Chapitre 10 • Gévaudan et Déduction

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La première attaque de la bête fut une femme qui parvint à survivre grâce à ses bœufs qui mirent en fuite l'animal.La première victime officielle de la bête fut une jeune fille de quatorze ans dont le corps fut retrouvé peu de temps après.

Les témoins firent la description de cet animal comme :''une bête avec une très grosse tête, des flancs rougeâtres, avec une bande noire tout au long du dos, une queue très touffue, des pattes larges munies de grandes griffes ''.

Néanmoins malgré la population lupine très nombreuse, aucun paysan de la région mentionnant la bête du Gévaudan ne fait allusion à un loup, de plus les archives nationales recensent que les victimes étaient porteuses d'une coupure franche et précise à la base du cou.

L'animal, très mobile attaquait du Gévaudan jusqu'en Auvergne. De nombreuses battues furent organisées mais sans succès, alors le roi envoya un régiment de soldats pour calmer et rassurer la population.

Comme si l'animal sentait le danger, il se déplaça et sema la terreur dans l'Aubrac et la Margeride, laissant derrière lui des cadavres décapités et déchiquetés.

Le régiment ne trouvant pas la bête et le roi étant la risée du pays il envoya son meilleur chasseur, le fusil du roi qui ne demeura pas victorieux et pour sauver son honneur et celui de son roi orchestra la battue d'une fausse bête, un gros loup, l'image du roi fut restaurée et la cour et les médias se désintéressèrent de l'affaire de la bête du Gévaudan.

Aujourd'hui, on sait qu'aucun animal ne peut décapiter un homme.Certains corps étaient entièrement déshabillés et des têtes n'ont jamais été retrouvées.Par ailleurs il est totalement incohérent qu'un loup,même plus gros que la moyenne, privilégie tuer un homme à un animal (comme un troupeau de brebis, ou des bovins).

L'animal a été blessé à plusieurs reprises mais il s'est toujours relevé pour s'enfuir, intensifiant son aspect démoniaque et surnaturel. De nos jours on est arrivé à la conclusion que les meurtres avaient été perpétrés par un pervers sexuel ou serial killer.

Le suspect est Jean Chastel, qui a lui-même soit-disant tué la bête, et qui occupait le poste de garde forestier. Étant donné qu'aucun meurtre n'ait été commis lors de son incarcération en 1765, les crimes ayant repris dès qu'il fut relâché, ce qui fait de lui un suspect idéal.

De plus lors qu'il partit tuer la bête, celle ci ne s'est pas enfuie mais aucontraire, s'est arrêtée et est venue s'asseoir tranquillement devant Chastel.


Une fois la bête tuée elle fut disséquée et ses ossements remis au museum d'histoires naturelles à Paris. Il pesait le poids d'un loup adulte, son museau était plus court que celui d'un loup mais sa tête plus large. Sa mâchoire était particulièrement puissante, et la crête de son crâne ainsi que ses dents appartenaient au loup.

La bête du Gévaudan n'est pas le seul animal à avoir semé la terreur en France.

On peut citer la bête d'Evreux (1633-1634), la bête de Brive (1783), la bête du Cézailler (1946-1951). Les plus féroces semblent avoir été les bêtes de l'Auxerrois et du Vivarais aucune de ces deux bêtes n'a été tuée ou capturée.

La première est apparue en 1731 et a fait 28 victimes. Elle est décrite comme un tigre ou comme un loup.

En 1973, dans le Middle West américain, les cadavres de dizaines de bovins sont découverts. Les bêtes ont eu les oreilles, les lèvres, les mamelles et les queues tranchées. Les yeux ont été enlevés. Les mutilations ont été effectuées avec une précision chirurgicale. Depuis 1973, de nombreux animaux aux Etats-Unis ont été retrouvés mutilés. Le massacre continue toujours aujourd'hui.

12 000 bovins ont été tués depuis sans que la police ait pu arrêter le moindre suspect,d'autant plus qu'aucune trace au sol à côté des animaux mutilés n'a été retrouvée. L'intervention humaine est évidente cette fois encore comme pour la bête du Gévaudan. » Donc voilà à peu près de quoi le livre parlait.

Mais plusieurs choses me tourmentaient, pourquoi la bête était-elle si intelligente au point de ne tuer que des êtres humains? Pourquoi ne correspondait-elle pas aux témoignages et descriptions faites par les victimes?

Lors du séjour en prison de Jean Chastel qu'était-il advenu de la bête ? Comment s'était-elle nourrie ?

Il aurait dû y avoir des meurtres ou au moins des attaques si la bête ne voulait pas mourir car je doutait que Chastel l'ait enfermé, avec de la viande qui pourrissait comme seule nourriture.

Donc la bête ne tuait pas si Jean Chastel n'était pas là, mais était-ce vraiment son animal apprivoisé responsable de tous ces meurtres ?N'était-il pas tout simplement son chien ?

Et si Chastel l'avait utilisé pour fausser les pistes ? En plus un animal ne peux trancher la gorge d'un homme si précisément n'est-ce pas ?Alors comment se faisait-il que les témoins des attaques ne parlaient que d'une bête ressemblant à un loup et pas de Chastel qui devait être lui aussi présent sur les scènes de crime.

Je me questionnais. Le livre « Le culte du Fantastique »décrivait la bête du Gévaudan comme un loup-garou... Mais la bête du Gévaudan n'était peut-être pas le chien de Chastel, ça ne pouvait être alors que... Chastel lui-même !!!

Ce fut comme si je faisait un rêve éveillée, je fus propulsée à travers mes propres yeux. L'expérience était étrange et déroutante. Il me semblait voir mon passé, étais-ce un souvenir ? Était-ce ce qu'on appelle un flash-back ?

Je vis un homme de dos devant une cheminée, torse nu. Il releva la tête et la tourna à droite et à gauche pour la faire craquer. Ses bras furent pris de violents frissons et il donna de grands coups, ses os craquèrent de manière horrible.

Son dos se contorsionna et ses muscles saillants ressortait, il grandissait à vue d'œil. Il poussa un cri lorsque sa tête fut rejetée violemment en arrière et il se tourna lentement vers moi.

Un loup-garou,ce mot s'imposa à mon esprit. Je retins ma respiration, j'étais terrorisée. Il avait une gueule de loup avec des crocs acérés et pointus, de la bave coulait au coin de sa bouche et il abordait un museau noir humide.

La pupille de ses yeux avait changé de forme,elle s'était allongée, lui prodiguant des yeux de loups, qui n'avait que la couleur d'humain. Avec son immense gueule, il me fit un sourire carnassier qui me glaça le sang.

Ses oreilles pointues bougeaient comme si il essayait de saisir le moindre battement d'aile de libellule et il avait une queue touffue tout comme ses larges pattes arrières. Ses doigts avaient grossi et grandi, et ses griffes étaient si longues et si affûtées, voilà comment on pouvait trancher une gorge si facilement.

La moi qui se tenait en face de cette bête l'admirait tout en la craignant. Comment un être si magnifique et si monstrueux pouvait exister. Je revins à la réalité et dans mon livre.

Les loup-garous existaient,cela me taraudait l'esprit. Les loup-garous existaient... Merde, ce livre avait raison. Mais alors... Les démons existaient aussi ?Non ce n'était pas forcément parce que un livre disait quelque chose de vrai que je devais croire au Père Noël et à la petite souris .

Je secouais la tête et reposais immédiatement le livre sur la bête du Gévaudan sur une étagère en me promettant de ne plus jamais y toucher. Les loup-garous existaient. Mince alors, les loup-garous existaient !!

Amnésie vampiriqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant