LXVI

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/Quelques phrases du chap précédent #65~








On me passa des menottes. Mon bras cassé ne me faisait plus mal. Ni même les plaies béantes dans ma jambe gauche. Je ne percevais plus rien et m'effondrai sur un banc, aux côtés d'Alma.


Tout était fini.







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Le van sans fenêtre démarra et nous fit vibrer sur nos bancs.


Les yeux fermés et le corps tremblant, je levais la tête vers Alma, qui était juste à côté de moi.


Son visage était éraflé de partout. Son œil était gonflé et ses lèvres étaient coupées. Elle avait reçu des coups, mais elle n'était pas morte.






« Alma... », chuchotais-je avec une voix tremblante.






Elle me regardait avec un air désolé et posa sa main flageolante sur ma courte chevelure. Elle entrouvrit la bouche pour parler mais la referma aussitôt avant de se mettre à pleurer en silence, sa tête dans ses mains égratignées et menottées.


Je pleurais à mon tour, en silence. Le van semblait avancer lentement. Nous étions dans un noir presque complet. Mes yeux se baladèrent face aux bancs où Alma et moi étions. Jeremy avait la tête baissée, les mains attachées dans le dos. Il tremblait aussi.



Milan était à côté de lui, allongé à moitié sur le banc et sur le sol. Lui aussi était menotté.





« Qu'est-ce qu'ils vont nous faire ? »





Jeremy leva sa tête rousse vers moi. Il avait un œil au beurre noir, le visage entièrement ecchymosé. Il ne parla pas et baissa sa tête vers Milan.





« J'ai peur... », fit Milan.





Mon ami était encore mal en point. Les traitements que Kyron et les autres Rôdeurs lui avaient infligé le détruisaient toujours.





« Nous sommes là, Milan. Tout va bien se passer.

-Non. Rien ne va bien se passer..., chuchotais-je entre deux sanglots.

-Elie...

-Ils ont tué Hyunsu ! Et Juan aussi... Et qui sait, les autres sont peut-être aussi morts... On est foutus... Ils vont... Ils... »





Je me tus et fermai les yeux.





« Ils les ont tués ? Oh merde...

-Hyunsu est mort ? », demanda Milan en essayant de se redresser tant bien que mal.





Je ne disais plus rien. Les points serrés, je refoulais toute la douleur et la colère que j'avais en moi.





« Alors c'était ça, les coups de feu... », fit Jeremy en mordant sa lèvre déchiquetée.





LES RÔDEURS, tome un [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant