pour aller poser son verre de l'autre côté de la pièce. Soudain il se déplaça si vite que j'eus à peine le temps de le voir face à moi avec une longue lame argentée à la main. Il la mit sous ma gorge.

''-Qui êtes-vous ?''Je fus surprise, mes yeux s'écarquillèrent, merde cramée...

''-Pardon ?

-Emily ne m'aurais jamais tutoyer, j'ai cru d'abord que vous vous étiez trompée mais quand le conseil vous a demandé des informations sur Peter et que vous avez répondu aussi vaguement, j'ai eu des soupçons.

Mais ce qui m'a mis la puce à l'oreille c'est que vous êtes incapable de me raconter ce qu'il s'est passé et Emily sait très bien son âge, et elle a bien plus de 300 ans ! Alors répondez à ma question, qui êtes vous ?''

J'étais complètement désemparée, j'étais une piètre menteuse. Des larmes silencieuses roulèrent sur mes joues, tout le stress accumulé, mes mensonges j'en avais marre, je décidais donc de me confier.

Adel fut déstabilisé par mes larmes et baissa son arme voyant que j'étais inoffensive. Il s'assit à mes côtés en attendant mes explications.

''-Tu as raison, je ne me souviens de rien.''