XXXV

62 13 18
                                    

/Quelques phrases du chap précédent #34~



Juan referma derrière lui et me conduisit, poignard à la main, dans les couloirs d'une blancheur quasi impeccable pour nous arrêter devant une large porte en acier renforcé. Il y avait gravé en lettres capitales noires : Laboratoire de Kyron.




/











_______________________










La visite dans le laboratoire de Kyron fut une source pure de stress et d'angoisse.

Quand Juan nous laissa dans son cabinet médical, le jeune médecin était en blouse blanche, impeccable, ses lunettes sur le nez. Ses gants étaient, cependant, luisants dun étrange liquide à moitié transparent, un peu comme de la crème.

Il me conduisit dans une pièce qui suivait son cabinet médical. Tout était d'une propreté impensable dans un tel endroit que ce repère sordide.

Dans cette nouvelle pièce, il y avait plusieurs lits d'hôpitaux, avec toutes sortes de machines électroniques à boutons lumineux.

Kyron ne disant rien et marchait toujours, alors je le suivais sans rien dire non plus, un peu déstabilisée par cet étrange lieu.

Il finit par tourner à gauche et ouvrit une nouvelle porte : c'était sombre mais trois immenses écrans bordaient les murs de cette chambre. Il y avait un lit au fond de celle-ci, et une sorte de table d'opération au centre. À la vue de celle-ci, je n'osais plus avancer.





« Viens », fit Kyron sans se retourner.





J'avançai d'un pas, pas plus.

Le médecin se retourna vers moi et sourit alors doucement.




« Viens, je te dis. Je ne vais faire que soigner tes blessures. »




Il m'indiqua la table d'opération. J'eus un frisson.




« Vous allez me... M'op... Me faire quoi ?

-Je ne vais pas te découper, Elie. Juste panser tes plaies et te remettre sur pieds. Ne t'en fais pas, regarde, je prends simplement le nécessaire. »




Il saisit des cotons, une boite de pansements et du désinfectant.

Légèrement plus en confiance, je décidai d'aller m'assoir sur cette grande table raide.

Le jeune homme alla allumer la lumière juste au dessus d'où j'étais assise, puis retira ses lunettes, laissant dévoiler ses yeux fins et lumineux.




« Peux-tu retirer ton jean et ton tee-shirt, s'il te plait ? »




Même si je ne voulais pas, je me sentais obligée pour aller mieux. Je détestais qu'on voit mon corps. D'une part parce que je déborde un peu, en gros, et parce que je suis une fille assez pudique.

Sans prêter attention à une quelconque de mes formes, Kyron commença par panser mes bras. Puis, toujours sans un mot, il s'occupa de mes jambes. Quand il me demanda de m'allonger pour regarder mon ventre, il fit une grimace.




« Tu as un sacré hématome ici. »




Il appuya à peine que je gémis de douleur. Effectivement, j'agonisais alors qu'il n'avait rien fait.




LES RÔDEURS, tome un [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant