Amnésie vampirique

Chapitre 14 • Einför et Fleur de lys

J'étais restée  silencieuse durant leur dialogue, je n'avais aucune  idée de ce qu'était  un einför mais je me contentais de hocher la tête.  Peter eut un regard  triomphant et partit Léo soupira mais ne dit rien.

Je l'embrassais sur la joue et courus presque jusqu'à la bibliothèque pour chercher ce qu'était un einför.

Je cherchais et   cherchais dans tous les livres sur les vampires que j'avais trouvé et ce   qui revenait le plus souvent était que les vampires détenaient une  force  surhumaine, une endurance accrue, une capacité de régénération,  une  rapidité exceptionnelle, des réflexes surnaturels.

Il disposaient également   de l'immortalité, pouvaient effectuer des sauts gigantesques et   avaient, lorsqu'ils étaient vieux, la capacité de voler. Leurs sens   étaient aussi décuplés et grâce à leur constitution ils étaient   insensibles aux maladies et aux poisons.

Leur dépendance au sang   humain en avait fait des monstres terrifiants ainsi que les dons que   possédaient certains vampires comme l'hypnose, la télépathie, le   contrôle de l'esprit... Ils dégageaient une aura de terreur, un   charisme éblouissant et subjuguant.

Ils étaient tout   simplement remarquables et émanait d'eux quelque chose d'étrange et   d'irrésistible.Tous les vampires cités et connus possédaient un grand   pouvoir de séduction, ce qui ne m'étonna guère.

Seuls deux livres relataient du mot einför voici ce que je découvris :« Le mot einför mélange d'einfant ou infant qui signifie enfant, bébé ou nouveau né et de för qui signifie serviteur, décrit la personne qui, en tant que vampire partage un lien de sang avec un vampire plus puissant, plus ancien.

Ce lien de sang est sacré et plus puissant encore que celui relie une mère à son enfant. C'est un partage de pouvoirs, de corps et d'esprits.

Les deux vampires concernés partagent un lien mental qui les lit par leurs esprits et leurs cœurs, où que se trouve la deuxième personne,l'autre le saura, leur lien est si imposant que l'un peut même ressentir la souffrance de l'autre et que un autre membre de leur espèce peut savoir à qui l'einför est lié s'il connaît le maître.

Ce lien ne peut être brisé que par la mort de l'un ou l'autre causant souvent la perte du second. »

Mon dieu, enfin s'il veillait sur les morts, qu'est-ce-que c'était que ce bordel ?Alors j'avais un lien avec Peter ?! Et je pariais que j'avais exactement le même lien avec Léo.

Léo et Peter étaient mes einförs !!! Et Steven ? Je ne pensais pas détenir le même lien avec lui je n'avait pas l'impression que c'était le même. Je ne savais plus quoi faire, plus j'en apprenais, plus la tête me tournait.

D'abord les loup-garous existent, ensuite je découvre que je suis une vampire ainsi que les deux personnes qui habitent avec moi et ensuite j'ai un lien psychique ou je ne sais quoi avec les deux vampires en question, il ne manquait plus que des poules avec des dents pour compléter cette journée, enfin cette nuit, trop chargée en émotions.

Je me traînais jusqu'à ma chambre, je pris un bain pendant une bonne heure, j'enfilais une chemise de nuit blanche et je me glissais dans les draps avant de glisser dans les bras de Morphée.

Je humais le délicieux parfum de la fleur de lys que je tenais dans les mains, d'où venait-elle ? Je n'en avais aucune idée.

Je la posais avec toutes les précautions du monde sur le rebord de la fenêtre.J'espérais qu'il vienne.

Une seconde, j'espérais que qui vienne ?Ah, je devais être en train de rêver.

A peine avais-je tourné le dos, un courant d'air me fit frissonner et je sentis une présence derrière moi. Je fis volte face, il se tenait devant moi, ses longs cheveux blonds détachés volaient au grès du vent, j'aurais pus me noyer dans son regard bleu abyssal.

Il était magnifique, un dieu,voilà à quoi il ressemblait, je me satisfaisais d'observer tant de perfection. Nous, moi et elle le dévorions du regard.

''-Tu m'as appelé ? , dit-il avec son timbre de voix envoûtant.

-Oui, répondis-je.

-Pour quelle raison ?

-J'avais envie de te revoir.

-Nous nous sommes vus il y a deux semaines.

-Deux semaines c'est long.

-Oui, surtout sans toi.''Je souris.

Et me précipitais dans ses bras, je m'accrochais à lui comme à une bouée de sauvetage. Il me rendit mon étreinte en m'enserrant tout aussi passionnément.

''-Où étais-tu durant ces deux semaines ?, demandais-je.

-J'avais des affaires à régler.

-Je t'ai attendu, chaque soir, j'ai posé une fleur sur ma fenêtre, mais tu n'es pas venu.''Il plongea son regard dans le mien et posa un doigt sur mes lèvres.

''-Chut, je suis là maintenant.'' Et il m'embrassa, sur les lèvres,il m'avait embrassé, un baiser tendre et affamé. La vérité était que Simon m'attirait irrésistiblement et irrémédiablement.

Mais il venait de me voler un baiser même si elle était consentante, je ne l'étais pas, je connaissais à peine Simon. Il embrassait bien, il se recula et me fit un sourire éblouissant.

''-Je dois repartir maintenant.

-Pourquoi ?

-Je ne peux pas m'attarder.

-Tu vas encore régler des affaires ?

-Oui, mais surtout je neveux pas te mettre en danger.

-Parce que tu es dangereux ?

-Peut-être...

-Laisse-moi venir avec toi,Simon, s'il te plaît...

-Hors de question.

-Mais je sais me défendre.

-Je n'en doute pas, mais ne t'en fais pas je ne serai pas loin, je reste en ville, je viendrai te voir aussi souvent que je pourrai.

-Promis ?

-Promis.

-D'accord, à plus tard alors...

-Au revoir princesse.''

Je ris et il s'envola en un éclair, au fond de moi j'étais triste quand même et j'espérais qu'on pourrait un jour rester à jamais ensembles. Quoi ? Non mais qu'est-ce qu'elle pensait, enfin et puis quoi encore ?

Pourquoi pas lui faire un gosse tant qu'on y est, non mais là il fallait arrêter et freiner ses frustrations.

Je tentais de ne pas entendre ses pensées gnangnan, ils avaient raison, l'amour rend bête.