Amnésie vampirique

Chapitre 46 • Résultats et menace et Rebelle attitude

"-Léo m'avait déjà parlé de toi avant notre première rencontre, à vrai dire, il parle très souvent de toi.

-Et ? Je ne comprends pas ou tu veux en venir...

-Tu es aveugle... Peu importe passons aux résultats. La drogue est un nouveau genre qui a atterrit sur le marché, notre laborantin n'en avait jamais vu avant. Il dit que c'est très puissant et que même les surnaturels peuvent en ressentir les effets, autant dire que ça peut être très dangereux pour les humains. Mais il a aussi trouvé que cette drogue contenait de la Belladone et de la Veine de Vénus.

-Attend tu veux dire qu'on vend cela à la population surnaturelle et humaine tout en connaissant les conséquences ?

-Oui, il y a eu deux cas d'overdose suivis de décès par des humains mais surtout beaucoup de cas d'empoissonnement sur des vampires. La différence c'est qu'avant on ne savait pas à quoi c'était dû, maintenant grâce à toi on a pu élucider plusieurs affaires.

-Et que fait-on alors ?

-Il faut le faire remonter à l'assemblée, comme cette drogue est toute nouvelle, sa mise en circulation est très récente et on a l'espoir qu'elle ne s'est que très peu répandue dans la région.

-Mais il s'agit d'un attentat contre les vampires alors...

-On dirait bien, mais nous n'avons pas de responsable... On ne peut pas coincer le ou les coupables puisqu'on ne sait pas qui ils sont.

-En fait si, celui qui me l'a vendu, je sais qui c'est, il suffit de lui mettre la main dessus et de l'obliger à remonter jusqu'à la personne qui lui a vendu ou fabriqué directement.

-C'est une très bonne idée, dis moi qui c'est.

-Non.

-Pardon ?

-Si je te dis de qui il s'agit, vous allez m'écarter de l'affaire toi et Léo, donc je vous dévoile l'identité et je viens l'appréhender avec vous ou alors vous vous débrouillez seuls.

-Léo va me tuer, mais on a pas le choix.

-Parfait, au fait, toutes les victimes prenaient de la drogue, je ne sais pas pourquoi elles ont été tuées mais je suis certaine qu'elles se droguaient toutes.        

-Je vois, ça explique le lien, tu as fait du beau travail ma belle, merci.

-Thomas.

-Oui ?

-Arrête de m'appeler ma belle.

-Moi aussi je n'aime pas.''

Nous nous retournâmes d'un seul homme vers la provenance de cette voix.        

Et mince, l'ouragan Kathrina arrivait droit sur nous. Ses cheveux bouclés noirs flottaient au vent, sa démarche déterminée poussait le monde à le laisser passer et ne parlons même pas de ses yeux émeraudes qui nous lançaient des éclairs. J'étais dans la mouscaille jusqu'au cou.

Mon heure était venue, adieu monde cruel. Léo m'attrapa le bras brutalement et me ramena contre son torse d'un geste. Il fixa dans le blanc des yeux Thomas avant de lâcher comme un obus :

''-Ne t'avise plus jamais de poser les yeux sur elle !''

Tout les clients du café nous observaient fascinés, Léo dégageait une aura de dominance qui aurait poussé n'importe qui à se soumettre, sauf moi. Thomas n'eut même pas le temps de répliquer que nous étions partis.

Il traversa le poste de police tout en me tenant toujours fermement. J'allais avoir la marque de ses doigts imprimée dans mon avant-bras.Il me jeta sur le siège de son bureau et ferma la porte à clefs avant de commencer en hurlant sa tirade.

Son regard brûlant et la colère dans sa voix me firent rougir, de honte, de gêne d'envie je ne sais pas, je changeais juste de couleur. Au lieu de me casser la tête le matin avec un fond de teint naturel beige clair, je devrai utiliser de la peinture rouge, cela conviendrait mieux à ma carnation.

Je prenais deux inspirations avant de m'expliquer.

''-Je ne suis pas une enfant Léo, je sais que tu t'inquiètes pour moi, mais j'estime être assez grande pour aller où je veux et avec qui je veux tout en me défendant !

-Non ! L'extérieur est dangereux Emily, je ne peux pas risquer de te perdre, je ne veux pas te perdre. Et pourquoi étais-tu avec cet homme, tu sais bien que ça me blesse ! Que représente-t-il pour toi ? Tu veux faire de lui ton nouvel einför ? A moins que tu ne veuilles baiser avec lui ?

-Comment oses-tu ? Je ne suis pas une prostituée ! Je venais pour l'enquête !

-Je t'avais dit de rester éloignée de tout ça ! Mais bon comme d'habitude tu n'en fais qu'à ta tête !

-Oui mais ça a porté ses fruits.''

Thomas venait d'entrer, et m'avais défendu. Il déposa les papiers du laboratoire sur le bureau de Léo qui nous demanda plus calmement : ''-Qu'est-ce que c'est ?

-La drogue que prenaient toutes les victimes, elle contient de la Belladone et de la Veine de Vénus.

-Autrement dit un poison pour les vampires, et je sais qui est le dealeur.

-Attends laisse-moi deviner... Jerry ?

-Exact, il faut qu'on aille l'arrêter et qu'on remonte à partir de lui pour savoir le commanditaire.

-On ? Non je ne crois pas, Emily tu ne bouges pas d'ici où ça va barder pour toi ? Ai-je été clair ?

-Comme de l'eau de roche.''

Les deux hommes s'en allèrent, me laissant seule dans le bureau de Léo. Au bout d'une dizaine minutes d'attente et d'ennui, je prenais mes clefs et sortis du poste. Peter arrivait au même moment dans la rue, je pensais à une hallucination mais il était bien réel et irrité.        

Je ne lui laissais pas le temps d'ouvrir la bouche et l'obligeais à monter derrière moi alors que je démarrais à fond les ballons. Peter cria par dessus le bruit du moteur ronronnant.

''-Où on va ?

-Pas le temps de t'expliquer !C'est pour l'enquête, c'est urgent !''

Heureusement j'avais récupéré l'adresse de Jerry, ou plutôt de sa meute, dans l'ordi de Léo, donc ce fut tout naturellement que je me dirigeais vers chez lui.

Le territoire était en pleine forêt et gardé par un énorme portail où était inscrit en gros ''propriété privée''. Mais celui-ci était fermé et la voiture de Léo de l'autre côté m'assurait qu'ils se trouvaient là.

''-Et comment fait-on pour entrer ?''Des grognements suivis de coups de feu nous interrompirent et jesautais d'un geste souple par dessus le portail en invitant monacolyte à faire de même. Je me dirigeais vers la source des bruitset me cachais derrière un mur en intimant à Peter de me recopier.