XLIII

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/Quelques phrases du chap précédent #42 ~



Je ne comprenais pas de quoi ils parlaient. Mais peu importe. Wino pouvait m'avoir entendu et je m'enfermais dans la cellule aux larges barreaux, dans une certaine obscurité.



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Le silence régnait. Les micros avaient été coupés. Wino n'était pas apparu. Tant mieux.


Au loin cependant, après quelques instants, je perçus des pas. Quelqu'un approchait. Mais cette personne ne semblait pas pressée. Qui était-ce alors que tout le monde cherchait Wino ?


Les yeux rivés sur la lumière du couloir qui longeait la cellule, je scrutais chaque particule de poussière suspecte.


Une ombre apparut. Je me tendis quand elle prit la parole.





« Elie. »





Cette voix. Cette voix-la. Non. Une illusion. Encore.





« Kyron... Tu savais où j'étais et... T'AS BALANCÉ TON FOUTU GAZ CHELOU POUR ME FAIRE CROIRE DES TRUCS, HEIN ? »





Il me voyait. Avec des caméras. C'était sur.


La personne –qui me semblait être une illusion- avança encore et sarrêta devant les barreaux, de dos à la lumière.


Je fixais la silhouette, avec horreur et appréhension.





« KYRON ARRÊTE ! ENLÈVE TON PUTAIN DE GAZ DE MA CELLULE ! »





Mes mains tiraient sur mes cheveux longs et sales, je savais que c'était faux. Il ne pouvait pas être là.





« Elie... Je suis réel... C'est moi.

-Tais-toi. Tais-toi ! Tu es faux. Faux..., fis-je en sanglotant.

-C'est moi, répétait-il avec une douce voix. Je suis vraiment là. Elie, regarde-moi. »





L'homme –réel ou non- pénétra dans la cellule qu'il prit soin de refermer correctement, ce que je n'avais visiblement pas fait. Il tomba à genoux devant moi et prit mon visage dans ses mains larges et sales.





« Je suis avec toi. Pour de vrai.

-Tu es mort..., pleurais-je les yeux fermés. Tu es mort...

-Non, je suis vivant, Elie. Vivant. »





Il me fit ouvrir les yeux. Il souriait. Ce magnifique sourire. Il m'avait tellement manqué.





« Tu es vivant... »





Mes mains tremblaient, comme tout le reste de mon corps. Recroquevillée contre le mur, j'étais pétrifiée.


C'était tout simplement impossible. Il était mort.


Son regard intense et apaisant était posé sur moi depuis maintenant un bon quart d'heure. Le mien était fixé sur son cou. Pourquoi ? Parce que c'était la partie de son corps qui était face à moi.


LES RÔDEURS, tome un [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant