XLIII. Tout leur dire

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Pdv Juvia

Lucy, Levy, Gajeel, Mirajane, Sting...

Ils avaient tout entendu.

Mais je ne pouvais pas...

Je ne voulais pas leur raconter.

Je ne voulais pas que leurs regards sur moi change. Je voulais qu'ils gardent toujours l'image de la Waterblue souriante et amusante. Je ne voulais plus être la Juvia sombrement amoureuse et naïve. Celle que Yukino et bien d'autres s'efforçaient à rabaisser. Celle qui n'avaient aucuns amis. Celle qui aujourd'hui porte une cicatrice qui plus jamais ne partira.

Mes jambes tremblaient. Je voulais partir. Loin d'ici, loin d'eux, loin de tout. Je voulais m'enfuir et ne plus jamais avoir affaire avec ce passé que je haissais plus que tout.

- Juvia... commença Gajeel

Non, pitié. Pas cette voix.

N'y tenant plus, je me retournai et m'apprêtait à m'en aller quand une main s'empara mon poignet. C'était Grey, je n'avais pas besoin de me retourner pour le savoir. Cette poigne glacial qu'il exerçait sur mon poignet parlait d'elle même. Mes larmes coulèrent sans que je puisse intervenir.

Grey fit glisser sa main dans la mienne et entrelaça nos doigts. Il s'approcha jusqu'à ce que mon dos frôle son torse. Même si la situation n'était pas approprié, ce contact m'arracha un frisson.

- Tu ne pourras jamais le fuir.

Cet aveu me noua l'estomac.

Je le sais. Je l'ai toujours su.

Mais je ne voulais pas l'affronter. C'était trop dûr, trop douloureux.

Un nouveau sanglot m'échappa, me plongeant de plus en plus dans un gouffre infinie de tristesse.

Pdv Grey

Je resserrais l'emprise de nos doigts au redoublement de ses pleurs. Je me retournai vers Natsu, qui observait Juvia, à la fois perdu et terriblement désolé. Après d'interminables secondes, il se tourna vers les autres et déclara, ferme :

- On rentres.

Bien que confus, il n'émirent aucune protestation.

- Je...Je vais aller chercher Jellal et Erza, nous prévint Mira, On se rejoint dehors.

- Très bien. aquiesca le rosé probablement sans vie

J'entrepris une légère pression sur nos doigts pour inciter la bleue à revenir à elle. Elle ne dit rien mais accepta de nous suivre.

Durant tout le trajet, nos mains ne se quittèrent pas. Juvia était dévastée et je peux le comprendre. Cette fille était venu et avait, de la plus horrible des façons, craché son passé sur nous. Je ne sais pas si elle comptait un jour leur raconter mais ce qui était sûr c'est qu'elle n'aurais jamais voulu que ça se passe ainsi.

Dans la pénombre de la nuit, alors que mes yeux se perdaient dans le paysage scientillant qui défilait sur la vitre, un poids se poser contre mon épaule. Cette chaleur singulière ne trompait pas. En réponse, je me mis à caresser le dos de sa main avec mon pouce.

Je ne l'avais jamais vu l'air si fragile...

Le taxi nous déposa juste devant la villa et une fois à l'intérieur, Jellal déposa Erza dans sa chambre. Une fois de retour, Sting brisa le silence.

- On va continuer à se regarder dans le blanc des yeux comme ça encore longtemps ? demanda t-il, frustré d'être toujours dans l'ignorance

Je me mis à soupirer et lançai à la tête d'abruti :

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