Amnésie vampirique

Chapitre 22 • Calme tendre et Réalisation

Ils se calmèrent un instant et m'observèrent avec stupéfaction. Ils ne bougeaient plus, enfin plutôt ils ne pouvaient plus bouger, ma force les en empêchaient.

Ils étaient pétrifiés comme deux petites statues de glace et sans mentir, je m'amusais plutôt de la situation.

Je m'approchais lentement, faisant durer le plus possible cette petite punition. Ce pouvoir était plutôt divertissant, j'avais à mon service deux parfaites marionnettes. Je m'amusais comme une folle. Je libérais alors leur bouche pour qu'ils puissent parler.

Les menaces commencèrent alors :''-détache nous Emily ou je te promets que je vais...

-Que tu vas quoi Léo, tu ne peux rien faire, tu ne peux pas bouger d'un poil.''

Ils étaient à ma merci totale, Peter tenta alors de m'amadouer :''-Emily chérie, peux-tu nous libérer ?''

Le chérie avait arrachée une grimace à Léo qui se retint de le soulever. Je répondis avec tact :''-Non.

-Non ?

-Non, j'ai pas envie, et puis d'abord pourquoi ? Pour que vous vous réengagiez dans un combat inutile et que vous m'ignoriez ?''

Ils restèrent sans voix je m'approchais de Peter, le moins impulsif et lui murmurais à l'oreille :''-Je vais te lâcher et tu vas rentrer directement à la maison et laisser Léo, compris ?

-Oui, ... maîtresse.''

Je lui faisais confiance, la force qui le retenais s'évapora, il redevint libre de ses mouvements et sans nous adresser un seul regard, il partit en direction de la maison et claqua la porte d'entrée au passage, signe de son mécontentement.

Je n'y prêtais pas attention et me plantais devant Léo. Je lui caressait tendrement la joue et lui dis à voix basse, en prenant une voix qui exclue toute opposition :''-Je vais te libérer mais si tu fais la moindre chose de différente à ce que je te demande je te fige pendant une journée entière capisci ?''

Il déglutit et soupira. Je le prit dans mes bras et le libérais de mon emprise, il m'enlaça alors à son tour me rendant mon étreinte. Après quelques minutes qui me parurent être quelques secondes dans cette pose agréable, je me reculais à contre cœur et l'embrassais, sur la joue.

Ce que je vis dans ses yeux me fit frémir, de la jalousie, de la possessivité et de l'amour, cela m'abasourdit et m'émut profondément.

Nous finîmes par rentrer et je me dirigeais vers la chambre de Peter. J'entrebâillais la porte et observais Peter étendu sur son lit qui contemplait le plafond. Je m'approchais et m'assis sur le lit à ses côtés.

''-Désolé... ''dit-il brusquement. Je restais hébétée ne comprenant pas pourquoi il s'excusait. ''-C'est à cause de moi tout ça, c'est moi qui ai provoqué Léo et désolé pour le... suçon''.

Sa voix avait diminuée graduellement pendant qu'il avait prononcé cette phrase jusqu'à n'être qu'un chuchotement pour le dernier mot. Je lui souris affectueusement et déposais un baiser sur son front.

La sonnette de l'entrée retentit, nous n'attendions aucune visite pourtant, enfin il me semblait. Quand je descendis Steven s'occupait déjà de l'invité que je reconnus à mon tour. Bon c'est vrai, je reconnus son odeur,une odeur féline.

Je descendis les escaliers et les deux hommes jusqu'alors en pleine conversation s'interrompirent, ils inclinèrent tous deux la tête lorsqu'ils m'aperçurent.

Voyant qu'il se tenait toujours sur le pas de la porte je dis à son intention :''-entrez, je vous en prie Thomas.

-Non madame ça ira je vais repartir immédiatement ce n'est pas nécessaire.

-Vraiment ?

-Oui je viens juste chercher Léo.''

L'intéressé arriva à ce moment là et après avoir serré la main de Thomas et avoir enfilé son manteau il nous adressa un au revoir me laissant seule avec mes questions.

Cela devait sûrement être au sujet de l'enquête. J'étais beaucoup trop curieuse et je décidais de fouiner un peu dans leurs affaires même si Léo n'aimait pas trop ça, ... d'accord il était totalement contre.

Je montais dans son bureau et regardais les petites photos accrochées au mur et alors tout me revint.

Ce que je pouvais être bête parfois ! J'essayais de joindre Léo sur le champs mais je tombais sur sa messagerie trois fois d'affilée, je grognais contre le téléphone et me laissais tomber sur ce fauteuil noir si confortable.

Après dix minutes à analyser la situation le téléphone sonna. ''-Allô ?

-Léo, c'est Emily.

-Je te manque déjà ?

-C'est sérieux, j'ai des infos concernant votre enquête.

-Quoi ? Je t'avais pourtant dis de ne pas fourrer ton nez dans mon enquête !

-Oui, mais je ne l'ai pas fait exprès ! Je suis allée au Crocsquand tout à l'heure avec Peter.''

Je l'entendis soupirer exagérément au bout de la ligne. Il semblait hésiter mais se résigna, je jurais l'avoir entendu chuchoter ''tête de mule''.

Même s'il n'était pas convaincu il me dit :-... Rejoins nous devant le bar.''

Il raccrocha, et moi je m'égosillais à appeler Peter. Il accourut et je lui dit ma requête.

''-Quoi tu veux déjà qu'on y retourne alors qu'on vient juste d'en partir ?

-Oui, c'est important.''

Il me sourit, et nous décidâmes de prendre une voiture cette fois car la température baissait et que des nuages pullulaient dans le ciel,je ne voulais pas prendre le risque que nous prenions une douche naturelle alors que nous étions à moto.

Nous nous empressâmes de partir, si nous allions assez vite nous pourrions peut-être les interroger si elles étaient toujours là.