Info ; Je commence la réécriture des premiers chapitres le plus tôt possible, et le système "1 jour = 1 chapitre" commencera dès le prochain update (car il fallait que je finisse la journée ici). Ce chapitre est vraiment long par rapport aux autres, je voulais me rattraper pour tous ces autres minuscules chapitres. J'espère que vous l'aimerez :) x
PS: je change mon pseudo "MrsIrwinson" en "crankyjones" ;)
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Even courrait. Il mit son blouson, remercia son patron une dernière fois pour le laisser partir un peu plus tôt, et il courrait. Il avait tellement peur d'être en retard, tellement peur de le manquer. Il courrait. Dans les rues calmes plongées dans la pénombre de fin de journée, il courrait. Il risquait d'arriver en avance, voire trop en avance, mais il courrait. Il avait perdu trop de temps avec Isak, il en avait conscience, maintenant. Alors il courrait. Aussi vite que possible, il courrait. Il trébucha plusieurs fois pour finalement se rattraper, et il courrait encore.
Rapidement — trop rapidement — Isak était devenu comme une addiction dont il ne pouvait se passer. Il était accro à ce garçon, à sa présence. Et même s'il voulait écouter le blond, écouter la seule petite demande qu'il lui eût jamais faite, c'était comme s'il ne pouvait pas. Il n'y arrivait pas. Son cerveau, son corps l'en empêchaient et faisaient tout pour le ramener au blondinet comme s'il était la flamme de son papillon de nuit.
Puis, d'un coup, il vit sa touffe blonde de dos. Il s'arrêta brusquement et reprit doucement son souffle. Il ne voulait pas paraître comme le mec bizarre qui courrait pour aller à un rencard — c'était un rencard... Even sourit rien qu'en y pensant.
Isak était là, assis sur ce banc, comme le premier jour où il l'avait vu. Ça semblait des années plus tôt, et pourtant ça n'était arrivé que moins d'un mois plus tôt. En si peu de jours, tellement de choses s'étaient produites. C'était en tout cas l'impression qu'Even avait de la situation. Avec le blond, ils avaient eu le temps de s'observer, de se connaître, d'être amis, de s'éloigner pour revenir à la charge, de se rapprocher, de se détacher, de faire un pas en avant mais au final d'en reculer de deux. Puis, maintenant, il était là, à attendre comme un idiot derrière un parc où personne n'allait jamais que son corps daignât bouger pour rejoindre Isak, le garçon avec qui il avait un rencard.
Even expira doucement l'air qui avait pénétré ses poumons, ressentant chaque molécule quitter son organisme. Il était prêt. Enfin, il supposait qu'il était prêt. Ça ne changeait en rien de leurs rencontres habituelles, de toute façon. Seul le nom changeait — un rencard. Qu'est-ce qu'il était censé faire à l'heure où ils devraient se quitter ? L'embrasser ? L'enlacer ? Lui donner une frappe sur l'épaule ? Ou simplement partir sans rien dire ? Respire, Even. OK. Il était prêt. Pour de bon.
Peu importait s'il était enfin prêt ou non, car Isak lui faisait maintenant face, l'observant sans dire un mot. Il s'était retourné, sans qu'Even sût pourquoi ni pendant combien de temps. Tout ce qu'il savait, à présent, c'était que ses joues s'étaient probablement empourprées car il sentait une chaleur dérangeante s'y propager. Puis, soudainement, il se mit à avancer jusqu'au portail qui était resté ouvert — heureusement pour lui, il n'aurait pas voulu que ce bruit immonde rendît la situation encore plus malaisante qu'elle ne l'était déjà. Il pénétra le parc et finit par s'asseoir à côté d'Isak, sans ne serait-ce qu'entrouvrir les lèvres pour faire mine de vouloir dire quelque chose. La vérité, c'était qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait dire. Son cerveau était un bordel complet, à ce moment précis, et Even avait bien l'impression que rien ne pourrait empirer ce moment. Il était à un rencard, avec Isak ! Mais il avait fallu que sa bizarrerie vînt s'immiscer entre eux.
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That Boy | Evak
FanfictionEven Bech Næsheim était un jeune homme des plus banals : il avait des amis avec qui il aimait traîner, un petit boulot qui lui permettait de payer son loyer et ses études, une ex-petite-amie... Tout allait plus ou moins bien dans sa vie. Enfin, c'ét...