Musique : ALT 236 - ALL-SEEING EYE
Le temps était venu de faire quelque chose. Je savais qui était le Roi sans couronne et penser à ses origines me faisait frissonner de terreur. Pour nous il était un indicible mal qui rodait dans les abysses depuis le commencement. Mais la réalité était toute autre. Il était l'un de ceux qui étaient là avant. L'un de ceux qui ont vu l'univers naître. Et ce qu'il avait à nous montrer nous détruirait assurément. La mal incertain était devenu une menace profondément enfouie dans notre inconscient. Le déluge, le jugement dernier, tant de catastrophes attribuées à Dieu mais qui n'étaient que des prémices dans une suite logique. Cette fois la folie allait s'emparer des hommes et enflammer le monde. Et l'influence de cette chose était déjà présente chez des hommes que j'avais déjà rencontrés. J'ai nommé le projet Œil d'Horus.
A en croire par les derniers événements auxquels j'avais fait face dans mon étrange activité, ils étaient déjà en possession de trois des cinq points du globe nécessaires à l'avènement du Mal sur Terre et y avaient pratiqué leurs ignobles rituels. Après avoir étudié des cartes avec les informations du livre noir et mon point de vue sur l'espace, je conclus que les deux derniers se trouvaient quelque part dans la campagne Anglaise, et à l'Est de l'URSS. Je comprenais tout désormais. Ces tensions entre l'Allemagne et ces pays n'étaient pas un hasard. J'avais la terrible intuition que quelque chose de gigantesque et d'affreux s'était mis en marche.
Je devais savoir ce qui se tramait là-bas. Alors je me projetais et franchissais les barrières interdites aux hommes encore une fois pour atteindre les terres où se trouvaient les hommes qui conduisaient ces abjects rituels. Je suivais les flux pour atteindre les couches fragilisées de la quatrième dimension. Eléments caractéristiques de communications avec l'univers extra-Cromwellien. Je me retrouvais dans un étrange sous-terrain sombre et me cachait pour éviter d'être vu. J'attendis un moment mais personne ne vînt. Je m'avançais alors et commençait à sentir d'haïssables relents nauséabonds que je ne pouvais associer avec aucune senteur terrestre. Cette abjecte odeur plus putride encore que celle du poisson décomposé faisait remonter en moi de terribles haut-le-cœur. Ma jambe droite devint soudain douloureuse comme en souvenir de quelque ignoble expérience.
J'en étais absolument certain. La chose de laquelle émanait cette odeur était tout à fait abjecte et ne venait pas de ce monde-là. Je continuais ma terrible exploration pour parvenir à une pièce qui me pétrifia. Je ne pouvais qu'être déconcerté par cet endroit. La pièce était immense, ou plutôt, un bâtiment semblait avoir été construit autour de l'objet en son centre comme pour l'isoler du reste du monde. Et face à moi se trouvait une petite maison d'habitation allemande calme et éclairée de l'intérieur. Je ne voyais personne à l'horizon pour l'instant alors je m'en approchais et l'observais sous toutes les coutures. Je remarquais que c'était de cette maison qu'émanait l'odeur.
Par ses fenêtres je vis trois pièces reconnaissables : une petite salle de bain au carrelage jaune pâle ; une chambre à coucher avec un lit deux places aux draps défaits et une grande salle à manger avec des bougies et huit couverts installés pour un dîner. Mais à quoi rimait tout cela !? Pourquoi avoir isolé cette maison ? Je ne voyais rien de particulier là-dedans ! Un cri sévère incompréhensible me fit sursauter. Deux hommes en tenues militaires venaient de sortir du même tunnel que moi et me criait dessus en pointant leurs armes sur moi. Vite je devais me mettre à l'abri. Je tentais de me projeter sans succès. Comment était-ce possible ? J'étais coincé ici. Je n'avais pas le temps de réfléchir à la question il me fallait me mettre à couvert. Alors je fonçais vers la porte de la maison et tournais la poignée avant de la tirer vers moi. La porte s'avéra être beaucoup plus lourde qu'elle n'y semblait et je dus mettre toutes mes forces pour l'ouvrir et me jeter à l'intérieur. Dès l'instant où elle claqua contre l'encadrement, les voix s'éteignirent.
J'étais dans la salle à manger. Je me jetais à terre pour éviter d'être pris pour cible et restait ainsi un moment. Mais rien ne vint. Pas de tirs de sommation. Pas de tentatives d'entrer ou de forcer la porte. Je me redressais lentement pour jeter un œil de travers par la fenêtre. Ce que je vis me fit alors douter de mon état mental. Tout était sombre, mais grâce aux lumières de la maison, je distinguais un quartier résidentiel calme et plutôt charmant plongé dans l'obscurité. Pas une seule lumière ni une seule silhouette humaine. Où étais-je-donc tombé ? Pourquoi le hangar avait-il disparu pour être remplacé par ces maisons ? Le plus inquiétant dans tout cela était que l'odeur avait disparue.
Je plissais les yeux et vis de la lumière venant de l'extérieur. J'en étais certain, il y avait une autre maison éclairée à un ou deux blocs de là. Je pris mon courage à deux mains et ouvrit la porte qui s'avéra être bien plus légère qu'auparavant. J'étais bien entendu toujours incapable de me projeter, alors je m'aventurais dehors. J'avançais d'un pas lent et mal assuré dans cette terrible obscurité. J'avais pris une bougie allumée dans la maison pour m'éclairer un tant soit peu. Je distinguais à peine le goudron sous mes pieds et la lumière de la maison que je voulais atteindre. Il n'y avait ni oiseau, ni insecte, ni chien aboyant au loin, ni lune, ni étoile. Aucun repère permettant de définir où je me trouvais.
Après quelques minutes de marche j'atteignis enfin la maison. Je m'approchais prudemment de la fenêtre pour y voir quelque chose qui me déconcerta. Je fis le tour et me penchais à chacune des fenêtres pour m'assurer de ce que je voyais. J'avais la terrible sensation de devenir fou à lier. A quoi rimait tout cela ?
Par ses fenêtres je vis trois piècesreconnaissables : une petite salle de bain au carrelage jaune pâle ;une chambre à coucher avec un lit deux places aux draps défaits et une grandesalle à manger avec des bougies et huit couverts installés pour un dîner.
Hehe ! Ca faisait longtemps hein ?
Après cette longue pause j'ai décidé de me remettre à Jack Hillman ! Je ne reprendrais bien sûr pas le rythme monstrueux que j'avais au début mais je vais essayer d'être un minimum régulier !
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The Weird Tales of Jack Hillman
Science FictionJack est un professeur de science assez curieux de nature mais à l'esprit cartésien et peu impressionnable. C'est un homme sans histoire et plutôt ordinaire. Mais il va vivre une expérience extraordinaire qui va changer sa vie à jamais. Laisser vou...