Partie 2 : 1. Paradoxe

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   Lorsque Jack se réveilla, il sentit une étrange texture dans sa bouche et sur son visage. Quelque chose de terrible désagréable qui irritait les pores de son visage par friction. Une affreuse matière qu'il connaissait bien et détestait ; du sable. Il finit par trouver l'énergie pour se redresser et se frotter les yeux et les joues. Quelle surprise ce fut pour lui de découvrir un paysage tristement familier : l'Observatoire. Une infinité d'étoiles et de couleurs brillent dans toutes les directions et se dédoublaient dans le reflet parfait de cette mer d'un autre monde. Il se redressa et épousseta sa veste tout en remarquant deux choses : la première était le parapluie qu'il gardait habituellement chez lui posé sur le sable à côté de lui, la seconde était Horus qui le fixait d'un œil distrait et blasé.

   -   Vous revoilà donc monsieur Hillman.

   -   Oui on dirait bien. Mais je ne comprends pas bien ce qui est arrivé.

   -   Tu es entré dans un paradoxe.

   -   Mais encore ?

   -   Il faut vraiment tout vous expliquer à vous.

   -   Je ne vois pas bien comment je comprendrais seul ! Pensez à mes futurs lecteurs !

   -   Vous écrivez vos mémoires !? Pouffa-t-elle.

   -   Oui.

   -   Quel homme ennuyeux... soit, je vais vous expliquer brièvement. Vous êtes entré dans une faille de l'espace-temps ouverte par une friction de votre plan avec celui qui lui était adjacent.

   -   Et alors ?

   -   Et alors ? Eh bien votre dernière expérience a influé sur votre monde.

   -   Vous êtes en train de me dire que ce n'était qu'une illusion ? Cette histoire d'univers dans ma tête.

   -   Hum, écoutez, si vous voulez vous affranchir des mystères de l'univers grand bien vous fasse mais je ne compte pas passer l'éternité à vous raconter comment les engrenages fonctionnent ! Pour faire simple votre entrée dans cette dimension de poche et vos actions à l'intérieur de celle-ci ont créé un kaléidoscope infini d'univers parallèle et de vous parallèles vivants la même expérience. Vos pouvoirs de voyageur sont tous entré en résonnance pour rompre le paradoxe que vous représentiez en vivant sur tous les plans en même temps. La rupture s'est étendu a une partie de votre monde ce qui a eu pour effet de vous faire disparaitre avec une partie de votre domicile.

   -   Une partie de mon domicile ?

   -   Oui, regardez donc. Dit-elle en me montrant la direction opposée du doigt.

   J'aperçue l'autre côté de la plage, dans mon dos une masse de bois et de briques effondrés ainsi que des objets éparpillés sur le sable et dans l'eau.

   -   Mais qu'est-ce que... !?

   -   Je ne vous le fais pas dire, vous polluez mon Observatoire avec vos âneries.

   -   Mais... vous avez dit que j'avais cessé d'exister ?

   -   Oui. Votre corps est devenu à la fois existant sur chaque plan dimensionnel et inexistant sur la totalité d'entre eux. Vous avez naturellement atterrit ici. Votre corps a également subit les conséquences de ce changement, vous êtes désormais bloqué dans l'immuabilité. En d'autres termes votre existence physique de par sa nature est persistante. Cet objet que vous aviez avec vous, vous l'aviez dans la main en arrivant n'est-ce pas ?

   -   Mon parapluie ? Dit-il déconcerté en le ramassant.

   -   C'est cela. Il a effectué le voyage avec vous contrairement au reste de votre domicile qui a été attiré dans le vide par votre inconscient. Il a donc reçu des propriété semblables.

   -   Ce qui veux dire ?

   -   Vous ne comprenez vraiment rien n'est-ce pas ?

   -   Comment voulez-vous que je comprenne votre charabia métaphysique !? Je suis biologiste, pas sorcier vaudou !

   -   Vous cellules ne peuvent pas vieillir et vos vêtements ainsi que ce parapluie sont devenus inaltérables physiquement par des éléments unidimensionnels. C'est pourtant simple !

   -   Si vous le dites ! Répondit-il dubitatif. Peu importe, je vais rentrer !

   -   Vous n'avez rien écouté de ce que je vous ai dit ? Me lança-t-elle.

   -   Quoi encore ?

   -   Votre corps et par conséquent votre capacité à exister a été modifiée !

   A la vue de la mine déconcertée de l'homme, Horus compris qu'elle devait employer des mots différents. Elle souffla longuement.

   -   Vous ne pouvez plus voyager où bon vous semble.

   -   Et si plonge dans cette mer ?

   -   Vous atterrirez quelque part où votre existence est en partie compatible avec l'environnement. Puis vous disparaîtrez plus ou moins vite en fonction de cette compatibilité avant de vous reformer ici.

   -   Vous êtes en train de me dire que je suis coincé ici !?

   -   Eh bien, heureusement que vous avez un doctorat vous !

The Weird Tales of Jack HillmanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant