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/Quelques phrases du chap précédent #69~





« Détendez-vous. Vous êtes en sécurité, ici. Vous avez du vivre des moments terribles en compagnie des Rôdeurs, mais ça y est. Tout est terminé, mademoiselle Gliver. Reposez-vous.

-LAISsez-mo-moi... »




Mes yeux se fermèrent alors lentement. Et je me mis à sombrer dans un état secondaire. J'étais totalement consciente de ce qu'il se passait autour de moi, mais je ne pouvais pas ouvrir les yeux. Ce gaz m'en empêchait.






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Mes doigts serraient et desserraient le drap nerveusement. Mon regard était vide, fixé sur le mur face à moi. Mes parents étaient repartis, visiblement.

Assise contre un large oreiller, je m'étais calmée. Mon cœur et ma respiration avaient repris une cadence quasiment normale, et j'avais réalisé, avec un certain temps, que j'étais réellement dans un hôpital.

Ma gorge étant sèche, je me la raclais de nouveau.




« Tu... »




Raclage de gorge numéro 6.




« Tu pourrais m'expliquer... Comment je suis arrivée là ? »




Nadia se redressa légèrement suite à mon intervention qui brisa le silence pesant de la pièce. Elle replaça une mèche de ses cheveux rouges derrière son oreille et croisa les jambes.




« Et bien... »




Elle sembla chercher comment me raconter ce qu'il s'était produit.




« J'ai reçu un appel téléphonique de ton père quand j'étais dans mon atelier de photographie. Il pleurait. Je ne comprenais pas tout, mais j'ai saisi ces mots : Elie. Hôpital. Et aussi le mot vivante. J'ai tout de suite compris et je suis partie en coup de vent de mon lieu de travail pour rejoindre l'hôpital. »




Elle décroisa les jambes et regarda ses mains. Puis je sentis son regard brun sur moi.




« Une fois arrivée ici, j'ai vu tes parents et aussi quelques agents de police. On m'a expliqué qu'on venait tout juste de t'amener dans cet hôpital, que tu étais inconsciente et gravement blessée. »




Lentement, je déviais ma tête vers mon amie Nadia et demanda :




« Qui m'a amené ici ? »




Elle ne répondit pas tout de suite, cherchant ses mots ou bien, ne voulant rien me dire d'un coup.




« Qui, Nadia ?

-Les Rôdeurs. Les standardistes de l'accueil ont rapporté que vers 19 heures, un groupe d'une dizaine d'hommes, masqués et armés, était rentré sans menacer personne. Et ils ont demandé à ce que des médecins qualifiés viennent pour sauver les personnes qu'ils venaient d'amener. C'est-à-dire, toi, Elie, et aussi trois autres jeunes. Rapidement, vous avez été pris en charge, et eux, ils sont partis aussi vite qu'ils sont venus. La sécurité a appelé la gendarmerie, mais les Rôdeurs se sont rendus, disant qui ils étaient et qu'ils vous avaient ramené, tous en vie.

LES RÔDEURS, tome un [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant